Soulèvement issu des quartiers populaires, le système policier et le gouvernement rejetés, la révolte générale monte

Actus et analyses suite aux émeutes du 29/30 juin

vendredi 30 juin 2023, par Auteurs divers.

Nouvelle nuit d’émeutes intenses du 29 au 30 juin en France suite à l’assassinat de Nahel par un policier, avec quelques incendies en Drôme. Le soulèvement monte d’un cran.
La colère légitime ne peut pas se contenter de la condamnation d’un lampiste/exécutant, c’est l’Etat et ses gouvernements incendiaires qui sont rejetés, c’est le système policier qu’il s’agit de dissoudre.
Loin d’une question d’amélioration de la formation des flics, le problème c’est l’existence même du système policier, de ce qu’il sert.

Dans ce système antidémocratique et capitaliste, inégalitaire et patriarcal, structurellement raciste et violent, c’est bien leur « ordre républicain » qui est un problème, et son « retour » éventuel via « l’Etat d’urgence » , les tabassages, les mutilations, les armes à feu et le déploiement de brigades anti-terroristes dressées pour tuer ne règlera rien, bien au contraire.

Un système policier dédié à la défense des riches, de la tyrannie politique et du capitalisme, un sytème policier qui s’autonomise et qui est très largement composé de partisans de l’extrême droite est aussi un problème.
Dans ce modèle social et politique autoritaire lié à une économie totalitaire, la compétition et la violence, la destruction sociale/environnentale et les inégalités sociales sont institutionnelles et légales. La notion « d’Etat de droit » est donc une farce sinistre, une entourloupe qui masque la réalité de l’hégémonie capitaliste, de la tyrannie d’oligarques et d’élus tout puissants.
« L’ordre républicain » c’est le cycle de la violence, c’est le crime organisé.

Vue l’impuissance politique structurelle imposée par ce système aux foules, le rapport de force est la principale option pour changer les choses.
C’est tout ça et bien d’autres choses qui nourrit ce nouveau soulèvement.

C’est ce qui explique cette forme de « fête destructrice » lors des émeutes qui effraie tant les notables, mais réjouit les révoltés et leurs soutiens. La fracture est béante entre les partisans de la continuation du même modèle social ravageur et entre les partisans d’une rupture radicale pour aller vers des sociétés vivables pour toutes et tous.
Et là, on est au delà de la colère, il s’agit d’un conflit politique majeur et irréductible.

Tout le monde est concerné, c’est un problème global, Darmanin et le reste du gouvernement Macron ne peuvent pas s’en sortir comme ça, ils doivent dégager, pour commencer.
Il faudrait que la révolte déborde franchement des quartiers populaires, elle devrait être présente dans les centres et les campagnes, partout.

Soulèvement issu des quartiers populaires, le système policier et le gouvernement rejettés, ça monte

Des analyses sur la situation

  • Justice pour Nahel et soutien aux revoltes urbaines - Communiqué du Comité de Lutte de Lyon (...) Si la révolte se propage dans les jours et nuits à venir, ne faisont pas la meme erreur qu’en 2005 : rejoignons massivement les habitants et habitantes des quartiers pour les soutenir sur place, appelons à des mobilisations partout, affichons clairement notre solidarité, relayons ce qui se passe dans nos lieux de vie, exprimons notre soutien là où la colère éclaté - bref, construisons dès maintenant un font de lutte contre l’Etat policier. (...) Il est grand temps d’éprouver nos solidarités non plus seulement par des déclarations, mais en actes, là ou luttent ceux et celles qui refusent l’ordre social qui nous est injustement imposé. (...)
  • Fatima Ouassak : « On étouffe les personnes qui vivent dans les quartiers populaires » - Après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, la politologue Fatima Ouassak rappelle que les quartiers populaires sont « étouffés » tant par les crimes policiers que par la crise écologique. « Se défendre tient de l’obligation. » (...) La mère de Nahel incarne la puissance des mères dont je parle dans mon premier livre : malgré le deuil, elle est déterminée, elle mobilise. Il lui a été demandé d’appeler au calme, ce qu’elle a refusé : nous ne sommes pas là pour tempérer les colères de nos enfants, au contraire. S’ils ne se bougent pas, s’ils ne brûlent pas aujourd’hui, ils vont crever ! Se défendre tient de l’obligation. Cela ne peut plus durer : depuis quarante ans et l’arrivée d’immigrés postcoloniaux en France, voilà le sort qui est réservé aux personnes qui vivent dans les quartiers populaires : on les étouffe. (...) Reste qu’aujourd’hui nous sommes toujours loin du compte. Il y a encore un gros travail politique à faire à ce sujet : au sein des organisations de gauche et écolos majoritaires, les discours antiracistes n’ont pas de traduction concrète. Il ne faut pas attendre qu’il y ait des drames comme la mort de Nahel pour dire que l’on est ensemble. Nous devons mener un projet politique qui ait à cœur d’inclure tout le monde, toute la terre de l’Hexagone, et pas seulement celle de Sainte-Soline [Deux-Sèvres] — pour moi, les « sans terre » sont les habitants des quartiers populaires, les personnes migrantes, les personnes roms. Nous ne sommes pas là pour la gloriole des mouvements et organisations de gauche et progressistes : nous souhaitons que les conditions matérielles d’existence de nos enfants changent concrètement. Nous en sommes au début, et ce travail politique, Front de mères va continuer à le mener. On ne lâchera rien.
  • Les forces de police tuent de plus en plus (...) Second enseignement de ce rapport : le nombre de personnes non armées tuées par balles a triplé par rapport à la moyenne de la décennie précédente. Les policiers ont tué quatre fois plus de personnes pour refus d’obtempérer en cinq ans que lors des vingt années précédentes. En cause : la loi de 2017 venue assouplir les règles d’ouverture de feu des policiers avec la création de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure.
  • Derrière la mort de Nahel, l’institution policière - Un énième cas de violences policières mortelles secoue le pays. Dans pareille situation, les autorités préfèrent habituellement contester la véracité des faits. Cette fois, une vidéo montrant les circonstances de la mort de Nahel et la révolte qu’elle a entrainée ne pouvaient être ignorées. Se dresse alors une nouvelle digue visant à mettre l’institution policière à l’abri des critiques : l’acte violent en question s’expliquerait intégralement par une faute individuelle commise par le policier auteur du tir et son collègue.

PLACER LAVOLTE DANS PARIS ?

Cet appel d’un habitant de quartier populaire, qui avait participé aux révoltes de 2005, a beaucoup tourné. Il explique pourquoi il serait pertinent que les révoltés se rejoignent dans Paris pour exprimer leurs colères dans les lieux de pouvoir économiques et politiques.

- vidéo : https://fb.watch/luqOCwE2sR/

Messsage du Collectif de Défense des Jeunes du Mantois

Ces enfants qui tiennent cette banderole sont les amis de Nahel. Des enfants. Nahel était un enfant. L’Etat français est responsable de la mort d’un enfant. Faire porter la responsabilité de ce crime uniquement au policier c’est trop facile. Ce policier n’est rien d’autre que le bras armé d’un état policier. C’est l’ensemble du gouvernement Macron qui est responsable de la mort de Nahel et tous les gouvernements qui lui ont précédé. Hollande et son gouvernement sont responsables de la mort de cet enfant. Cet enfant qui aurait pu être n’importe lequel de nos enfants ou l’un de ces enfants silencieux derrière cette banderole face à la foule immense et bruyante venue pour Nahel, Allah y rahmou.
Rage, peine et colère immense. On n’a pas d’autres mots.
Force et courage à Naïma, la maman de Nahel, dans cette bataille qu’elle mènera face à l’état policier et sa justice.
- https://fb.watch/lulIX7zOC7/

Soulèvement issu des quartiers populaires, le système policier et le gouvernement rejettés, ça monte

🔥 28 JUIN : ÉMEUTES PARTOUT

- Soulèvement jour 2 : tour de France

Au lendemain du meurtre du jeune Nahel à Nanterre par un policier, la flamme de la colère se propage partout, pour la deuxième nuit de colère contre les violences policières.
Ce mercredi 28 juin à Nanterre, une puissante émeute a repris dès le début de soirée. Au milieu de la nuit, les émeutiers s’approchaient de la préfecture.
Plusieurs commissariats ont été pris pour cible, notamment à Trappes - des feux d’artifice ont été tirés dans le bâtiment - et Dammarie-les-Lys - envahi et incendié, ainsi que la mairie de Montreuil. Une mairie annexe près de Lille a été saccagée, des casques et des uniformes de police ont été récupérés. La mairie d’Evreux et le commissariat de Clichy étaient également en flammes.
À Asnières, un distributeur de billet a été attaqué à coup de disqueuse. À Vigneux-sur-Seine, un fusil sorti contre des caméras de surveillance. À Neuilly-sur-Marne, toutes les voitures de la police municipale ont été incendiées.
Une rame de tramway a été incendiée à Clamart, et le nombre de feux est incalculable dans tout le pays, de Roubaix à Toulouse. Dans de nombreux endroits, la police a dû reculer sous des déluges de feux d’artifice.
Vers 2h, des émeutiers ont pénétré dans la maison d’arrêt de Fresnes et tentent de libérer les prisonniers, le RAID a été envoyé.
Vers 3h, les CRS quittaient la cité Pablo Picasso de Nanterre sous les projectiles. Leurs camions ne pouvaient plus rentrer dans le quartier.
La préfecture de Paris a fait survoler la banlieue de la capitale par des drones.

La situation est déjà comparable voire plus intense que l’onde de révolte de l’automne 2005. À la différence près que la France traverse actuellement une crise de régime et qu’il existe de nombreux fronts de contestations contre le gouvernement autoritaire.
Jusqu’où se répandra l’incendie ?

Un aperçu partiel en images du soulèvement en cours.

- vidéo : https://fb.watch/lurrQQrjBf/

(post de Contre attaque)

Quelques échos des émeutes et révoltes - Le meurtre inexcusable d’un jeune déclenche une révolte légitime

En Drôme, nuite du 29 au 30 juin :
Des feux de mobilier public à Pierrelatte, Livron, Montélimar, Bourg-de-Péage et Saint-Rambert-d’Albon.
Un feu de voiture à Châtillon-Saint-Jean

AU 74e JOUR D’APAISEMENT EN MACRONIE
IMAGES DE LA NUIT DU 29 AU 30 JUIN

https://www.facebook.com/100015164357985/videos/814120566597313

À Nanterre ce soir, même les unités spéciales s’avèrent inefficaces face à l’autodéfense populaire.
- vidéo : https://fb.watch/luqQdRaPqE/

Après des rassemblements spontanés à Châtelet, plusieurs groupes convergent actuellement sur le Boulevard Sébastopol a Paris.
https://fb.watch/lulzjWQwS4/

ANGOULÊME : LE POLICIER MIS EN EXAMEN POUR HOMICIDE VOLONTAIRE
Affaire peu médiatisée, un jeune Guinéen avait été tué par un tir d’un policier. Probablement à cause de l’affaire Nahel, on apprend aujourd’hui que le policier qui a ouvert le feu sur un jeune homme a été mis en examen pour homicide volontaire

MARÉE HUMAINE POUR NAHEL
À l’appel de la mère de Nahel, c’est une marée humaine de milliers de personnes qui défile ce jeudi 29 juin à Nanterre, deux jours après le meurtre commis par un policier sur le jeune homme de 17 ans. Une déferlante puissante et digne, qui réclame justice.
Peu après le départ, devant la Préfecture de Nanterre, à proximité du lieu où Nahel est mort, les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur la foule, composée de jeunes, de grands mères, de familles endeuillées ayant perdu des proches à cause de la police. Une énième provocation d’une milice sans limite. Mais cette fois, il y a du répondant, de la rage, de la détermination.
La nuit risque d’être très longue.

Après des rassemblements spontanés à Châtelet, plusieurs groupes convergent actuellement sur le Boulevard Sébastopol a Paris.
- vidéo : https://fb.watch/luqDYkpZPq/

JUSTICE POUR NAHEL
MARSEILLE 29 JUIN
« A BAS L’ETAT DES FLICS ET DES PATRONS »

https://www.facebook.com/paysrevolte2/videos/1388968158326480

Depuis les émeutes de 2005, les quartiers populaires se sont encore appauvris et les inégalités ont explosé. A Grigny, 50% des habitants sont sous le seuil de pauvreté. Seule réponse de l’Etat : encore plus de police et de mépris

Les extrêmes droites, du RN à LR, sont à la fête, elles rivalisent de formules pour asseoir leur idéologie mortifère.

La répression des Soulèvements de la terre, des syndicalistes pour les retraites ou des jeunes de quartiers, c’est la même, celle de Darmanin/Macron au service du capital
La paix et la justice pour Nahel et tous les autres, c’est la démission de Macron et Darmanin

Manifs interdites au centre de Lyon
La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes prend aussi un arrêté d’interdiction de périmètre, qui concerne la Presqu’île de Lyon. Une manifestation avait été annoncée sur les réseaux sociaux, dans le secteur de l’hôtel de ville de Lyon, vendredi soir, à l’appel de plusieurs organisations réclamant « justice pour Nahel ».

NANTES HORS CONTRÔLE
Émeutes dans toute la ville ce jeudi soir.
À Bellevue, les émeutier-es ont résolu le problème de l’inflation en enfonçant un magasin Lidl avec une voiture de sport, puis en envahissant un Mc Donald pour distribuer des glaces gratuites. Une autoréduction réussie !
Au Clos Toreau, où un busway a été incendié, au Breil,où une énorme déflagration a été entendue, à la Bottière et sur l’île de Nantes... Un hélicoptère survole la ville.
Des feux sont aussi signalés dans l’hyper centre, autour de la Place du Commerce.
Une antenne du GIGN est envoyée à Nantes.
- vidéo : https://fb.watch/luqqPEHdlT/

Soulèvement issu des quartiers populaires, le système policier et le gouvernement rejettés, ça monte

Dans la presse mainstream

🥇 LE TUEUR DE NAHEL AVAIT ÉTÉ DÉCORÉ

Le policier qui a exécuté Nahel à Nanterre mardi avait été décoré par l’ancien préfet de police, Didier Lallement, de deux médailles pour des « actes de courage et de dévouement ».

C’est ce que nous apprend un article élogieux du Figaro sur le policier tireur, décrivant un agent « modèle ». Selon le journal, « cet ancien militaire a reçu huit lettres de félicitations et une médaille de la sécurité intérieure », ainsi que deux décorations de Didier Lallement, pour le récompenser d’avoir, entre autres, réprimé les Gilets Jaunes.
Après ce grand soulèvement, des dizaines de policiers avaient été médaillés par les autorités. Une récompense pour les policiers ayant écrasé avec zèle ce soulèvement populaire pour la justice sociale, en causant des centaines de mutilations et de blessures grave, des milliers d’arrestation et la mot de Zineb Redouane à Marseille.
Le Figaro continue, la bave aux lèvres, en citant des agents qui décrivent le tireur comme « irréprochable » et « très professionnel ». Comme toujours, la police fait corps.

L’article du Figaro reste intéressant : il prouve que le meurtre de Nahel n’a rien d’une « bavure » ou d’un acte isolé commis par un policier « mal formé » : tous les collègues de ce tireur mis en examen pour homicide volontaire le soutiennent. Personne au sein de la police n’a dénoncé ses actes. Il a été récompensé, promu, c’est un rouage comme un autre du maintien de l’ordre capitaliste et raciste.
L’exécution d’un jeune de Nanterre est le produit d’années de militarisation et d’impunité policière, de violences quotidiennes, de multiplication des tirs à balles réelles.

Pour rappel, d’autres policiers du même pedigree avaient aussi été décorés suite au mouvement des Gilets Jaunes :
– G. Chassaing, qui a chargé la fête de la musique à Nantes, provoquant la mort de Steve
– B. Félix, commandant des CRS le jour de la mort de Zineb Redouane
– D. Caffin, qui a tabassé des Gilets Jaunes dans un fast food
– R. Souchi, qui a lancé la charge qui a écrasé Geneviève Legay
Commissaires, commandants, officiers particulièrement violents, nombreux comme lui à avoir reçu une décoration exceptionnelle.

🔴 LA POLICE ANTI-TERRORISTE CONTRE LA POPULATION 🔴

À Nanterre, la BRI – brigade de recherche et d’intervention – lourdement armée a été déployée à Nanterre ce jeudi contre la marche blanche en hommage à Nahel. Équipée d’arme de guerre et floquée d’uniformes marqués « contre terrorisme », cette brigade a été envoyée pour écraser la colère.

À Lille, c’est le RAID – Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion – une unité d’élite chargée du grand banditisme et du terrorisme, qui arpentait les rues, équipée d’armes longues, peut-être des fusils à pompe, qui ont été braqués sur des manifestant-es.

Ces unités ne sont pas formées au maintien de l’ordre, elles sont formées et équipées pour tuer. Macron est en guerre, la dictature est là. En déployant l’antiterrorisme contre des manifestations et après avoir utilisé des mesures antiterroristes contre des écologistes la semaine dernière, le pouvoir nous le fait savoir. Derrière ses milices, le roi est nu.

Des caps gravissimes sont franchis, résistons tant qu’il est temps. Ne nous laissons pas terroriser.

- vidéo : https://fb.watch/luqunMT6RI/

CHRONIQUE DE L’APAISEMENT

Des armes à feu contre la révolte

« Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution par temps de crise ». Face à la révolte légitime contre les violences policières, Macron déploie une répression militarisée. 40.000 forces de l’ordre, des drones, des hélicoptères, des unités anti-terroristes telles que le RAID, la BRI ou le GIGN.

Ces deux dernières nuits, des policiers ont dégainé et utilisé des armes à feu contre des révolté-es. À Bordeaux, Marseille ou Lille, ce qui semble être des fusils à pompe ont été utilisés, tirant des balles en plastique de calibre 12, pouvant tuer. Des fusils équipent les unités du RAID et de la BRI, mais sont interdites en maintien de l’ordre. À Corbeil-Essone et Sartrouville, des vidéos montrent des tirs à balles réelles de policiers avec ce qui semble être des armes de service.

Ces tirs s’accompagnent, dans de nombreuses villes, de passages à tabac et de propos racistes. Les blessé-es ne se comptent pas. Au moins deux jeunes hommes ont déjà été éborgnés à Nanterre.

Depuis plusieurs décennies, l’État français arme et donne carte blanche à des policiers imprégnés par des valeurs d’extrême droite. Face à la révolte, ce corps répressif en roue libre n’a plus de limites. Nous sommes au seuil d’une dictature policière, ils gouvernent déjà par la terreur. Désarmons-les.

(posts de Contre Attaque)

Soulèvement issu des quartiers populaires, le système policier et le gouvernement rejettés, ça monte

🚨 ILS NOUS TUENT, ILS NOUS ENFERMENT 🚨

Cette nuit, une nouvelle étape a été franchie dans la révolte, mais également dans la répression. Alors que des dizaines de commissariats, mairies, grandes enseignes et banques ainsi que des milliers de policiers ont été légitimement tenus en respect, les flics eux, n’ont pas hésité à effectuer, par tout les moyens, des arrestations massives et violentes.
Des vidéos sont nombreuses dans lesquelles circulent tantôt le tabassage d’un jeune de 14 ans, tantôt des arrestations au fusil à pompe par les BRI/RAID et autres unités non formées au maintien de l’ordre.

Nous soutenons donc, sans concession les 667 personnes interpellées cette nuit.
Hier, un ambulancier a pris 1 an et demi de prison dont 12 mois avec sursis pour avoir partagé sur son compte Snapchat l’identité du meurtrier de Nahel.

En cause, deux stories partagées mercredi soir. « Rendez-vous tous à 23H30 avenue Pablo Picasso » dans une première. Et, dans une deuxième, une photo d’un post-it sur lequel était inscrit l’identité et la ville où habite le policier, avec le commentaire suivant : « c’est le nom de la ville ou le FDP qu’a tué notre frère habite ».

On ne le dira jamais assez, nos téléphones sont des sources à emmerdes. Ils sont pour les policiers du pain béni pour mettre en prison qui que ce soit. Partager le nom d’un meurtrier ne devrait pas être condamnable d’un an de prison. Tout le monde connaît le nom de Derek Chauvin, qui a tué de George Floyd. Tout le monde connaîtra le nom de celui du meurtrier de Nahel. Un flic « normal », récompensé pour sa férocité contre les Gilets Jaunes.

Soutien à tous les enfermés des luttes d’hier et de demain.
Ce soir sortons aussi pour exiger la libération de toutes les personnes interpellées hier et avant-hier.

📷 Pascal Bonnières/la voix du Nord :


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