1er mai, une journée de lutte des travailleurs

Retour sur l’origine du 1er mai, et sa dimension internationaliste

lundi 26 avril 2021, par Auteurs divers.

« Les origines du 1er mai sont bien loin des défilés tranquilles et aseptisés qui caractérisent aujourd’hui cette affreusement mal nommée « fête du travail », où l’on vend du muguet fabriqué artificiellement et au prix de conditions de travail déplorables.

1er mai, une journée de lutte des travailleurs

Il faut remonter à 1886, aux États-Unis, pour saisir la dimension internationaliste de ce jour. Cette année là, 400 000 ouvriers et ouvrières font grève le 1er mai pour la réduction du temps de travail. Trois jours plus tard, à Chicago, des affrontements ont lieu et des manifestants sont tués. huit anarchistes sont arrêtés et sept d’entre eux sont condamnés à mort « pour l’exemple ». C’est ainsi que le 1er mai devient une journée mondiale de manifestation pour les droits des travailleurs et travailleuses.

À Fourmies, dans le Nord de la France, le 1er mai 1891, 10 personnes dont 2 enfants sont tués par l’armée , qui ouvre le feu sur la manifestation. Les 1ers mai suivants seront des jours de grève et d’importantes manifestations. Mais Pétain, fasciste à la tête de la France collaboratrice, en fait un jour férié et l’intitule « fête du travail ». Si les manifestations ont repris depuis cette funeste période, il n’en demeure pas mois qu’un jour de grève international a été transformé en jour férié afin d’en tuer l’héritage révolutionnaire. Des tentatives de le rappeler ont bien eu lieu à Paris, mais elles ont globalement fait face à une répression inouïe.

Cette année, après plus d’un an de confinement, de couve-feu, d’amendes et d’humiliations, le 1er mai doit redevenir un jour de revendications politiques et sociales. Les révoltes partout autour du globe nous rappellent que la dimension internationaliste de la lutte est trop souvent oubliée.
• En Inde, une révolté paysanne jamais vue menace le pouvoir.
• En Birmanie, la population défie la junte militaire depuis des mois.
• En Palestine, les habitants et habitantes se battent en permanence contre le régime colonisateur d’extrême droite de Netanyaou.
• En Algérie, la révolte du Hirak entre dans sa troisième année et la détermination n’a pas baissé d’un cran face à la répression.
• Aux États-Unis, un soulèvement important est toujours en cours contre le racisme systémique et les assassinats fréquents de personnes racisées par la police.
• Au Rojava, la révolution se poursuit malgré les menaces inquiétantes de la Turquie fasciste d’Erdogan.
• En Grèce, les manifestations étudiantes continuent.
• En Amérique Latine, des mouvements féministes puissants sont dans la rue.

Partout, la pandémie a accentué les inégalités, et des manifestations de colère éclatent contre les gouvernements et leur violence. Contre les oppressions des états et du capitalisme, les peuples se soulèvent. Ce n’est qu’en luttant par-delà les frontières que nos utopies se réaliseront.

Pour un 1er mai internationaliste ! »

P.-S.

- Voir aussi cet article de mai 2020 : 1er mai. On se « chamaille » pas, on lutte ! Et parfois, on gagne ! - On aurait dû prendre la rue, la rage au ventre, le poing levé, sortir avec les banderoles et les slogans, gueuler la haine du capitalisme, du néolibéralisme, fêter les travailleurs et travailleuses, leurs droits, leurs conquis, leur dignité, leur histoire, se retrouver, se compter. Mais on est confiné.es. 1er mai des télétravailleurs et télétravailleuses pour celles et ceux qui ont la chance de n’être pas contraint.es de bosser sans protection face à cette saloperie de virus, celles et ceux qui n’ont pas été mis.es en chômage, partiel dans le meilleur des cas… la rage…


Forum de l’article

  • 1er mai, une journée de lutte des travailleurs Le 5 mai 2021 à 13:07, par enmaifaitcequilteplait

    🛑 PARCE QUE LE TRAVAIL NE SERA JAMAIS UNETE

    Pour une critique catégorielle du travail en tant que tel.

    Le travail est une abstraction réelle, historiquement spécifique au capitalisme, irrationnelle et destructive dont le seul but est la transformation de quantités de sa forme morte (la valeur) en davantage de quantités de cette même forme.

    « Le travail qui constitue la valeur est un rapport social qui naît de la transformation des activités des travailleurs en travail abstrait. Le travail concret dans ce cadre n’est dès lors qu’une manifestation phénoménale de son contraire, le travail abstrait, qui n’est lui-même ni une moyenne sociale, ni une simple abstraction, mais un aliment social du capital » (Jean-Marie Vincent)

    post de http://www.palim-psao.fr/
    Lire les articles contre le travail et l’Economie, contre le capitalisme et le système de fabrication de la Valeur

    Répondre à ce message

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