27-31 mars : installation décisive de l’insurrection, fin du règne de Macron et de sa clique

Répressions brutales du soulèvement en cours : derniers coups de menton du régime macroniste avant sa chute ?

lundi 27 mars 2023, par Auteurs divers.

Les abjectes violences d’Etat à Sainte Soline sont-elles l’avant dernier coup de menton d’un régime en phase terminale ?
Peut-être que le dernier coup de menton du régime macroniste aura lieu mardi 28 mars, avant sa chute irrémédiable et définitive ?

Si les jeunes continuent de s’y mettre pour de bon et continuent à secouer vigoureusement le cocotier, le macronisme est mort, et des voies émancipatrices s’ouvrent pour tout prendre, pour s’engager dans une autre direction que la continuation du chaos capitaliste dévastateur et des systèmes autoritaires centralisés.

Plus « la bête » du régime étatico-capitaliste est acculée, plus elle va mordre sauvagement, n’importe comment, n’importe qui, désespérément.
Il faut l’achever rapidement avant qu’elle ne puisse faire trop de dégâts, avant qu’elle ait le temps de refiler le sabre à « la bête » franchement néo-fasciste qui attend son heure et qui est toujours là pour essayer de sauver le Capital avec l’aide de ses complices flics.
Il ne faut pas chercher à démolir le régime « à l’usure », il faut pousser pour précipiter sa chute au plus vite pour ne pas lui laisser le temps de rebondir et de se reconstituer.

Semaine du 27-31 mars : installation décisive de l’insurrection, fin du règne de Macron et de sa clique, début de l’ouverture à la construction d’une société vivable ?

Cette semaine il faudrait qu’on intensifie la lutte sur tous les fronts, qu’on tienne. Si frontalement ce n’est pas possible du fait d’une brutalité étatique militarisée intense, alors prendre des chemins de traverse, les voies buissonnières sont nombreuses et incontrôlables. « Be water » et inventivité.
Il faudrait que les jeunes désertent en masse les lycées et les Fac pour rejoindre les manifs et les blocages de l’Economie, ou en créent eux-mêmes directement.
En cas d’éventuels couvre-feux, prendre la tangente, on avait pu s’entraîner pendant le COVID.
Si les couvre-feux ne concernent que certaines villes, aller ailleurs.
Ce n’est pas seulement le quart nord-ouest Bretagne qui devrait être bloqué, mais pratiquement toute la France.

La revanche du rêve

- La revanche du rêve
Depuis l’usage de l’article 49.3, des centaines de rassemblements spontanés ont eu lieu en France ces derniers jours. Jeudi dernier, avec un nombre record de manifestants, un grand nombre d’entre eux sont restés dans les rues de la capitale jusqu’à minuit, voir au-delà, défiant la police et brûlant des tas d’immondices. Les syndicats cherchent à avoir la main sur le mouvement : de peur qu’il leur échappe, ils ont donné rapidement une nouvelle date, ne pas attendre plus d’une semaine. Même s’ils sont unis, on sent déjà poindre un fêlure. Berger évoque la possibilité de parler avec Macron si une pause est faite sur l’application de la réforme, Macron évoque la possibilité de parler avec les syndicalistes sur tout ce qui concerne le travail même s’il ne veut pas parler de sa réforme. Un dialogue de sourd, pour l’instant.
Une question demeure donc : comment monter d’un cran ? Car ne pas monter c’est risquer une défaite dont on peinerait à s’en remettre. Nous sommes à un moment crucial, sur un plateau, qui peut tantôt être l’apogée du mouvement annonçant sa chute, tantôt être une étape parmi d’autres. A court terme, le prochain chantier du gouvernement a été annoncé : ce sera une nouvelle loi travail, avec dans le viseur les plus précaires, ceci assorti d’une répression toujours plus grande. A moyen terme, ce que risque de provoquer la défaite ce n’est plus de la colère et de la révolte, mais ce ressentiment banal qui mène au fascisme. La réussite du gouvernement a de grande chance d’aboutir à celle du rassemblement national aux prochaines élections.
(...)
A défaut de coordination, le nombre est la force qui rend difficile le maintien de l’ordre. Y aura t-il plus de monde dans les prochaines manifestations ? Difficile à croire, les révoltés qui se sont rajoutés à la masse des ennuyés après l’usage du 49.3 risquent de ne pas s’accroitrent. Espérons être surpris. Certains partisans de l’ennui transformeront peut être leur marche en quelque chose de plus énergique. Le rapport de force établi ce week end entre manifestants et policiers à Sainte Solline peut peut être peser dans la balance et montrer un exemple à suivre. Et, la potentielle mort d’un jeune sous les feux d’une grenade de police ce week-end sera-t-elle utilisée à des fins politiciennes ou sera-t-elle le catalyseur d’une juste colère ?
(...)
De quoi ce mouvement est il alors le nom ? Certes, il est porté par de nombreuses manifs ou rassemblements sauvages, mais ce n’est pas tout car elles ne se contentent pas de déambuler tranquillement dans les rues : saccage de permanence de députés et menaces de mort, commissariat et portes des mairies brûlées, plein affrontement avec les forces de l’ordre. voilà peut être la ligne de conduite à prendre. Plus que l’explosion de violence sociale qui contraste avec ces cinq années de résignations conformiste ; plus que l’insolent défi au sinistre socialisme reconditionné d’une France Insoumise et plus même que la prétention à obtenir tout tout de suite, le signe essentiel de ces actes fut la légitimation, et donc la résurrection des aspirations jusque là refoulées au nom de la rationalité politicienne
(...)

🚩 SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DEVANT LES AMBASSADES FRANCAISES

Le soulèvement en cours dans notre pays contre le 49-3 et Macron fait du bruit bien au-delà de nos frontières. Des actions devant les ambassades françaises ont eu lieu dans plusieurs pays ces derniers jours.
➡️ À Santiago, des libertaires chiliens ont repeint l’ambassade et tagué des slogans anti-répression
➡️ À Athènes, c’est l’hymne des Gilets Jaunes qui a été repris en fanfare
➡️ À Madrid, un discours a dénoncé la répression qui a fait plus de 1000 arrestations en une semaine
➡️ À Buenos Aires, percussions et rassemblement devant l’ambassade française d’Argentine
➡️ Idem à Berlin, avec les slogans des manifestations françaises.
On prend cher, mais la solidarité internationale est là, nous avons des soutiens partout. Merci aux camarades du monde entier !
La semaine prochaine, on frappe encore plus fort...
- Vidéo : https://fb.watch/jw7myER028/

(post de Contre Attaque)

🛑 COMMUNIQUÉ AU SUJET DE S. CAMARADE AU PRONOSTIC VITAL ENGAGÉ À LA SUITE DE LA MANIFESTATION DE STE SOLINE 🛑

➡️ CAMARADE souhaite que leur communiqué soit relayé le plus largement possible, n’hésitez pas à le partager !
Samedi 25 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.
Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’Etat démocratique en est la traduction la plus saillante.

Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

VIVE LAVOLUTION.
Des camarades de S.

PS :
Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations chez proton.me
Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible.

27-31 mars : installation décisive de l’insurrection, fin du règne de Macron et de sa clique

BREVES, ACTUS & INFOS UTILES

- CSRC Bulletin #1 - Ceci est le premier numéro d’une publication irrégulière du Centre de documentation sur la contre-surveillance, une base de données de ressources sur comment déjouer la surveillance ciblée.
- Voir https://www.csrc.link/

- « Les institutions populaires sont issues de conflits violents » – Entretien avec Nicolas Da Silva - Alors que l’actualité sociale est marquée par une opposition massive à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, nous nous sommes entretenus avec Nicolas Da Silva, auteur de La bataille de la Sécu. Une histoire du système de santé (La Fabrique, 2022). Maître de conférences en sciences économiques à l’université Sorbonne Paris Nord, spécialiste de la médecine libérale et du système de santé français, Nicolas Da Silva développe dans cet entretien l’opposition qu’il dresse entre l’État social et la Sociale, à savoir l’auto-organisation des travailleurs. Il insiste sur les moments historiques fondateurs de ces deux traditions de protection sociale, nées du conflit, et sur leurs évolutions récentes, marquées par des réformes politiques et financières qui prouvent que la bataille pour la Sécu n’est pas terminée…
(...) Ce n’est pas en quémandant, en suscitant la pitié ou la bienveillance d’autrui, que la situation matérielle des classes dominées s’est améliorée. Les institutions sociales les plus populaires proviennent d’un conflit extrêmement violent. Le conflit est un moteur du changement institutionnel bien plus puissant que le débat parlementaire ou l’expertise. Diffuser cette idée-là peut faire réfléchir beaucoup de gens et amener à faire évoluer les stratégies militantes. (...)

- En solidarité avec Sébastien, cheminot mutilé par la police, Sud Rail appelle à une mobilisation encore plus forte (...) Sébastien, un syndicaliste de SUD-Rail, cheminot dans un atelier Matériel depuis plus de 25 ans et père de trois enfants, a été éborgné par la police de Gérald Darmanin et Laurent Nunez. Jeudi, dans la manifestation parisienne, notre camarade a perdu son œil suite à l’éclat de grenade de désencerclement.
(,,,) Où est la démocratie quand un gouvernement interdit les rassemblements et manifestations, réprime, tabasse, mutile le mouvement social ?

27-31 mars : installation décisive de l’insurrection, fin du règne de Macron et de sa clique

QUElQUES REFLEXIONS ET PISTES SUR LUNDI.am :

  • Les foules au-delà du monde pathologique de Macron - Qu’un quelconque président d’une quelconque république fasse référence à Gustave Le Bon, dont Mussolini fut un lecteur attentif, pour justifier son idée de la politique, cela pourrait relever strictement de sa psychopathologie. Mais là n’est plus la question…
  • Emmanuel Macron, Bonaparte au sabre de bois - Comme en miroir avec l’article de cette semaine invitant nos lecteurs à opérer un basculement qualitatif dans leurs pratiques, et donc à « viser Napoléon », voici une analyse croisée, entre histoire politique et sociale de la France, qui déploie l’hypothèse suivante : Macron c’est Bonaparte, le plébiscite en moins.
  • « Quand la route est trop sobre » - Quelques propositions de cibles pour le mouvement en cours - Depuis une bonne dizaine de jours, tout semble indiquer que nous nous trouvons au seuil d’une séquence insurrectionnelle. Si de nouvelles pratiques ont vu le jour, permettant de faire cavaler la police dans les rues enflammées de nombreuses villes de France, certains discours et gestes de démolition se perpétuent, sans ré-actualiser leur niveau d’offensivité. Nous publions aujourd’hui une invitation à viser un peu ailleurs (Versailles, Le Louvre, les Invalides), un peu plus haut (les colonnes, les mairies, le QG du Siècle) afin de déplacer le curseur, en opérant quelques variations qualitatives.
  • 10 Questions sur le syndicalisme - En voilà un livre d’actualité ! Il paraît alors qu’Emmanuel Macron s’évertue à redynamiser des organisations syndicales que l’on pensait quelque peu endormies… Point n’est besoin ici de rappeler combien leurs appels à contester certaine réforme ont mobilisé – et mobiliseront encore, si l’on en croit les propos des manifestant·e·s rapportés par les médias (sans parler des grévistes de secteurs divers et variés). On aura peut-être moins remarqué ceux de ces militants syndicaux qui témoignent d’une vague d’adhésion comme ils n’en avaient plus vu depuis longtemps. On peut se montrer quelque peu sceptique quant au potentiel révolutionnaire des syndicats (j’avoue que c’est mon cas). Mais on aurait tort de les mépriser (à l’instar du monarque républicain suscité). C’est pourquoi je recommande la lecture de cet abrégé du syndicalisme.
  • Appel pour l’organisation d’une seconde ligne chrétienne-révolutionnaire en vue des prochaines manifestations - Depuis l’annonce du 49.3, la mobilisation contre la réforme des retraites a trouvé un second souffle. Grèves, blocages, manifestations diurnes, déambulations nocturnes se multiplient et s’intensifient. Dans une inquiétante fuite en avant, le pouvoir d’Emmanuel Macron fait le choix d’une surenchère de brutalité. Dans les rues, les escadrons de police rodent, intimident, frappent, interpellent et parfois même mutilent. Chaque jour, les réseaux sociaux divulgent de nouvelles images effarantes de l’abjection policière que certains de nos confrères osent encore qualifier de « dérapages ». A vrai dire, le gouvernement ne laisse que deux options au mouvement. La première, celle qu’il souhaite provoquer, consisterait à ce que chacun rentre chez soi plus ou moins terrorisé mais sûrement défait. La seconde, consiste à complexifier l’action de rue, déployer de nouvelles méthodes et stratégies pour esquiver la violence et approfondir la solidarité. Ce texte propose quelques pistes.
  • On a maté les CRS (voyons comment) - Comme à chaque période de contestation sociale et politique, le mépris de la police se propage et s’amplifie dans la population. Peut-on cependant se laisser aller à ses intuitions et sentiments viscéraux sans les examiner davantage ? Cet excellent texte nous propose une anatomie de ce personnage mystérieux, pittoresque mais parfois terrifiant : le CRS.

Ne les laissons pas voler nos retraites, ni voler l’eau
N’acceptons pas l’État policier de Macron et ses violences
Montrons-le le 28
PAR UN TSUNAMI POPULAIRE

Les travailleurs rejettent le discours gouvernemental Une grève des techniciens a fait annuler un interview de Véran sur France info

🚨Les rangs des éboueurs grévistes se renforcent !
5 nouveaux arrondissements parisiens sont touchés à partir de ce soir :
Les 1er, 2e, 4e,10e et 18e arrondissements.
À l’appel du syndicat CGT, les agents grévistes de la société privée Derichebourg ne collecteront plus les déchets.
Il faut dire que les conditions de travail des salarié.es de cette société privée ne sont pas meilleures !
Et que depuis le début de la grève des éboueurs du secteur public, ces agents du privé morflent, en sous effectifs chroniques, et conditions de travail dégradées, pour pallier à la situation.
Un coup de boost bienvenu au mouvement social en cours.

La grève des éboueurs continue à Paris, Saint Brieuc, Rennes, Nantes, Bastia, Le Havre, Orléans, Marseille, Lannion, Auch, Agen, Poitiers, Angers, Saint Omer... et s’étend encore à Paris

NANTES : UN HOMME DÉCÈDE EN QUITTANT UNE MANIFESTATION FORTEMENTPRIMÉE
« Nantes : un homme de 62 ans est décédé d’une crise cardiaque dans le tram alors qu’il revenait de la manifestation contre la réforme des retraites » rapport le site « Actu Nantes ».
Les pompiers sont intervenus jeudi 23 mars 2023, vers 15h30, à Gare maritime. C’est à dire à quelques centaines de mètres des charges et des tirs de grenades qui avaient lieu au même moment dans le secteur Gloriette/Commerce.
Ce jour-là, la police a envoyé plusieurs centaines de grenades explosives et lacrymogènes surpuissantes sur la foule. Le journal Le Monde rapporte par exemple que la compagnie CRS 22 a tiré plus de 450 grenades de tous types et 72 grenades de désencerclement. Et ce n’est qu’une seule compagnie sur les très nombreuses mobilisées à Nantes.
De nombreux malaises de personnes d’âge mûr ont été constatés par nos reporters durant cette manifestation à cause des gaz, extrêmement forts, concentrés, et tirés de façon à saturer toute l’atmosphère du centre-ville.
Le gaz lacrymogène est loin d’être un produit anodin. Il peut notamment provoquer un œdème pulmonaire ou des détresses respiratoires, en particulier pour les personnes déjà fragilisées. Selon une étude, les molécules du composant chimique de ce gaz se métabolisent une fois absorbées par le corps humain en deux molécules de cyanure, toxique. Parfois, le gaz lacrymogène tue. Des grenades françaises tirées dans des maisons ont asphyxié des opposants au Bahreïn durant les printemps arabes. Du gaz concentré a tué en Palestine ou au Caire. En 2020, une étudiante est morte aux Etats-Unis de complications pulmonaires après y avoir été exposée. Des nourrissons sont également décédés en mai 2018 à Gaza et en mars 2020 à Mayotte après avoir respiré ces gaz.
Jeudi, de nombreuses grenades explosives GM2L ont également été envoyées dans les rues. Pour les gens qui ne connaissent pas : une grenade GM2L qui explose provoque un effet blast indescriptible qui affole le cœur et la respiration. Et cela sans compter les charges continuelles, très stressantes, qui visaient tous les cortèges, y compris syndicaux.
L’article qui mentionne ce décès parle d’une autopsie demain lundi. Il n’y a rien à attendre des légistes qui travaillent quotidiennement avec la police. On se souvient des rapports d’autopsie concernant la mort d’Adama Traoré (les premiers rapports évoquaient un « problème cardiaque » avant d’être contestés), ceux lacunaires concernant le décès de Zineb Redouane ou encore Wissam El Yamni (qui mettaient en cause l’alcoolisation de cet homme décédé après avoir été roué de coup par des policiers).

(pots par Contre Attaque)

27-31 mars : installation décisive de l’insurrection, fin du règne de Macron et de sa clique

40% des stations essence en pénurie en Aveyron

Éditocrates hors-sol, journalisme de connivence, journalisme de révérence
Il y a trois jours, la directrice du service politique de France 2, totalement déconnectée de la réalité, nous livre une analyse psychologisante complètement à côté de la plaque (les Françaises et les Français seraient jaloux de leur président, pfiouu) :
"Il y a le style Macron qui… bon… Il réussit, il est jeune, il est diplômé, il est riche, il n’a pas de prob… bon voilà. Donc ça c’est quelque chose qui, naturellement, peut énerver les gens. Faut considérer que c’est irrationnel, mais que ça existe."
Nathalie Saint-Cricq, 23 mars 2023, France 2.
Plus grave, depuis le passage en force du gouvernement jeudi 16 mars 2023 avec le 49.3, il a fallu attendre 5 ou 6 jours pour assister à un timide réveil dans le traitement (par les « gros médias ») de la répression globale du mouvement social en cours… Traitement actuellement toujours très en-dessous, malgré les alertes qui se multiplient en France et à l’étranger…
Deux extraits de l’analyse de l’association Acrimed en date du 21 mars 2023 :
« Les images de la répression servent de décorum : diffusés en arrière-plan de débats en plateau, les directs des reporters captent parfois des violences policières, qui ne sont la plupart du temps ni relevées, ni questionnées, ni a fortiori critiquées. Le déphasage médiatique est à son point culminant : imperturbables, les professionnels du commentaire discutent sondages, stratégies politiques et péripéties parlementaires, sur fond de manifestations réprimées et s’interrompent, très ponctuellement, pour entendre un « consultant sécurité » ou un journaliste de terrain... »
« Le traitement médiatique de ces derniers jours résonne avec le début de la mobilisation des Gilets Jaunes, fin 2018, quand les violences policières n’étaient pas traitées comme telles – rappelons qu’il avait fallu deux mois avant que le sujet ne fasse l’agenda. Certes, les entraves répétées des « forces de l’ordre » envers le travail des reporters et journalistes n’aident en rien la documentation des pratiques policières, si ce n’est celles contre le droit d’informer… Mais le problème vient moins des journalistes sur le terrain que des chefferies éditoriales qui décident ou non de faire des violences policières un sujet en soi : une nouvelle fois, et aux dépens d’informations d’intérêt général, ces dernières mobilisent leur pouvoir d’agenda au service du « maintien de l’ordre »... et de la répression. »

L’agro-industrie et l’Etat prêts à tuer pour défendre le business du maïs

Superbe image ce lundi matin à l’incinérateur d’Ivry où des cheminots sont arrivés sur place pour soutenir les éboueurs en grève !
Images Claire Jacquin : https://fb.watch/jx6PjBSmVA/

27 MARS. LE DEPÔT PETROLIER DE PORT-LA-NOUVELLE (11) REPRIS CETTE NUIT PAR LES MANIFESTANTS

27 MARS. BLOCAGE DU DEPÔT DE BENNES A AUBERVILLIERS. MALGRE PLUSIEURS VIOLENTES CHARGES DE LA POLICE ET DES BLESSÉS, LA GRÈVE AU DEPÔT TIENT BON
https://www.facebook.com/918911034891151/videos/3409613245917561

27 MARS. BLOCAGE DU PORT DE BOULOGNE

27 MARS. FORTE MOBILISATION CE MATIN AU CENTRE DE TRI DES DECHETS DE ROMAINVILLE MALGRE LA PRESENCE POLICIERE
https://www.facebook.com/CGT93/videos/233473965744696

27 MARS. NOUVELLE ACTION DE BLOCAGE DES GREVISTES CHEZ AMAZON A METZ-AUGNY POUR LES SALAIRES ET LES RETRAITES

27 MARS. BLOCAGE DE TOTAL A PAU

27 MARS. BLOCAGE DES ATELIERS MUNICIPAUX A BAYONNE

27 MARS. BLOCAGE DU MUSEE DU LOUVRE
https://www.facebook.com/918911034891151/videos/1004685847224001

27 MARS. CHEZ SONELOG (84), ILS SONT EN GREVE POUR LES SALAIRES ET LES RETRAITES DEPUIS LE 16 MARS ET ILSCHENT RIEN !

27 MARS. GREVES ET BLOCAGES CE MATIN DE NOMBREUX LYCEES, COLLEGES OU ECOLES PAR DES ENSEIGNANTS OU LYCEENS
Lycée Jean Prevost à Montivilliers, lycée Marie-Curie dans le 5e arrondissement à Marseille, Lycée Monnerville à Cahors, lycée Blaise Cendrars à Sevran, lycée l’Harteloire à Brest, lycée Berthelot à Montreuil, lycée Pissaro à Pontoise

MACRON MET LE FEU AU PAYS
27 MARS. DE NOMBREUX LYCEES BLOQUÉS CE MATIN.
BLOCAGE AU LYCEE RAYMOND QUENEAU A VILLENEUVE-D’ASCQ ET DEBUT D’INCENDIE DE LA PORTE D’ENTREE

L’université Paris Dauphine est bloquée pour la première fois de son histoire ❤️🖤

🔴⚠️La participation des jeunes dans les manifestations pourrait doubler voire tripler demain par rapport à jeudi dernier, selon le renseignement territorial. #reformedesretraites #grevegenerale

27 MARS. BLOCAGE DE LA ZONE INDUSTRIELLE A FECAMP

27 mars. Blocage du parc d’activités logistiques Saint-Isidore à Nice
https://www.facebook.com/100015164357985/videos/pcb.1585734998608630/600154808394155

LES LETTRES DE CACHET DU PETIT ROI MACRON
27 MARS. RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN A CAMILLE, LIBRAIRE, QUI EST INCARCEREE A LA PRISON DE FLEURY-MEROGIS POUR AVOIR MANIFESTE LE 23 MARS ET REFUSÉ ENSUITE DE DONNER SES EMPREINTES DIGITALES, ADN ET CODE DE DEVEROUILLAGE DU TELEPHONE, TOUTES EXIGENCES ILLEGALES SELON LA COUR EUROPENNE DE JUSTICE

👀La risée du monde.🚨

- https://fb.watch/jx8O__RxIC/

La France vue de l’international.
Lutte partout, défaite nulle part : ce mouvement pourrait n’être que le commencement d’un basculement bien plus global.
Le regard des médias étrangers ne laisse plus de doute sur l’ampleur de la crise politique que nous vivons.
The Times se moque du maître des horloges autoproclamée et montre « le chaos » qui règne ici.
Le New York Times parle de cette fureur qui nous anime
En Suisse (Le temps), en Espagne (El Periodico), en Allemagne (Le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitungon) relève tous le mépris du discours du 22 mars.
En Allemagne toujours, les journaux évoquent un « Exercice du pouvoir dans une tour d’ivoire » / « un autocrate dans son bunker »
En Hongrie un journal écrit : « Ne nous donnez pas de leçon d’État de droit » alors que l’extrême droite la plus crasse y est au pouvoir.
Au Quebec (Le Devoir) on peut lire : « Emmanuel Macron et Élisabeth Borne font preuve d’une surdité stupéfiante »
En Amérique Latine et centrale, le régime macroniste est comparé aux régimes autoritaires du continent d’hier et d’aujourd’hui. La france est comparé au régime du Nicaragua, ou du Chili de 2019. Le Mexique paraît une démocratie à côté de ce qui se passe en France.
Ailleurs, la France est comparé au régime autoritaire Poutinien.
Le millier d’arrestations en moins d’une semaine rappelle les milliers d’arrestations à Moscou et St Petersburg, des opposants à la guerre.
Les images rappellent la repression du mouvement chilien de 2019.
Partout dans le monde , des citoyens qui subissent les mêmes effets néfastes du capitalisme sous toutes ses coutûre nous soutiennent, nous encouragent , et manifestent en notre nom.
Peut être parce que si nous ici, pouvons faire plier le gouvernement concernant les retraites et au delà , cela sera la sonnerie de départ d’un regain d’espoir et de combativité à travers le monde.
Parce que si nous y arrivons, ils y arriveront aussi et on ne va pas se mentir, le système dont on ne veut plus ne se cantonne pas au seul sujet des retraites ici en France, mais bien à des milliers de barrières et de frontières à faire sauter.
Prenons le problème à la racine au lieu d’essayer de secouer des feuilles et finissons-en !
On ne veut pas des miettes : ON VEUT TOUT.
Le monde compte sur nous.
À nous de jouer.

P.-S.

Même si on n’est pas forcément d’accord avec Chastaing et son optimisme, ses analyses restent intéressantes :

INTENSIFICATION DES TENSIONS ET ACCELERATION DES RYTHMES DE LA CRISE POLITIQUE ET SOCIALE : LE GOUVERNEMENT PANIQUE ET DEVIENT FOU

Les violences d’une police devenue folle à Sainte-Soline sont ahurissantes avec, à l’heure où nous écrivons, 200 blessés, au moins des dizaines de manifestants gravement blessés, 1 dans le coma au pronostic vital engagé, 2 au pronostic fonctionnel engagé, 40 avec des fractures ouvertes et des plaies profondes, 10 hospitalisés, des policiers qui refusaient l’accès aux véhicules d’urgence, qui tiraient dans les blessés et énormément de tirs de grenades et de lacrymos au niveau de la tête ... alors qu’il ne s’agissait que de garder un trou.

Ces violences s’additionnent dans le même temps à l’œil perdu d’un cheminot, à celles sans limites déchaînées contre les jeunes qui manifestent chaque soir depuis le 16 mars. Elles s’ajoutent encore au même moment aux réquisitions violentes de raffineurs et d’éboueurs que des policiers vont chercher jusque chez eux. Elles s’adjoignent enfin, toujours dans ces derniers jours, aux déblocages agressifs de piquets de grève pour dessiner un pays où, parce qu’il panique, le gouvernement devient fou, au point où la violence de sa police est condamnée par le Conseil de l’Europe.

Il panique parce que le contrôle de la situation pourrait bien lui échapper dans les jours qui viennent.
En effet, l’intensification des événements de ces derniers jours accélère le rythme de la crise politique et sociale et ne laisse que peu de temps au gouvernement avant qu’il ne soit dépassé par l’entrée du mouvement dans une quatrième étape, celle de la grève générale politique.

Dans les trois premières étapes, le mouvement a d’abord suivi en masse l’intersyndicale nationale à partir du 19 janvier dans ses journées d’action tout en la poussant à exiger le retrait de la réforme et non son aménagement.
Puis à partir du 7 mars il est entré dans une gréve reconductible de plusieurs secteurs professionnels structurants ou visibles de l’économie.
A partir du 16 mars, il s’est enfin autonomisé de l’intersyndicale lorsque celle-ci a proposé une journée d’action trop éloignée qui sautait par dessus les événements, le 49.3 et les 9 voix de la motion de censure, alors que le mouvement voulait justement crier sa rage contre cela avec en même temps la conscience que c’étaient des aveux de faiblesse du gouvernement et qu’il fallait en profiter.

Le mouvement s’est alors pris en main lui-même au travers des manifestations politiques « sauvages » de la jeunesse tous les soirs dans plusieurs grandes villes donnant une expression visible au sentiment populaire qui émergeait contre Macron et son déni de démocratie. En même temps le mouvement social se radicalisait dans ses actions de grève et de blocage pour exprimer ce même sentiment tout à la fois politique et radical. Cette tendance du mouvement trouva son apogée dans la journée du 23 mars. Elle fut d’une ampleur inégalée alors que le gouvernement espérait que la résignation l’emporterait sur la colère une fois la loi passée. Elle montra aussi une détermination accrue et une orientation politique plus marquée avec bien des manifestants et des grévistes qui ont visé des bâtiments du pouvoir ce jour-là. Enfin, elle a ouvert une porte vers une quatrième étape du mouvement parce que pour la première fois, la jeunesse apparaissait en nombre dans les manifestations et que le nombre de lycées et universités en grève et occupés augmentait significativement avec 400 lycées et 80 université bloqués ou occupés.

Tout cela donnait à cette journée à la fois une tonalité de joie et de force. Et bien des manifestants se retrouvaient dans la réponse de nombreux jeunes au 49.3 : « nous aussi on va passer en force ». C’était une réponse politique directe du mouvement à l’attitude autoritaire du gouvernement par dessus la mièvrerie des réponses de l’intersyndicale par ses sempiternelles journées saute-moutons. Pour les jeunes, parce qu’ils entrent seulement dans le mouvement, il ne fait que commencer, tout entier devant eux. C’est cela qui met le gouvernement en panique et accentue sa violence ces jours-ci parce que c’est cela qui peut faire entrer le mouvement dans une quatrième étape, celle où l’énergie de la jeunesse féconde la force du prolétariat, en totale indépendance des tactiques inefficaces de l’intersyndicale.

Mais cette convergence a été retardée de quelque jours car cette journée du 23 ne fut pas mise au crédit de l’autonomisation du mouvement à laquelle elle devait pourtant ses caractéristiques et sa force. En effet, l’intersyndicale sentant le danger et craignant que l’énergie déployée par la jeunesse et les éléments ouvriers les plus déterminés ne se transforme en volonté de prendre en main le mouvement, s’est dépêchée d’appeler aussitôt à une nouvelle journée d’action rapprochée le 28 mars reprenant ainsi un instant l’initiative et canalisant encore pour quelques jours le mouvement dans les bornes de ses journées saute-moutons surannées.

Mais ce ne peut être que momentané, pour quelques jours, car l’intersyndicale l’a avoué, elle n’a rien d’autre à proposer pour l’après 28 sinon l’espoir que le conseil constitutionnel invalide la réforme dans le mois, un vague référendum dans 15 mois si le Conseil Constitutionnel et le Parlement le veulent bien ou, avec Laurent Berger, l’amorce d’une reddition, une pause de six mois puis une lointaine montée nationale à Paris comme baroud d’honneur.

Ces non perspectives comme une nouvelle journée saute mouton ne satisferont pas la jeunesse si elle s’investit massivement dans cette journée du 28. Elles ne satisferont pas non plus les nombreux militants ouvriers en grève reconductible depuis une, deux ou trois semaines de grève. C’est dire que le cadre de l’intersyndicale risquant de perdre toute autorité après le 28, beaucoup va se jouer d’ici là et peu après.

A cela s’ajoute le congrès de la CGT ce week-end qui pourrait donner un signal d’encouragement fort aux militants les plus radicaux si la candidate officielle n’était pas élue, ce qui est possible. En tous cas, la menace en est bien réelle.

C’est tout cela qui rend Macron si fébrile et inquiet et lui a fait reporter la visite de Charles III et annuler sa propre présence au Stade de France montrant sa peur du mouvement. C’est aussi cela qui lui fait accélérer et accentuer au delà de l’acceptable la pression policière pour tenter d’éviter que la pénurie de kérosène ne cloue ces prochains jours les avions au sol, que la pénurie de gaz ne fasse fermer des entreprises, que la pénurie d’essence paralyse toute l’économie, que les tonnes d’ordures ne rendent visible son impuissance aux yeux de tous et ne soient un encouragement à continuer et durcir la lutte

C’est pour cela qu’il a fait cogner sa police de manière inimaginable à Sainte-Soline. Il ne veut pas perdre un peu plus la face, c’est-à-dire aujourd’hui perdre le peu d’autorité qui lui reste face au mouvement social qui menace son pouvoir.
Il lui faut faire vite, faire tourner des raffineries, qu’il y ait de l’essence dans les stations, que les trains roulent, les avions volent, que les éboueurs reprennent le travail, suffisamment en tous cas pour que beaucoup de travailleurs aient le sentiment que le mouvement décline et qu’ils se découragent avant le 28 et susciter dans les rangs ouvriers le sentiment qu’on n’y arrivera pas.

Mais Macron joue gros car un excès de violence alors que le mouvement continue à monter - le nombre et la détermination le 23 en étaient l’expression - et qu’on est tout prêt de le faire craquer, peut au contraire susciter encore plus de colère et révolte. Les violences contre les jeunes ces derniers soirs ont entraîné la mobilisation des étudiants et des lycéens le 23 mars. Les réquisitions à Fos-Sur-Mer ont provoqué la grève des remorqueurs du port. Celles à la raffinerie de Normandie, l’entrée en grève dans l’usine d’en face. Les cheminots annoncent déjà une journée noire le 28 en soutien à leur camarade éborgné. Les écologistes et la population dans son ensemble pourraient en faire une énorme mobilisation contre les violences à Sainte-Soline, contre la police en général et pour en finir avec le régime de Macron. Ça a été le processus qui a mené à mai 68.

Beaucoup va se jouer dans les jours qui viennent. Nous sommes à deux doigts d’engager un processus inarrêtable qui mettra à genoux Macron, l’économie capitaliste et imposera un autre modèle de société, débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme. Ne lâchons rien, on va tout reprendre.

Jacques Chastaing, le 26 mars 2023


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