Un superbe texte paru sur Floraisons :
Je te jette sur papier, colère impuissante
Extraits :
Je regarde la vie passer autour de moie. Les gens saisir des trains, prendre des occasions à la volée, continuer de voler comme les nuées d’oiselles qui nous rendent visite. Plus je les observe moins je comprends. Tout le monde s’observe avec méfiance, je ne connais presque plus personne, la plupart de mes amies sont parties. J’étouffe sous les couches du béton, sous la chaleur qui s’y incruste, je ne peux plus observer ni la lune, ni les étoiles, ni les montagnes, le temps passe de manière factice, pas de saisons en plein centre-ville.
(...)
C’est aux femmes qu’ira ma dernière mot. A vous mes sœurs-cières, mes en-sœur-celeuse, sœurs de lutte, de rage et de combat. Ne baissez pas trop vite les bras, vous n’êtes pas seule. Ne vous flagellez pas, comme les fourmis vous portez déjà suffisamment sur votre dos. Quoi qu’on en dise, quoi qu’on veuille vous faire croire, elle y a tant de force en vous. Vous n’êtes pas née pour rester et mourir en plante verte. Je vous confie ces mots, dans l’espoir qu’elles vous apportent un peu de réconfort dans les moments sombres, de l’espoir dans une nuit sans lune, du vert dans le gris du béton. Pas d’injonctions ici, seulemente de la liberté, de la sororité, sans frontières, sans dieu (mais avec des déesses ?), sans patrons, sans maris. Sœurs, c’est pour vous toutes que mon poing est levé.
- A vous mes sœurs-cières, mes en-sœur-celeuse, sœurs de lutte, de rage et de combat