Depuis des dizaines d’années, les Etats, le capitalisme, les élus majoritaires (locaux, départementaux, régionaux, nationaux), les entreprises, les gouvernements, les institutions, certaines ONGs... nous promettent la main sur le coeur un développement durable, équilibré, raisonnable, qui permettrait la croissance et les fameux saints Emplois, tout en épargnant le climat, la biosphère et la nature en général.
Comme à Die le 19 juin avec Alain Matheron et sa bande, des tas de guignols de tous les bords politiques se succèdent avec les mêmes discours : « nous on est raisonnables et équilibrés, on veut un développement économique durable actif et libre, dynamique et accueillant, avec de l’écologie industrielle non punitive, n’écoutez pas ces forcenés irresponsables d’écolos et de gauchistes qui veulent imposer un modèle de société contraint et immobile ».
- A Die et partout : 40 ans que ce système promet en vain un développement durable, équilibré, raisonnable, juste, sobre...
- Mais en réalité les désastres augmentent
Plus bas, un communiqué de la Conf et des textes du collectif Tulipe Sauvage.
Or, que constatons-nous en pratique ?
Le réchauffement climatique s’accélère, même le gouvernement Macron parle à présent de s’adapter à +4°C, les dérèglements et catastrophes s’intensifient (méga-feux, canicules, sécheresses, inondations, tempêtes...), les sols sont de plus en plus détruits, l’eau potable et l’air sont polluées, même la pluie n’est plus potable, les polluants « éternels » s’accumulent partout, la destruction du vivant et des espèces s’accélère, la déforestation et la bétonisation continuent, les terres agricoles continuent d’être détruites par l’artificilisation (zones artisanales comme à Die à Chamarges, autoroutes, échangeurs autoroutiers, ronds points, routes, lotissements, piscines privées, hangars logistiques, zones commerciales, etc, etc.), la précarité s’étend, la répression et les mesures liberticides s’empilent, des médias dominants et le gouvernement trempent largement à l’extrême-droite, les services publics régressent, la démocratie est de moins en moins à l’ordre du jour, etc.
C’est bien le capitalisme et son monde, la tyrannie politique, qui sont « punitives », qui imposent des tas de problèmes aux gens. C’est le gouvernement et sa police qui imposent un allongement du travail à 64 ans dont pas grand monde ne veut.
Bref, les promesses réitérées de manière répétitives en changeant parfois de vocabulaire ont toutes lamentablement échoué, à moins qu’il ne s’agisse et s’agissait de promesses en carton, que ceux qui les émettaient/émettent savaient/savent parfaitement qu’elles sont absurdes et irréalisables, mais qu’ils les utlisaient pour enfumer, garder leur pouvoirs et maintenir leurs intérêts, ...et faire entendre ce que la plupart des gens avaient envie d’entendre.
Malgré les désastres qui s’accumulent et menacent à présent la vie sur Terre telle que nous la connaissions, les défenseurs et agents du système continuent leurs mantras :
« la prochaine fois sera la bonne, dans dix ans on aura »décarboné« , après cette ZA il n’y aura plus d’artificialisation des terres agricoles promis juré, multiplions les techno-innovations/solutions, accélérons la croissance pour avoir les moyens de réduire les effets néfastes de la croissance, allons de l’avant dans le développement qui bouge et crée des emplois d’avenir, coopérons pour la transition économico-circulaire d’écologie industrielle décarbonnée 6.0, etc. »
« Ayeez confiiiiiiiiiiiiiiancccce »
Et ça dure comme ça depuis des dizaines d’années, ...et les désastres continuent de s’aggraver.
Les évidences et la réalité ne les touchent pas, ou très peu, pour eux les catastrophes justifient de continuer le modèle qui crée les catastrophes. Un jour, à force de croissance, de technologies et de développement, ce modèle irréformable arrivera disent-ils à être gentil, vert, durable, équilibré, raisonnable, juste, sobre, partagé...
Là on constate hors des salons des policicards et les piscines des richards que plutôt tout part en sucette, que c’est la jungle, que le capitalisme et la police tuent...
Mais c’est sans doute un effet d’optique, une mauvaise appréciation pessimiste de la réalité...?
Et puis un jour, le paradis promis par le développement arrivera pour toustes n’est-ce pas ?
Il suffirait que les richesses et les machines du techno-capitalisme soient mieux réparties et mieux employées, dit aussi une grosse partie de la gauche qui rejoint ici les droites ?
En réalité, dans un système productiviste et capitaliste, technologiste et termitière, étatiste et autoritaire, il y a besoin impératif de toujours plus de surveillance, de répression, de croissance, d’extractivisme, de terres bétonnées, de technologies, d’argent, de matières premières... Ca fonctionne comme ça, le tas d’argent doit augmenter et donc la production aussi, sinon le château de carte s’écroule.
Ce qui est économisé là est utilisé ailleurs, l’effet rebond fait que les économies des technologies moins gourmandes sont annulées par l’augmentation de leur utilisation.
Dans ce système prédateur aucun développement soutenable socialement et écologiquement n’est possible et les désastres ne peuvent que s’aggraver.
Ce système est irréformable et structurellement incompatible avec un bien vivre qui respecterait la biosphère.
Et ce ne sont pas des opinions ou des convictions, mais des faits vérifiables.
Mais les partisans/profiteurs de ce système ne le reconnaîtront jamais, sinon leur monde s’écroulerait. Ils préférent rester dans l’irréalisme, la folie de la Croissance, les rêves impossibles et irrationnels du développement X ou Y.
- A Die et partout : 40 ans que ce système promet en vain un développement durable, équilibré, raisonnable, juste, sobre...
- Le chaos du développement capitaliste ruine le monde
Des contes qui génèrent des cauchemars réels
Ces contes, mythes, fadaises sur un développement durable équilibré juste génèrent des cauchemars réels, mais on a encore une bonne partie de la population qui veut absolument y croire, et pas seulement les plus riches qui y ont inérêt.
Car c’est plus facile de croire à des historiettes « rassurantes » rabâchées qui permetttent de continuer le même train-train mortel que de se battre pour changer de société, d’agir pour les basculements radicaux indispensables. C’est plus facile de rester du côté du manche, du pouvoir et des flics, que de passer dans la contestation et la résistance.
C’est plus facile de croire à des mythes irrationnels plutôt que de s’engager dans des luttes collectives et les alternatives radicales qui vont avec.
D’autres diront que oui ces désastres existent et sont bien tristes, mais que c’est le prix à payer pour notre cher confort, et puis grâce notre inventivité équilibrée, un jour ça va s’arranger. Il suffit de s’y mettre tous ensemble, de ne pas s’opposer, en coopérant avec TOUT le monde, comme le répète l’inconséquent Eric Sicard (adjoint chargé du logement, de l’Urbanisme et du Foncier pour la ville de Die) afin de se convaincre lui-même de son discours hors sol, resucé des inepties du tyran Macron.
La maire de Die Isabelle Bizouard est sur la même ligne du blabla, des promesses creuses qu’on ne gobe plus, du en même temps impossible, du « tous ensemble » en maintenant les structures et gouvernances d’un système qui sépare et opprime, du dialogue de sourds où les puissants font la leçon aux autres, les ignorent et les descend s’ils se rebiffent.
Comme s’il n’y avait pas des inégalités sociales criantes, des notables qui gouvernent seuls à peu près tout, comme si ceux qui n’ont aucun pouvoir pourraient coopérer avec les tyrans qui les dominent, comme si le capitalisme, la propriétée privée et l’absence de démocratie ne crééaient pas constamment des antagonismes puissants et des blocages, comme si, pour simplifier, des esclaves pourraient tranquillement collaborer avec des maîtres qui ne veulent surtout pas supprimer la condition d’esclave.
Si on est sage et qu’on coopère avec les tyrans, bétonneurs et pollueurs, ça va s’arranger. LOL
Mais en plus le problème n’est pas de changer les dirigeants ou leur coeur, ou d’optimiser/améliorer mieux les technologies, le problème est structurel, bien plus profond que ça.
Les élus et leurs amis les plus « ouverts » (les plus enfumeurs en réalité) disent qu’on pourrait se mettre ensemble et coopérer, mais à leurs conditions, c’est dire en gardant le même modèle (en le modifiant à la marge) et sans créer une véritable démocratie, donc directe et débarrassée du capitalisme, des oligarchies, de la centralisation étatiste.
Ils imposent toujours leur « principe de réalité » et leur prétendue sagesse équilibrée face à ce qu’ils traitent d’utopies, fantaisies et rêves d’une écologie engagée.
Sauf que c’est bien l’accumulation de leurs actions « sages et équilibrées » qui a transformé REELLEMENT l’avenir en cauchemar et le présent en désastre planétaire.
Les discours puants de ce meeting à Chamarges du 19 juin lancée par le tyran Matheron sont des morceaux d’anthologie, des archétypes de certaines ruses des puissants, notables et autres élus pétris de bonne conscience et de « on sait mieux que vous et malgré vous ce qui est bon pour vous ».
- A Die et partout : 40 ans que ce système promet en vain un développement durable, équilibré, raisonnable, juste, sobre...
- En contexte capitaliste, le développement porte les catastrophes comme les nuées portent l’orage
Qui impose quoi ?
C’est toujours « drôle » de lire ces forcenés du capitalisme et de la tyrannie accuser toutes les contestations de gauche et d’écologistes de vouloir imposer leurs idées.
Quand on voit que sur le terrain, les contestations écologistes et de gauche échouent le plus souvent à modifier l’agenda bulldozer du gouvernement macroniste ou des projets locaux décidés d’en haut eux aussi, quand on voit à quel point le système anti-démocratique en place laisse tout pouvoir aux élus et aux lobbies capitalistes d’imposer leurs politiques à des populations passives, neutres ou rétives, c’est ridicule.
Mais dans cette tyrannie médiatique et politique, il suffit aux dominants de répéter de nombreuses fois une formule fausse pour qu’elle devienne "réalité".
Les gauches contestataires et écologistes n’ont aucun pouvoir politique important, se font constamment réprimer, battre, mettre en échec, mais par magie "elles imposent" leurs vues ! A qui ? aux martiens ?
La réalité c’est l’inverse. Les gauches contestataires et écologistes sont le plus souvent impuissantes, et que ce sont les droites macronistes et autres partisans du système en place qui imposent partout ou presque leurs vues concrètement sur le terrain, alignées sur le totalitarisme économique du Capital et sur l’autoritarisme policier de l’Etat.
Leur "argument" est toujours : "on est élu, on est légitime, on est en démocratie".
Et alors quand des personnes contestent légitimement l"impuissance structurelle qui les étouffe, du fait du totalitatarisme économique et de la tyrannie politique en vigueur qui a très peu à voir avec la démocratie, les puissants rétorquent : "c’est votre opinion, le système est comme ça, c’est la démocratie, la république".
Et si vous insistez, surtout si vous insistez hors des moyens légaux ridicules qui sont le plus souvent moqués et réduits à l’impuissance, alors c’est le déchaînement des brutalités policières et judiciaires, la critique des élus dominants unis en front commun, la curée des médias des milliardaires et de l’Etat.
Et en plus les tyrans jouent les martyrs incompris, eux qui se sacrifient pour nous et notre sécurité prétendent-ils.
Conclusion
Ne nous laissons plus enfumer, ne nous enlisons plus sur le terrain de l’ennemi/adversaire et de ses valeurs, portons de plus en plus nombreux.ses des modèles des sociétés vivables et désirables donc en rupture avec le système en place, tout en attaquant les coeurs de la mégamachine.
Avec un programme simple en 3 points :
- "Apprentissage théorique" : S’informer sur les luttes présentes et passées, s’imprégner des critiques du système en place dans tous les domaines
- "Apprentissage pratique" : sur les moyens de contestation (divers et variés), l’auto-défense et les alternatives autonomes (subsistance, auto-gestion, communalisme libertaire, coopératives...)
- avec mise en pratique concrète de tout ça au quotidien sur la durée, dans les luttes et les soulèvements
Pour finir un communiqué de la Conf et un mot du collectif Tulipe Sauvage :
Quand l’ordre établi est contesté, le bleu écrase le vert
Un communiqué de la Conf Drôme :
Quand l’ordre établi est contesté, le bleu écrase le vert : A Die, 400 citoyen·nes et paysan·es se sont retrouvées dimanche 18 juin à l’appel du collectif La Tulipe Sauvage et de la Confédération paysanne de la Drôme pour une marche pour la Terre afin de dire non au bétonnage de 5 hectares de terres fertiles pour l’extension de la Zone Artisanale de Chamarges. Cette manifestation paisible et familiale, autorisée par la Préfecture, a pourtant été stoppée de force dans son parcours par un dispositif policier d’une ampleur totalement démesurée et inédite à Die.
Le contraste entre ce cortège bigarré de fleurs et de branchages, symbolisant l’attachement à la protection du vivant et l’urgence écologique, et le barrage d’uniformes bleus de forces de l’ordre armées était éloquent. Sous le prétexte de risque d’atteinte à l’ordre public, c’est bien l’ordre établi de la croissance économique, celle qui nous a conduit au désastre écologique que nous connaissons, que les forces policières ont pour ordre de protéger. Et toute tentative de le remettre en cause est muselée dès qu’elle s’avère trop bruyante.
Le 19 juin, la Communauté es Communes du Diois (CCD) a quant à elle convoqué les diois·es et les représentant·es du « monde économique » pour montrer son attachement à vouloir bétonner ces terres au prétexte que c’est le seul moyen de garder un territoire attractif. Quitte à hypothéquer les conditions de vie de toute la population au nom de quelques hypothétiques entreprises et au mépris des recommandations impérieuses du GIEC*. Avec le lancement des travaux ce mardi 20 juin, la CCD marque là son refus absolu d’ouvrir un réel dialogue pour discuter des autres alternatives à l’artificialisation des sols. La Confédération paysanne ne manque pourtant pas de propositions, l’agriculture paysanne étant une réponse globale aux besoins alimentaires, à la biodiversité, au réchauffement climatique et à l’emploi.
Enfin, nous déplorons l’absence de mobilisation et de réaction des acteurs sensés défendre une visions sociale et écologique d’un territoire qui se targue d’être un exemple de l’écologie et de la préservation des terres agricoles : la Biovallée (qui s’enorgueillit de sa convention de partenariat avec Liotard, une des entreprises du BTP qui bétonnera Chamarges), le PNR du Vercors (fort de son emblème de la tulipe sauvage, qui va disparaître sous le béton). Nous nous sentons trahis par les élus·es locaux, toutes tendances politiques confondues, et déplorons l’absence de prise de position de la députée de la circonscription.
Quoique sidérée par les moyens employés pour mener à bien la destruction des terres de Chamarges, la Confédération paysanne reste déterminée à s’y opposer, aux côtés de la Tulipe sauvage, des diois·es et de toutes les personnes préoccupées par l’avenir de cette planète. Et nous exhortons nos théoriques alliés défenseurs de l’écologie et de la relocalisation de l’alimentation à sortir de leur mutisme. Qu’ils laissent leurs calculs politiques de côté et prennent leur courage à deux mains pour se mettre enfin à la hauteur des valeurs qu’ils sont censés défendre et nous rejoignent dans cette lutte pour le vivant.
Cette semaine : Tour de force et coup dur pour Chamarges
Communiqué de la Tulipe Sauvage : Cette semaine : Tour de force et coup dur pour Chamarges (...)
Vendredi 23 juin 2023, les engins de chantier râclent la terre sur toute la partie basse de la parcelle. Le champ de pomme de terre, d’oignons et de tournesol ont été détruit.
- A Die et partout : 40 ans que ce système promet en vain un développement durable, équilibré, raisonnable, juste, sobre...
- 23 juin, les machines de Liotard et de la CCD détruisent les terres pour faire de l’argent et vendre du rêve
Pour un pays diois équilibré !
La Communauté des Communes du Diois y’a 3 mois : promis juré c’est la dernière extension de ZA après plus de béton ! 2,5 hectares pour NATEVA parce que vraiment y’a aucune autre solution et 6 petits lots pour des entreprises écologiques / alimentaires / agricoles. Une dernière petite clope remplie de goudron, promis on arrête après !
La Communauté des Communes du Diois y’a 2 semaines : bon ok y’a plus NATEVA parce qu’ils veulent trouver une autre solution qu’on a pas été capable d’inventer avec eux malgré leurs demandes. Et bah quoi, y’a PLEIN d’entreprises qui veulent s’installer, on peut pas leur dire non, elles vont perdre des emplois !
Heu mais attends, du coup avant que NATEVA se désiste y’avait pas de place pour TOUTES ces entreprises dont la survie dépend de ce projet ? Donc y’a 1 mois encore ces entreprises n’étaient pas en danger de mort mais maintenant il y a urgence ? on vous suit plus
Heu mais attends, du coup, TOUTES ces entreprises elles sont agricoles / alimentaires / écologiques comme vous nous l’avez promis grâce au cahier des charges que vous avez mis en place ?
Soyez cohérents !
Soit on parle de 6 lots et ça a aucun sens de s’entêter à les faire tout au fond avec un gâchis d’argent public insensé pour des voiries qui contournent 2,5 hectares vides.
Soit on parle de plein d’entreprises pour la survie du diois et on est bien curieux de savoir ce que vous leur disiez il y’a un mois quand il n’y avait pas de place pour elles sur la zone (3 choix : A/ on s’en tape démerdez vous. B/ attendez vous inquiétez pas on va bétonner encore un peu plus tard. C/ il y a d’autres solutions sur les ZA existantes)
Pour un diois à l’équilibre variable selon ce qui nous chante !
Continuez de diviser et d’attiser les oppositions en prétextant une urgence qui n’existe pas et en criminalisant vos citoyen.nes qui se battent pour préserver la terre !
(un post de Tulipe Sauvage)
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