Toutes les infrastructures publiques sont à nous

Des élus ne peuvent octroyer de faveurs sur ce qui nous appartient !

dimanche 4 février 2018, par Camille Pierrette.

Lors d’événements culturels, sportifs ou autres, on entend et on lit souvent qu’il convient de remercier tel ou telle élu.e municipalité ou département, pour le prêt d’une salle, d’une voirie ou d’un équipement.
Lesquelles élu.e.s ou institutions apposent alors leur logo, se congratulent et s’enorgueillissent de leur « bonne action », de leur largesse si généreuse.
Ils font mine d’avoir octroyé une faveur, pour laquelle le bon peuple devrait les remercier chaleureusement et éternellement, ...et bien sûr voter pour eux à la prochaine occasion.

Or, nous n’avons aucune faveur à solliciter pour utiliser ce qui nous appartient !
Les élus et institutions ne sont pas les véritables propriétaires et destinataires des infrastructures publiques. Les « propriétaires », c’est nous, tout ceux qui les ont payées à coup d’impôts et de sueur.
Trop d’élus, ici le petit Duc Mariton et ses sbires, se comportent en roitelets dans leur fief, en grands Seigneurs détenteurs des biens publics alors qu’ils n’en sont en réalité que les très humbles gestionnaires temporaires. Et leurs manies empire s’ils sont longtemps en place.
Comme on n’est pas en démocratie, mais dans un vague ersatz qui permet aux assoiffés de pouvoir de régner, trop d’élus s’imaginent être des maîtres alors qu’ils devraient être nos serviteurs, et trop de personnes laissent faire.
Contrairement à ce qu’on nous fourgue à l’école pour nous asservir et conforter notre impuissance passive, il ne faut surtout pas laisser la politique, les décisions et la gestion des biens publics entre les mains de politiciens.

Tout est à tous

Est-ce qu’on remercie chaque jour par une plaque et un discours ronflant un infirmier ou une ouvrière de s’être levé le matin pour aller bosser ? (rq : ça pourrait être pas mal de le faire en fait ;-) )
Les élus et institutions ne devraient faire (souvent mal) que leur job, obéir à nos demandes (dans la limite bien sûr du raisonnable et réalisable), il n’y a pas à en faire un plat ou à les remercier de bien vouloir nous prêter avec magnanimité une infrastructure qui nous appartient !

Au lieu de se faire tirer l’oreille, de favoriser leur clan, de faire des calculs électoraux, élus et institutions devraient tout faire pour satisfaire les besoins des gens.

De surcroît, au lieu de développer les biens publics, qu’il faudrait administrer collectivement par une véritable démocratie décentralisée, trop d’institutions les bradent au privé pour servir les intérêts des classes au pouvoir.
Ce sont alors des entreprises, avec encore moins de contrôle politique possible, qui font ce qu’elles veulent et encaissent les bénéfices.
On voit de plus en plus, et tout particulièrement avec le cynique, extrémiste et violent président Macron, que cette doctrine capitaliste ultra-libérale fait rage. Les équipements et services publics les plus rentables vont gaver le privé, et le reste est à la charge des impôts du bon peuple, qui doit se contenter de sous-services publics.

- C’est t-y pas d’ailleurs le Sieur Mariton qui a participé en 2005 au bradage des autoroutes françaises au profit de multinationales, notamment Vinci ? (Voir aussi l’article de Reporterre sur ce sujet)
Il est temps que l’ex député prenne sa retraite politique complète, et aille se vendre au privé puisqu’il l’affectionne tant. Vinci lui trouvera sûrement un job.


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