Le 2 mars dernier un missile russe détruisait la tour de la télévision de Kiev.
A proximité se trouve le monument commémoratif du massacre de Babi Yar
perpétré les 29 et 30 septembre 1941, dans la périphérie de Kiev, par des Einsatzgruppen SS aidés de quelques supplétifs. On a pu parler de « Shoa par balles ».
En deux jours, près de 34 000 juifs de Kiev ont été fusillé. Des massacres se sont poursuivi jusqu’en 1943.
Le monument n’a pas été touché, mais il est résulté de cet événement une vive émotion.
Le grand poête soviétique Evguéni Evtouchenko a publié en 1961 le texte qui suit :
Sur Babi Yar bruissent les herbes sauvages.Les arbres regardent, terribles juges.Tout ici hurle en silenceEt moi, tête nue, je sens lentementmes cheveux grisonner.Et je suis moi-mêmeun immense hurlement silencieuxau-dessusde ces mille milliers de morts.Je suischaque vieillard fusillé ici.Je suischaque enfant fusillé ici.Rien en moi n’oubliera jamais celaEt que l’Internationale résonnequand on aura mis en terrele dernier antisémite de ce monde.Je n’ai pas une goutte de sang juif.Mais, détesté d’une haine endurcie,je suis juif pour tout antisémite.C’est pourquoi je suis un Russe véritable !
A écouter : le terrible premier mouvement de la symphonie numéro 13 Babi Yar
de dimitri Chostakovitch.
https://www.youtube.com/watch?v=O4-tm56s4sY
Egalement, sur le site de Là bas si j’y suis ( en clair), une émission enregistrée il y a 30 ans, témoignage de deux survivants, Rebecca Schwarzmann et Jacob Kaper.
- Babi Yar
- en Ukraine, monument en mémoire de juifs massacrés par des nazis