Biovallée ® accueille en grand pompe le premier ministre Edouard Philippe ce vendredi 13 septembre 2019 à Eurre.
Les membres de Biovallée ® n’ont eu aucun scrupule à accueillir le bras droit du régime Macron ! Business is business, Biovallée ® va recevoir 19,4 millions d’euros via TIGA, un appel à initiative lancé par Matignon et la Caisse des dépôts et consignations. Biovallée ® ne veut donc pas cracher dans la soupe, tant pis si la soupe d’euros provient à présent d’un régime autoritaire et que le beurre baigne dans le sang des manifestant.e.s et des autres personnes tuées ou mutilés par les sbires agissant en bandes armées aux ordres de Macron et du gouvernement.
La pseudo-transition écologique à coup de voitures électriques et de panneaux photovoltaïques vaut bien que Biovallée ® pactise avec les éborgneurs et les adeptes des arrestations préventives de journalistes et de manifestant.e.s. (ok ce machin TIGA a été lancé sous la présidence précédente ...qui ne valait guère mieux).
Peut-être que Biovallée ® fera malgré tout des choses intéressantes avec TIGA sur le lot, ça n’empêche pas que le reste sera sans doute problématique et que ce système de subvention aggrave la compétition entre territoires et assoit le libéralisme.
- TIGA, territoires d’innovationde grande ambition
Avec TIGA, les territoires sont mis en concurrence pour des subventions, les plus « innovants » l’emportent et il en est fini de l’égalité entre les différentes régions.
Avec TIGA, on voit le capitalisme « vert » avancer ses billes sous couvert d’écologie et de résilience, voici des critères que TIGA aime bien :
- (i)Création nette d’emplois liée au projet
- (ii)Impact relatif en émissions de GES
- (iii)Mesure de la dimension économie circulaire du projet
- (iv)Mesure de la participation des usagers finaux à la conception/réalisation des actions du projet
- (v)Création de valeur (augmentation de la valeur ajoutée)
- (vi)Réduction des coûts
- (vii)Amélioration de la productivité...
Toutes ces mesures de "développement durable" restent du développement, de la croissance. Dans le cadre capitaliste, toute l’énergie et toutes les matières premières disponibles sont utilisés pour maintenir la croissance des capitaux. L’amélioration de la productivité et les économies d’énergie permettent en réalité de produire et consommer davantage, et donc au final d’accentuer les émissions de CO2, la destruction du vivant, l’extraction de matières premières, le dérèglement du climat. Et seul le désastre sera durable.
N’en déplaise à la liste "Ensemble pour Crest" pour les municipales, toujours engluée dans les illusions mortelles du développement économique, le développement économique détruit et détruira le vivant même s’il se prétend "vert" ou "durable".
Dans le capitalisme, même s’il se dit circulaire ou participatif, l’écologie, la préservation des humains et des autres vivants ne sont pas possibles car une croissance infinie sur une planète finie est suicidaire.
Les entrepreneurs du capitalisme "vert" et autres députés (comme Célia de Lavergne, députée LREM 3e circonscription Drôme) qui se croient visionnaires et ambitieux par rapport aux ploucs et aux écolos "anti-tout" sont en réalité d’un archaïsme, d’une irresponsabilité et d’une cécité crasse. Ils ne font que relooker le même système qui a déjà produit des désastres partout et veut à présent rendre la planète inhabitable. Le capitalisme et les gouvernements ne peuvent pas apporter de solutions puisqu’ils ont créés les problèmes, qu’ils les aggravent et s’opposent aux changements radicaux par la force et la manipulation.
Alors, hackons TIGA et Biovallée ®, virons les dignitaires LREM et leurs larbins, détruisons le capitalisme et les gouvernements, et remplaçons le par des sociétés soutenables et vivables pour toutes et tous, ici et partout ailleurs !
Pour se désintoxiquer pour de bon des mythes de la croissance verte et du développement durable, quelques articles :
- La transition anti-écologique : comment l’écologie capitaliste aggrave la situation (par Nicolas Casaux)
- Les Illusions renouvelables Énergie et pouvoir - Énergie et pouvoir : une histoire
- Philippe Bihouix : « le mensonge de la croissance verte »
- Aujourd’hui il y a deux écologies, incompatibles - L’une entend libérer la Terre de sa dévoration capitaliste. L’autre écologie, gouvernementale, accentue le contrôle social et poursuit l’accélération de la catastrophe
- Capitalisme vert : ils détruisent le monde en prétendant le sauver
- L’écologie médiatique des médias de masse et des ONG poursuit les illusions et le désastre - Décarboner l’économie ne réglera pas grand chose - S’allier aux structures destructrices aide à les faire durer
- Grâce à mes choix de consommation et au boycott, je participe à la lutte contre le système et à la création d’un monde plus juste ?
- Ecologie médiatique extrémiste ou écologie radicale ? - Mais que proposez-vous donc au lieu de critiquer « tout le monde » ??!
- De Paul Hawken à Isabelle Delannoy : les nouveaux promoteurs de la destruction « durable » (par Nicolas Casaux)
- Pour 2019, Macron souhaite une « écologie industrielle », mais pas nous - « Le but premier de l’écologie industrielle n’est paradoxalement pas l’écologie : ce qui est en jeu ici, c’est bien l’idée de perpétuer coûte que coûte un système économique non viable et une production toujours plus grande. »
- Decroissantisme, une économie de la sobriété - la sortie de la pauvreté dans les pays riches est une question de justice sociale et non de croissance économique
Citations
« Parler des ’limites à la croissance’ sous une économie de marché capitaliste a autant de signification que de parler des limites de la guerre dans une société de guerriers. Les avertissements moraux, qui sont exprimés aujourd’hui par beaucoup d’écologistes réputés, sont aussi naïfs que les avertissement moraux des multinationales sont des manipulations. Le capitalisme ne peut pas davantage ’être persuadé’ de limiter la croissance qu’un être d’humain ne peut ’être persuadé’ de cesser de respirer. Les tentatives ’de verdir’ le capitalisme, pour le rendre ’écologique’, sont condamnés par la nature même du système comme système de croissance sans fin. »
Murray Bookchin, Remaking Society.
Bernard Charbonneau :
« une prospective sans illusion peut mener à penser que le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra plus faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance gèreront la pénurie et la survie. Car ceux là n’ont aucun préjugé, il ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie : il ne croient qu’au pouvoir. »
Mais au fait
Qui a tué Steve ?
Qui a tué Zineb ?
Qui a tué Adama ?
Qui a tué Lamine ?
Qui a tué Zyed ?
Qui a tué Bouna ?
Qui a tué Babacar ?
Qui a tué Rémi ?
Qui a tué Jérôme ?