Tirage au sort et démocratie - suite et fin

vendredi 15 septembre 2017, par Etienne.

(suite de l’article « Tirage au sort et démocratie 3 »)

Contingence et culture

La découverte, relativement récente, des neurones miroirs a donné littéralement chair aux notions apparemment abstraites d’empathie, d’altruisme, de coopération. L’éthologie – la science du comportement animal – montre leur prégnance au cœur des sociétés grégaires de primates. Elle décrit en leur sein réseaux, complots, classes sociales, mais aussi alliances, coopération et entraide. Parallèlement, l’imagerie cognitive in vivo nous invite à l’humilité, face à l’illusion d’un libre arbitre dégagé de l’animalité de notre entendement.

Les sciences et les mathématiques n’ont abordé la complexité que récemment, à partir du XIXe siècle, avec d’abord les probabilités, l’introduction d’équations algorithmiques (répétitives, incrémentales), telle celle décrivant la dynamique des populations de prédateurs et leurs proies (équation écologique, dont la variable st le résultat du calcul antécédent). Les sciences de la complexité, au premier rang celle des populations biologiques, réfutent l’image de l’individu comme monade isolée. Un corps humain est une population de cellules ; une société humaine est une population d’individus ; une culture est une population d’imprégnations, de comportements, de schèmes, d’attitudes, de concepts, d’idées, de représentations, d’images, de symboles. [1]

Dès lors, la personne est le foyer d’un réseau multidimensionnel, de l’échelle la plus triviale, physique, quantique, jusqu’aux échelles affectives, sociales, économiques, spirituelles. La personne est prise dans une histoire qui de proche en proche recoupe la « grande histoire », celle des « élites », comme celle longue de l’espèce. Vue du point de vue thermodynamique, la personne est un flux de matière et d’énergie, air, aliments, eau, un flux économique, entretenu par quelque forme de travail, ne serait-ce que celui, biologique nécessaire à l’entretien des fonctions vitales. Je dois lutter contre la dissipation de mon énergie qui est aussi dissipation de ma forme. C’est la première forme de travail, un travail biologique que tout organisme biologique doit fournir pour perdurer. Ce travail vital est une forme de douleur : Sarvam Dukham !
 [2]

Comment prolonger la démocratie directe ?

La confiance de nos contemporains envers l’élection ressort de la croyance. Qu’importe ses effets réels : le dogme du caractère démocratique de l’élection est massif, l’illusion profondément ancrée. Dès lors, comment faire le deuil d’un credo ? Par quoi le remplacer ?

Comment prolonger la démocratie quand elle ne peut plus se jouer directement dans l’agora ? Quand a disparu la parité, quand des gouffres de richesse, de pouvoirs, d’influence divisent les citoyens ? Quand certains monopolisent la production du sens, sens que les autres sont réduits à consommer passivement ?
Là où l’élection perd toute légitimité démocratique, le tirage au sort s’impose. Mais comment ? Dans quels champs ? Selon quelles modalités ? Avant d’aborder ces épineuses questions, considérons d’abord quels pourraient être les bénéfices généraux du tirage au sort. Remarquons d’abord que jamais la désignation au sort ne constitua le mode central de la désignation politique. Athènes tirait au sort seulement parmi les oligarques.

L’histoire de l’accession au pouvoir suppose qu’il y en ait un. Ce ne fut pas toujours le cas, comme l’explique Pierre Clastres dans « La société sans Etat ». Dès que les sociétés humaines se stratifient, en relation avec la sédentarisation et l’invention de l’agriculture, l’histoire devient celle des « élites », furieuses de brutalité, de cupidité. Suffisamment intelligentes pour raffiner les modes d’exploitation du monde et des êtres, elles le sont trop médiocrement pour saisir les limites de leur entendement.
Nous nous croyons Prométhée. Nos entendements trop étroits n’aperçoivent pas les menaces trop énormes de l’effondrement systémique qui menace chaque aube.

L’impasse vitale dans laquelle se trouve aujourd’hui l’espèce humaine, est fonction directe du caractère encore trop animal de nos systèmes politiques et symboliques, de leur inadéquation aux rythmes et tempos du monde. Nous sommes à l’une de ces charnières de l’histoire, l’un de ces pivots où s’articulent culture et nature, l’un de ces moments de crise tel que l’humanité en connut déjà plusieurs : invention du feu, de l’écriture, abandon du cannibalisme, renoncement aux sacrifices humains, fin de la vendetta et introduction de la loi du Talion qui proportionne la vengeance au crime et met coup d’arrêt aux vendettas immémoriales. [3]L’homme doit prolonger son humanisation, corriger les tares de son animalité.

Introduire une dose de hasard dans la représentation politique renouvèlera potentiellement de fond en comble non seulement la rédaction des lois, mais toutes les perspectives politiques, la hiérarchie des préoccupations et des valeurs collectives. Le hasard de masse est porteur d’une radicale novation. Le déploiement de ses pleins effets demandera des siècles, bien que ses premiers bénéfices se feront sentir rapidement. A condition que l’humanité survive à la crise.

Le sort est intrinsèquement égalitaire

L’efficacité démocratique du tirage au sort résulte de la loi des grands nombres. Celle-ci garantit qu’un échantillon est représentatif de la population dont il est extrait pourvu que la sélection soit aléatoire et la population parente suffisamment nombreuse. Dès que devient impossible la démocratie directe de l’agora, la représentativité sociale et politique automatique que garantit le tirage au sort font de lui l’outil démocratique par excellence.
Avec le tirage au sort, femmes, minorités se trouvent représentées dans la mesure exacte de leur poids au sein du corps social. Quant aux ouvriers, employés, petits paysans, artisans, relégués aujourd’hui à la portion congrue, voire à l’inexistence représentative, leur place se trouve, par le tirage au sort, directement commensurée à leur poids démographique : majoritaire.

Ainsi sortirons-nous de l’ornière oligarchique. Ainsi nous extrairons-nous de la fatalité élitiste et aristocratique, dans laquelle retombe inévitablement tout système politique privilégiant l’élection, laquelle n’exprime guère que la fatalité de nos gonades.
Le tirage au sort fait bien plus que compenser les biais oligarchiques des sociétés stratifiées. Il équilibre, harmonise les dimensions subtiles de notre humaine animalité. Il en compense les tares : préférence pour le présent ; court-termisme ; illusion de clairvoyance ; restrictions cognitives démesure prométhéenne ; fantasme d’un libre-arbitre infini, etc.

Par le jeu du grand nombre, le tirage au sort, en puisant sans restriction au vaste réservoir des sensibilités, qualités, expériences, connaissances humaines, indifférent à l’extraction sociale, au genre, à l’ethnie, équilibrera, harmonisera, règlera les dimensions et forces inconscientes qui régissent en coulisses nos corps, nos sociétés, nos entendements. Bien mieux que ne peut le faire l’élection, le hasard politique s’ajustera aux dynamiques démographiques et biologiques, dont notre existence dépend. Le hasard en sait plus long que nous.

En mettant la personne au second plan, en niant qu’elle soit monade isolée ou constitue la brique sociale, en la considérant au contraire comme maille ou foyer d’un réseau, le hasard politique s’oppose à Prométhée. Le Titan déroba le feu aux dieux, enseigna la métallurgie à l’homme .
 [4]
Ce faisant, il déporte l’homme hors de lui-même, hors du monde, hors de toute limite et de toute contingence.Le tirage au sort est le souhaitable remède à cette plaie mortelle. Il contrebalance, avec humilité et prudence, la dangerosité de notre nature et celle de notre immense puissance technique. Il est le moyen politique et philosophique adéquate à la connaissance que l’humain a désormais de de lui-même : imbécile et vaniteux.

Prométhée arrache au soleil un brandon, le donne à l’homme, qui se croit alors aussi grand que l’astre du jour. Ses rois font de Phébus leur aïeul. Et dans les tokamaks,
 [5] l’homme rêve de devenir le père d’Apollon.

Illusion mortelle, contre laquelle s’élevait le regretté anthropologue et éthologue Stephen J. Gould. Stephen J. Gould est l’inventeur de la théorie des équilibres ponctués, selon laquelle l’évolution se produit non pas graduellement, par une succession de crises et de plateaux.
Pour S.J. Gould, les rois de la création sont les insectes. Leur masse biologique dépasse celle de tous les autres ordres. Parmi les insectes, les cafards sont tout spécialement redoutés. Nous les craignons à juste titre, car ils sont adaptivement plus intelligents que nous : antérieurs aux dinosaures, ils leur survécurent comme ils survivront à la présente crise. Les rois de la création sont les cafards ; la complexité et l’intelligence ne sont nullement des atouts adaptatifs, estime M. Gould. Le tirage au sort, en ramenant l’homme à la juste mesure de la nécessité, est l’un des moyens de notre salvation.

Dans le dos des démocraties et des peuples, se jouent derrière la scène, entre meutes de loups (et louves) politiques aspirant à la dominance, de furieuses batailles. L’enjeu emporte tout ; qu’importent les moyens ! L’élection nourrit un fumier dans lequel se vautrent nos prétendues démocraties : compromissions, concussions, corruptions, conflits d’intérêts. D’un tel système ne sort que ce qui y entre : ambitieux sans scrupules, amoraux, avides, brutaux. [6]

Ces prétendues élites donnent pourtant le « la » à la société et façonnent la culture. En sorte qu’on peut dire que l’histoire humaine jusqu’ici, est celle de la médiocrité des élites. Le tirage au sort brisera cette fatalité. Il nous extraira aussi de la dictature du court-terme. Libéré des calculs triviaux de sa réélection, de la tâche de séduire l’électeur au risque du populisme, le délégué tiré au sort prendra en conscience les décisions difficiles bénéfiques à long terme.

Stratégie du hasard démocratique : dire la loi

Le hasard est le moyen de prolonger la démocratie quand l’élection ne convient plus. Il compense la dissymétrie liée à la stratification des sociétés complexes ; il corrige la rupture de parité entre les citoyens, en terme d’accès la parole et de production du sens. Plus encore, le hasard rétablit la parité entre citoyens dans l’accès à la puissance législative.

La représentation législative s’impose comme le premier véhicule stratégique par où renouveler et approfondir la démocratie. L’assemblée législative doit être nécessairement tirée au sort. Une telle assemblée dirait non seulement les lois. Elle élirait au plus en son sein, ou venue de la société civile, une personnalité à la tête de l’exécutif. En effet, l’assemblée est un cénacle suffisamment restreint pour que tous, en son sein, puissent voir et entendre chacun : l’agora satisfait ainsi les prérequis de la démocratie directe, de sorte que l’élection y est légitime.

Toutefois, le chef de l’exécutif n’aurait plus que le statut de serviteur du Peuple souverain, de salarié de la Nation, quand aujourd’hui le suffrage universel lui confère l’onction monarchique. Le titre de chef de l’Etat serait en conséquence supprimé. L’Assemblée aurait le pouvoir de démettre le premier employé du Peuple. Toutefois, l’histoire des institutions politiques depuis la première République, plaide pour une certaine stabilité de l’exécutif, indispensable à l’accomplissement de tâches politiques au long cours, telle que, par exemple, la réorientation de l’appareil productif. Le temps de l’action n’est pas celui des lois. La stabilité pourrait être assurée par une dissymétrie entre les modalités de l’élection du chef de l’exécutif - à la majorité absolue par exemple - et celles de sa révocation – aux 2/3. Le référendum populaire révocatoire serait quant à lui l’outil démocratique à l’usage du peuple mécontent de son intendant : des garde-fous doivent pourtant être prévus pour éviter l’instabilité ou la paralysie de l’exécutif. Dans un identique souci de stabilité, la loi fondamentale doit prévoir les modalités de sa propre évolution.

Stratégie du hasard démocratique : surveiller et punir.

Les corps de contrôle et de surveillance constituent le second nœud où le contrôle citoyen impose stratégiquement le tirage au sort.
Haute autorité de l’audiovisuel, Conseil supérieur de la magistrature, Ordre des médecins, Ordre des avocats, Haute autorité de la santé, etc, sont des corps de contrôle. Leur tare principale est d’être ou fortement poreux aux lobbys ou aux corporatismes. Or justice, habitat, santé, concernent l’ensemble des citoyens, et se limitent pas aux intérêts des seuls juges, architectes, médecins.
Autre vice dirimant : ces corps de contrôle sont à la fois juge et partie. Ainsi l’Inspection générale des services, la police des polices, les fameux bœuf-carotte, censés veiller aux bons comportements des forces de l’ordre, alors qu’ils sont subordonnés au Ministère de l’Intérieur ! Le défaut est là : nos corps de contrôle mêlent des missions devenues incompatibles où l’intérêt général ne se retrouve plus. Elles asseyent sur les mêmes banquettes, dans une proximité malsaine, le censeur et le justiciable. Seul le tirage au sort permet de pallier de telles turpitudes.

Compétence et tirage au sort

Mais comment désigner au sort dans des matières où l’on peut arguer qu’un minimum d’expertise préalable est nécessaire ? Tirera-t-on au sort parmi un collège qualifié ? Et qualifié comment ? Par qui ? Tirera-t-on les censeurs au sein de la population générale – comme les jurés d’assises ? Ou non ?

Assurera-t-on aux désignés les moyens, le temps de se former à l’exercice de leur responsabilité ? Assurément oui : il faut donner aux délégués et censeurs tirés au sort un statut sûr et confortable ! Quels moyens et pouvoirs auront-ils ? Celui de solliciter l’avis d’experts, d’auditionner qui bon leur semblera, de mener des enquêtes dans leur secteur de compétences, de déférer en Justice, de faire rapport régulier à l’assemblée, de sonner l’alarme auprès d’elle quand nécessaire.

La question de la compétence doit d’abord être posée en termes collectifs. Les députés sont-ils collectivement compétents ? L’élection privilégie massivement les oligarchies. Ces oligarchies visant fatalement l’endogamie, le critère de leur sélection n’est ni le mérite, ni le talent. Ainsi le biais oligarchique de l’élection sélectionne-t-il l’uniforme médiocrité : les compétences rencontrées aujourd’hui à l’assemblée sont toutes plus ou moins du même tonneau, toutes plus ou moins issues des mêmes classes sociales, des mêmes écoles de chiens savants, Centrale ou l’Ecole nationale supérieure, ENA, Sciences Po, HEC, Insead, pour les épiciers, Centrale, l’X, les Mines pour les techniciens. Endogamie émolliente et fade que le tirage au sort remplacerait par une riche et inédite palette de compétences et d’expériences, fussent-elles simplement celles de la vie ou du cœur.

Des réponses pratiques peuvent être apportées à la question de la compétence des tirés au sort. L’assemblée pourrait être renouvelée par tiers, les anciens guidant les nouveaux-venus. Peut également être imaginée une période de probation, pendant laquelle le délégué tiré au sort participerait aux débats, sans prendre part aux scrutins. La désignation pourrait s’accompagner d’un droit rémunéré à la formation. Bref, qu’on les prenne par un bout ou l’autre, aucune des objections soulevée par le tirage au sort ne reste sans solution.

A propos de compétence, il faut s’extraire définitivement du crâne l’idée cariée et aristocratique que l’élection choisirait le talent. Nombre d’élus de carrière n’ont pas, ou fort peu, d’expérience professionnelle. Ils peuvent, çà et là, faire impression, faire briller de clinquants vieux diplômes. Ils n’en sont pas moins dépourvus des compétences et de l’expertise, à la fois banales, quotidiennes, centrales et essentielles, que possède chaque citoyen placé devant la nécessité de soutenir sa vie par le travail et la création de valeur. Valeur, impôts, que l’élu professionnel prétend dépenser à sa guise. Alors qu’il ne connait pas le quotidien de la masse citoyenne qui crée cette valeur justement, et aux crochets de laquelle au contraire, il vit.

Appelle-t-on cela de la compétence ? On confond en réalité compétence politicienne et compétence politique : l’une désigne le talent dans la direction d’une communauté politique, l’autre l’art de grenouiller au sein des appareils pour s’approcher du pouvoir. Cette dernière compétence est-elle souhaitable ? Est-il souhaitable qu’elle donne le «  » à la vie politique ?

Non ! Le tirage au sort est le moyen politique de nous extraire de l’illusion de l’élection. De nous débarrasser de l’image de l’homme et de l’univers qui la sous-tend, et se révèle un cul de sac. De dépasser l’impasse anthropologique !

On objectera qu’il est bien présomptueux de prétendre altérer ce que les siècles ont construit. Qu’il n’est pas possible de changer la nature humaine. Nature humaine ? Il n’existe rien de tel ! Nature et culture se touchent par mille bords dialectiques. Nos gênes sont aussi l’expression de nos stratégies de mariage, de notre auto-domestication, de notre auto-enculturation [7], et des génocides qui émaillent l’histoire !

Nous pouvons nous changer en pesant sur le cours de l’histoire. Nous pouvons peser sur le cours de l’histoire en nous changeant. C’est ce que nous fîmes à chacun des pivots de notre enculturation : invention du feu et du métal (Prométhée), domestication animale, confrontation violente quand pastoralisme et agriculture entrent en conflit (Abel et Caïn), [8] abandon de l’anthropophagie, des sacrifices humains (Abraham), adoption de la loi du Talion qui met fin aux vendettas, adoption de l’écriture (et donc du logos) comme outil central de la pensée. La résolution de ces nœuds marque des articulations capitales du destin humain (René Girard). Le tirage au sort tranchera le nœud présent. S’il nous reste le temps.

A l’issue de ces lignes rapidement griffonnées au crépuscule, comprend-on mieux pourquoi Camille Piérette se scandalise de l’escroquerie électorale et des bouffons qu’elle désigne comme chefs ?

Voir en ligne : Le Beau Blog Bleu de Postnéo

P.-S.

Illustration : spirale d’Ulam. Représentation graphique de la série des nombres premiers « inventée » par hasard en 1963 par le mathématicien Stanisław Ulam. Sous l’apparent hasard de la distribution des nombres premiers dans la suite des nombres entiers, la spirale d’Ulam révèle un ordre caché, et probablement à jamais irrationnel.

Notes

[1Susan Blackmore, « La théorie des mèmes : pourquoi nous nous imitons les uns les autres ».

[2Sarvam Dukham : l’une des quatre vérités boudhistes : Sarvam dukham : tout est douleur - Sarvam bhayam : tout est peur - Sarvam Anityam : tout est transitoire - Sarvam shoonyam : tout est vide.

[3René Girard, « la Violence et le sacré ».

[4Peut-être faut-il voir, dans la légende de Prométhée, comme dans la suspicion que les sociétés traditionnelles nourrissaient envers les forgerons, les fèvres, fébur, faber, le souvenir des changements symboliques, politiques et sociaux cataclysmiques dont dut s’accompagner l’introduction de la métallurgie. Pour une étude contemporaine sur la question de l’introduction du fer dans une société traditionnelle, on pourra lire « La fabrication des grands hommes » de Maurice Godelier.

[5Instruments au sein desquels on essaie de reproduire la fusion atomique, telle qu’elle se produit au sein du soleil. Une de ses machines est en développement à Cadarache. Autour ce cet équipement se développe classiquement une propagande prétendant à leur innocuité. Si effectivement, aucun entrant radioactif n’est mis en jeu, les matériels en contact avec le rayonnement lié à la fusion nucléaire le deviennent. Pourquoi, sinon, l’un des mes amis physiciens, aurait-il été missionné pour modéliser le sous-sol karstique de Cadarache et la diffusion d’éventuels effluents vers les nappes phréatiques ?

[6A l’exception peut-être des élus et élues de nos modestes villages.

[7Levi Strauss : « Structures élémentaires de la parenté »

[8Selon Marshall Sahlins – « Age de pierre, âge d’abondance » - le mythe d’Abel et de Caïn - Abel, le pasteur est assassiné par Caïn, le cultivateur - serait un écho archaïque des conflits territoriaux et culturels qui marquèrent la montée en puissance de l’agriculture


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