Avec Macron, des milliards pour le système policier, pour l’armée et les déjà riches

La matraque et la précarité pour les autres

lundi 23 janvier 2023, par Auteurs divers.

Après les milliards disbribués au système policier, Macron annonce 413 milliards d’euros pour l’armée sur 7 ans !
Armée, police, FNSEA, chasseurs, nucléaire, milliardaires... sont les grands piliers du macronisme, une idéologie ultra-capitaliste et ultra-conservatrice, avec un Etat policier (pléonasme) et technocratique au service du Capital.
Il est grand temps de les abattre tous pour reconstruire autrement.

Avec Macron, des milliards pour le système policier, pour l’armée et les déjà riches

🪖 413 MILLIARDS D’EUROS EN PLUS POUR L’ARMÉE !


La France en bleu marine et en vert kaki. Alors que des millions de personnes se sont mises en grève et ont manifesté pour défendre les retraites, Macron vient d’annoncer des moyens financiers exceptionnels pour l’armée.

➡️ Ce 20 janvier, le président présentait ses vœux aux forces armées. Et il annonçait un chèque mirobolant pour les militaires. La « loi de programmation militaire » va donner 413 milliards d’euros supplémentaires à l’armée ces 7 prochaines années, soit 57 milliards par an ! L’ordre de grandeur est vertigineux : les dépenses totales de l’État français par an représentent autour de 500 milliards d’euros tout compris (source : https://fr.statista.com/.../depenses-totales-etat-france/). L’armée devient un État dans l’État, son budget a doublé ces dernières années alors que l’urgence serait d’aller vers le désarmement et la paix. Avec cette somme colossale, Macron annonce vouloir développer « une économie de guerre ». Ça fait froid dans le dos.

➡️ En décembre 2022, Macron faisait passer la loi dite LOPMI (loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur). Elle prévoit de distribuer 15 milliards d’euros aux forces de l’ordre ces cinq prochaines années, en plus du budget déjà énorme du ministère de l’Intérieur. Cette loi prévoit la création de 8.500 postes supplémentaires de policiers et gendarmes, 200 nouvelles brigades de gendarmerie, 11 nouvelles unités de forces mobiles « spécialisées dans l’intervention rapide », et le doublement du nombre de policier sur l’espace public. Il y aura bientôt plus de flics que de profs ou de soignant-es.

➡️ Le gouvernement français n’arrive pas à trouver 12 milliards d’euros par ans pour combler le prétendu déficit du système des retraites mais débloque sans problème des centaines de milliards pour les forces répressives et militaires. Et il l’annonce au lendemain d’une grève historique. Une seule explication : c’est une expérience sociale. Le gouvernement teste jusqu’à quel niveau de mépris et de mensonge il peut aller sans provoquer une explosion généralisée.

Avec Macron, des milliards pour le système policier, pour l’armée et les déjà riches

LE DESSIN DU JOUR : L’AFFICHISTE ANARCHISTE NANTAIS JULES GRANDJOUAN

– En 1910 déjà, la retraite à 64 ans dénoncée comme une hypocrisie de la bourgeoisie –

Ce dessin sur les retraites a été publié en 1910. Et pourtant, il n’a pas pris une ride, il pourrait être réalisé en 2023. Nous le devons à un artiste nantais : Jules Grandjouan.
Regardons la composition. En haut, le « festin » des retraites. Celui réservé aux « fonctions bourgeoises ». On y trouve, autour d’une table bien remplie, des privilégiés ventrus qui se gavent : des « officiers de terre et de mer », « préfets », « commissaires de police et flic » avec leur chien. Rien n’a changé. Dans son projet, Macron veut sabrer les retraites des pauvres mais conserve tous les avantages pour les militaires, les flics, les hauts fonctionnaires ...

En bas, le monde ouvrier. Les prolétaires montent avec une extrême difficulté l’escalier du temps passé au travail. 61, 63, 63 ans … A 64 ans, ils sont déjà tous morts ou éreintés. Les bourgeois leur tendent un os : le reste de leur festin. Et disent à un pauvre vieil homme « T’arrives trop tard, t’as pas pris la bonne route ». Le balcon est orné du symbole de la République Française.
Alors que Macron décale l’âge de la retraite au delà de 64 ans et organise une baisse générale des pensions de retraites, ce dessin est d’une actualité criante. L’espérance de vie des ouvriers est toujours plus faible que celle des professions confortables. Encore aujourd’hui, parmi les plus pauvres, 3 hommes sur 10 sont déjà morts à 64 ans, alors que les cadres sont en bonne santé. L’artiste dénonce l’hypocrisie d’une retraite « pour les morts ». Et un texte de la CGT qui accompagnait ce dessin dénonçait l’abandon des femmes, grandes oubliées des retraites à l’époque. Aujourd’hui encore, les femmes seront les plus pénalisées par le recul de l’age de la retraite. Macron, c’est le retour au 19e siècle !

Certains objecteront que l’espérance de vie a augmenté depuis 1910. C’est vrai, mais c’est justement parce que nous travaillons moins longtemps ! Aux Etats-Unis, l’espérance de vie est déjà en train de baisser, ce qui risque aussi de se produire dans de nombreux pays occidentaux où les gouvernement détruisent le système de santé public et le code du travail.

Qui est Jules Grandjouan ? Un personnage dont la ville de Nantes peut être fière. Artiste prolifique, il part en reportage au sein du monde ouvrier pour la presse du début du 20e siècle. Il montre des professions dont on ne parle pas : maçon, boucher, mineur … Il les dessine sur le vif : des croquis sociaux, à une époque où la photo est encore peu utilisée. Grandjouan est anarchiste, il travaille pour la presse libertaire, « Le Libertaire », « La Guerre Sociale », « L’assiette au beurre » … Il multiplie les caricatures féroces contre l’armée, la religion, la police ou le capitalisme. Il est aussi l’un des premiers à dénoncer le colonialisme et ses crimes.

Après la révolution russe, Grandjouan met sa plume au service de la cause communiste. Il dessine pour le Parti Communiste naissant, sur une ligne beaucoup plus radicale qu’aujourd’hui, et pour la CGT, anticapitaliste et révolutionnaire à l’époque. Jules Grandjouan est aussi un amoureux de Nantes, ville qu’il a beaucoup dessinée, et dont il déplorait les modifications urbaines désastreuses. L’artiste est décédé en 1968, après avoir ouvert un restaurant pour les déshérités en plein centre ville. L’année de sa mort, Nantes est à nouveau en ébullition, avec un épisode de Mai 68 puissant, et la prise de la préfecture par les ouvriers !

Ce dessin rappelle que l’un des grands combats du mouvement social, c’est le recul du travail salarié dans nos vies. Moins d’heures de labeur par jour, plus de retraites, de meilleures paies. Du temps libéré pour le loisir, la créativité, l’amour, le repos, le sport. L’inverse du projet néolibéral, qui considère le travail comme une « valeur » sacrée, et valorise le salarié dérégulé, qui s’exploite sans limite.

(post de Contre Attaque)

Avec Macron, des milliards pour le système policier, l’armée et les déjà riches
C’est ça l’Etat-capitalisme et l’action du système policier
Avec Macron, des milliards pour le système policier, pour l’armée et les déjà riches
Avec le capitalisme, l’argent se concentre fatalement dans les mêmes mains

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