Pourquoi donc c’est toujours nous autres de la Plaine qui sommes montrés du doigt ? Après l’émeute du samedi 1er décembre, le préfet lâchait à la presse : « Ce sont cent cinquante à deux cent personnes qui s’opposent au chantier de la Plaine qui ont provoqué ces incidents » [1]. Comme si une émeute ça se déclenchait comme ça, sur commande… La vérité, c’est plutôt qu’à peine arrivée à la hauteur de l’Hôtel de Ville, la marche contre le logement indigne avait été accueillie par une pluie de grenades, qui a effectivement déclenché l’émeute que tout le monde espérait. Faut dire qu’ici les autorités sont complètement givrées à l’idée que nous puissions un de ces jours entrer dans l’Hôtel de Ville. On les comprend... A Paris c’est l’Élysée sous garde rapprochée, à Marseille la mairie.