Malgré la violence des forcenés au pouvoir, l’extrémisme criminel de puissants industriels aux manettes, les exactions brutales de milices policières et d’extrême droite, les résistances continuent contre le projet dément d’A69.
- A69 : nouvelle action de désarmement : un coffrage de pont incendié
🛣 AUTOROUTE A69 : NOUVELLE ACTION DE DÉSARMEMENT DANS LE TARN
Un ouvrage sur le chantier de l’A69 a été détruit par les flammes dans la nuit du 22 au 23 Août 2024 à proximité de Saïx dans le Tarn. Le coffrage était destiné à couler la pile d’un pont qui devait faire enjamber la route nationale au dessus de la future autoroute. L’article de la Dépêche raconte que deux « groupes d’individus cagoulés » ont fait fuir les agents de sécurité pendant qu’un « troisième groupe a incendié l’ouvrage. Le concessionnaire Atosca évoque l’usage de plusieurs cocktails molotov ». Cette action s’inscrit après une longue série de désarmement contre ce projet routier écocidaire.
Plusieurs engins de chantier ont été sabotés depuis le début des travaux.
Le projet autoroutier de l’A69 entre Toulouse et Castres est un projet anachronique et mortifère. Une poignée d’industriels ont décidé avec l’appuie de l’État de construire une autoroute là où une portion de route nationale existe déjà.
Sur un tracé de 53 kilomètres, il va dévorer des centaines d’hectares de forêt et de champs, coute plusieurs centaines de millions d’euros, subventionnés en parti par de l’argent public, tout cela pour satisfaire les appétits voraces de quelques financiers et pour que les futurs usagers de concession autoroutière "gagnent" grosso-modo une dizaine de minutes de trajet. Cette aberration absolue coûterait au total 17 euros l’aller-retour par véhicule, un prix faramineux réservé à une minorité de privilégiés.
L’aménagement de NGE et d’Atosca s’accapare les terres agricoles et dévaste les bois. Depuis plusieurs mois, une résistance plurielle organise des actions de sabotage, des manifestations, des occupations et des grèves de la faim pour stopper le chantier. Plusieurs zones à défendre se sont établies pour lutter contre la découpe d’arbres et la destruction de bosquets présents sur le tracé autoroutier. Absolument tout a été tenté pour empêcher les travaux illégaux de démarrer avec pour seule réponse de l’État, la répression et le mépris. Les autorités n’ont laissé qu’une seule issue : la soumission ou l’action directe.
Les opposants à l’A69 font face à la fois aux exactions des autorités et à celles de milices para-étatiques. Les gendarmes répriment à coup de grenades explosives les manifestants tandis que des groupes fascistes attaquent et détruisent des lieux de vie sur la Zad. Le 13 août dernier, une bande a attaqué un camp d’opposant.e.s, a tenté de brûler vif un militant écologistes, et en a menacé d’autres avec un couteau, avant de décamper. L’État et l’extrême droite main dans la main pour défendre les intérêts privés d’un projet périmé, ruine d’un monde d’un autre temps. Mais les résistances sur place ont bien l’intention de ne pas baisser les yeux. Les désarmements d’infrastructures et matériels du chantier le prouvent.
posté par Contre attaque
voir aussi : A69 : Milices policières et milices d’extrême droite : mêmes combats - Contre les écologistes et pour les désastres techno-capitalistes