Arrestation par la police politique du régime : un membre du collectif Désarmons-les interpellé à Paris !

Une garde à vue injustifiée pour réprimer les acteurs de la contestation sociale.

mardi 26 mars 2019, par Gilets jaunes.

UN MEMBRE DU COLLECTIF "DÉSARMONS-LES" ARRÊTÉ À SA DESCENTE DE TRAIN

(source, Nantes Révoltée)

- Un conférencier enlevé par la police. Les munitions vides, ramassées par terre pour en faire l’inventaire, considérées comme un « port d’arme » ! -

Vous avez forcément déjà parcouru le site du collectif « Désarmons-les », ou vu une de leurs publications. Ce collectif fait un travail extraordinaire, précis et complet sur les armes de la police et la répression.

C’est notamment à ce collectif qu’on doit le décompte précis et complet des blessés du mouvement des Gilets Jaunes. Mais aussi la compréhension de l’arsenal policier. Une compréhension plus que nécessaire, vue l’opacité du maintien de l’ordre et les dégâts gravissimes qu’il engendre. Un de ses membre, Ian B., est aujourd’hui en cellule pour « port d’arme ». Un scandale de plus !

Arrestation par la police politique du régime : un membre du collectif Désarmons-les interpellé à Paris !

- Voici le communiqué Ian B., membre du collectif Désarmons-les interpellé à Paris ! :

« Ce lundi 25 mars en fin d’après-midi, alors qu’il rentrait d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre, Ian B, membre du Collectif Désarmons-les a été interpellé à sa sortie du train.

Il a été placé en garde à vue pour port d’arme prohibée, en l’occurrence des munitions vides qui illustraient son exposé et qu’il transportait sur lui.

Il est actuellement détenu dans les locaux du commissariat du 7e arrondissement.

On ne peut s’empêcher de lier cet évènement au travail de fond, de recensement et d’accompagnement des blessé.e.s, qu’accomplit notre collectif depuis plusieurs semaines afin de visibiliser les violences policières inédites que subissent les Gilets Jaunes.

Nous dénonçons cette interpellation aux allures d’enlèvement, qui s’apparente aux agissements d’une police politique, dont les intimidations vont croissantes à l’encontre des acteurs de la contestation sociale. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de Ian et la restitution de l’intégralité de son matériel de conférence !

Le Collectif Desarmons-les
(vous pouvez nous contacter sur desarmons-les chez riseup.net pour toute information) »


Forum de l’article

  • Arrestation par la police politique du régime : un membre du collectif Désarmons-les interpellé à Paris ! Le 27 mars 2019 à 12:07, par Camille Pierrette

    en complément :
    *** Communiqué de IanB, membre du collectif Désarmons-les !, désormais libre ***

    Je suis sorti vers 18h30 du commissariat du 7e arrondissement où j’étais en garde-à-vue depuis lundi soir.

    Contrôlé et arrêté à la Gare Montparnasse à ma descente du train Hendaye-Paris, j’avais avec moi une valise, dans laquelle je transportais des affaires personnelles, dont mon ordinateur et une clé USB, ainsi qu’un échantillon de chaque munition utilisée par les forces de l’ordre pour réprimer les foules, que j’utilise dans des conférences-débats sur les violences d’Etat et les armements du maintien de l’ordre.

    J’ai été immédiatement interpellé et placé en garde-à-vue sous la place des Invalides, pour « port d’arme prohibée de catégorie A » et « non respect d’un contrôle judiciaire », celui-ci datant d’il y a trois ans (instruction judiciaire dans le cadre d’une arrestation ciblée au début de la mobilisation contre la loi Travail).

    Il semble que mes antécédents judiciaires et notamment les petites fiches des renseignements ont allumé quelques voyants à la Préfecture de Police et ont justifié une l’excitation malsaine de l’État Major de la Police, qui a mis la pression sur les OPJ et tout entrepris pour que les magistrats du Parquet ne me laissent pas sortir tranquille.

    Dans la matinée de mardi, la police a procédé à l’exploitation de mon téléphone et de ma clé USB, mais ne semble pas avoir pu accéder au contenu de mon ordinateur. Des photographies prises au Pays Basque et d’autres sur les Champs Élysées ont intéressé particulièrement l’OPJ, quand bien même elles ne montraient rien de répréhensible. L’OPJ a également eu une petite note d’une collègue l’enjoignant à s’intéresser à ma participation le 1er décembre lors de la manifestation des Gilets Jaunes…

    Parallèlement, une taupe de la police a violé le secret de l’enquête en transmettant au journaflic du Point le contenu de fichiers de renseignement, mes déclarations en audition et le contenu exact de ma valise.

    Dans l’après-midi, un équipage de police de la BAC du 7e m’a emmené à mon domicile en fonçant à toute allure sur le parcours aménagé pour la venue du président chinois, et a procédé à une perquisition sans témoins, perquisition qui s’est révélée négative, malgré le travail efficace d’un chien renifleur dénommé Fenzy, chargé de trouver des explosifs cachés.

    A notre retour au commissariat, l’enquête semble avoir pris subitement une autre tournure, puisque les auditions qu’on m’avais promis n’ont pas eu lieu et j’ai finalement été libéré vers 18h20 avec un simple rappel à la loi. Mon bagage m’a été intégralement restitué.

    J’adresse aux journalistes du Point et de LCI, Aziz Zemouri et Georges Brenier, véritables chiens de garde du Pouvoir, toute l’expression de mon mépris et je les invite vivement à démissionner pour cesser de nuire à autrui. Il sont à l’image de ce journalisme poubelle qui participe au glissement totalitaire de notre société actuelle.

    Je crois que la préfecture de police et le Parquet ont rétropédalé pour s’éviter un nouveau scandale ou un fiasco judiciaire. Je remercie infiniment toutes les personnes qui ont contribué à ne pas laisser la répression s’accomplir en silence et qui ont réagi rapidement pour remettre les choses à leur place, me soutenir et m’accueillir à ma sortie de garde-à-vue.

    Ne laissons pas les autorités nous intimider par leurs pratiques mafieuses. Continuons le combat.

    Désarmons-les ! existe parce que vous luttez. Force à toutes celles et ceux qui ne se laissent pas faire.

    Via Désarmons les

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