Vous n’êtes pas seuls : Participez à l’offensive écologique depuis votre position professionnelle

Déserter le travail salarié, lancer des alertes, perturber...

vendredi 12 janvier 2024

Cadres, ingénieurs et autres salariés des grosses boites, rejoignez la résistance !
Loin des manifestations « traditionnelles » et des grèves perlées, il y a beaucoup à faire depuis son emploi pour perturber/saboter le techno-capitalisme, ses entreprises et ses profits. Ou encore, pour celleux qui le peuvent, déserter, et à la place du travail s’engager dans des alernatives et luttes radicales.

- Vous n’êtes pas seuls - Participez à l’offensive écologique depuis votre position professionnelle
Vous n’êtes pas seuls est une association à but non lucratif, née d’une forte solitude face aux injustices et aux ravages indissociables de notre civilisation.
Elle a pour but d’accompagner des salariés souffrant d’une fracture entre leur travail et leurs valeurs, d’accumuler des connaissances d’initiés sur les nuisances de leurs secteurs, de diffuser les témoignages de leur rupture, tout en s’inspirant des alternatives prometteuses existantes.
Sa raison d’être est de créer des passerelles vers les archipels de résistances écologiques et sociales.

Vous n’êtes pas seuls : Participez à l’offensive écologique depuis votre position professionnelle

MANIFESTE

Nous avions tout pour « réussir ».
Salaire confortable, capital social, culturel, symbolique : nous « réussissions ».

Et pourtant… Ces privilèges, nous avons choisi de les subvertir, afin de résister contre l’œuvre destructrice de l’économie.

Nous avons compris que les États, grandes fortunes, banques, ou multinationales, ne feront jamais rien pour mettre fin au désastre écologique et social, car leurs pouvoirs, leurs richesses, leurs influences, leurs dominations, ont dépendu — et dépendent toujours — de l’exploitation humaine, du reste du vivant, et de l’appropriation des ressources planétaires.

Nous nous adressons ici à ceux qui en sont également convaincus, et qui souhaitent désormais riposter. ​​​Lucides quant à la lutte des classes qui perdure, nous assumons une stratégie contestable, mais nécessaire : pousser la classe dont nous héritons à la résistance dans le monde professionnel. Ainsi, nous nous considérons légitimes d’interpeller principalement les membres surdiplômés des classes « supérieures », dont nous connaissons les codes. C’est cette « sous-bourgeoisie », courroie de transmission permettant à la bourgeoisie (qui possède) d’exploiter la classe laborieuse (qui travaille) et le reste du vivant, que notre stratégie ambitionne d’enrayer.

Pour ce faire, notre association prétend vous aider, vous conseiller et vous soutenir, afin de répondre à deux questions essentielles concernant votre métier : Comment participer à l’offensive écologique depuis sa position professionnelle ? Et pour quoi, pour quelles alternatives à la civilisation capitaliste industrielle ?

COMMENT ?

Cadre dirigeant, jeune salarié, haut fonctionnaire, vous êtes confrontés à des méga-structures, tant publiques que privées, en quête perpétuelle de croissance, dont l’inertie est colossale et la domination quasi totale. Nous affirmons qu’il est vain d’espérer détourner, réformer, ou humaniser vos industries, vos employeurs, vos postes.

Notre stratégie préfère la désertion à la reconversion professionnelle, le lancement d’alerte au réformisme, le démantèlement à la RSE.

Aux infiltrés qui ont perdu leurs illusions, nous proposons donc de vous accompagner dans la construction d’un ultime argumentaire pour confronter votre hiérarchie, et le cas échéant, de donner du poids à votre parole en rendant publique votre désertion.

POUR QUOI ?

Cette étape est dédiée aux alternatives concrètes au travail rémunéré, qui existent ou sont envisageables, afin de ne plus subir, s’émanciper de cette manière destructrice d’habiter la Terre, prendre soin de soi-même, de ses proches, redevenir maître de son temps. En somme, la destruction du monde nous impose de mettre en pratique d’autres façons de vivre ensemble et de se rapporter aux milieux vivants.

L’idée n’étant pas de quitter une occupation nuisible pour une autre, mais d’œuvrer à :

  • resister aux fausses solutions
  • restaurer le monde naturel
  • mettre fin aux destructions en cours

Médias indépendants, éducation populaire, désobéissance civile, jardins partagés, écovillages, hacktivisme, sabotage, réseaux d’entraide, ZAD, chantiers participatifs, collectifs autogérés, écriture de critiques sociales et politiques…

Il existe une multitude d’imaginaires désirables et de manières de participer à leur construction, à nous de les renforcer !

Aux révoltés solitaires : vous n’êtes pas seuls !

- Plus d’infos sur https://vous-netes-pas-seuls.org/
- FAQ #2 — COMMENT PARTICIPER À L’OFFENSIVE ÉCOLOGIQUE DEPUIS TA POSITION PROFESSIONNELLE ?

- Brochure : OUTILS DE LASERTION - Déserter, oui… Mais comment faire ?

- Rapports d’enquêtes : Finance de marché & d’entreprise + Achat, Gestion de Production & Logistique + Digital & Data Science + Marketing, Stratégie & Conseil ...


Depuis que nous avons pris conscience du désastre écologique qui rythme notre monde, et ne cesse de s’amplifier, nous nous sommes dit que les choses devaient changer.

De l’engagement civique et petits gestes…

Alors, nous avons trié nos déchets, acheté local, réduit nos voyages, pris des douches courtes, et rien n’a changé. Nous avons signé des pétitions, marché pour le climat, nous avons voté vert. Et rien n’a changé.

Alors, nous nous sommes renseignés, avons lu les rapports du GIEC, découvert les théories de l’effondrement, fait le lien entre les luttes sociales et le massacre des écosystèmes. Et notre angoisse ne nous a plus quittés.

… à la remise en question de son travail

Passée une phase douloureuse mais malheureusement inévitable de désespoir, nous avons commencé à interroger les causes profondes de ces ravages actuels.

Plutôt que de s’attaquer inlassablement aux symptômes (déforestation, surpêche, pollution, réchauffement climatique, artificialisation des sols, etc.), nous avons interrogé ce à quoi nous occupions la plus grande partie de nos journées : notre travail.

C’est ainsi que nous avons pris conscience du privilège de nos positions professionnelles, avons interrogé leurs conséquences sur la société et l’environnement.

Si les petits gestes du quotidien s’avèrent être insuffisants pour endiguer le désastre, les actions au sein de nos entreprises pourraient l’être bien davantage.

Nous avons ainsi rigoureusement analysé les contradictions de nos employeurs, qui les condamnent, trop souvent, à falsifier la réalité en la peignant en rose ou en vert.

Changer les choses de l’intérieur ?

Alors nous avons fait de notre mieux pour bouger les lignes de l’intérieur.

Nous avons décortiqué les stratégies environnementales et sociales de nos secteurs, de nos employeurs, de nos postes
Nous avons répertoriés leurs défaillances et nuisances structurelles
Nous avons développé des propositions d’actions d’atténuation et/ou d’adaptation au changement climatique, à la décarbonisation de notre secteur, à sa compatibilité aux urgences socio-écologiques — de la plus simple à mettre en oeuvre à la plus complexe
Nous avons rédigé des rapports, des synthèses, des notes compilant toutes ces informations, à l’intention de nos hiérarchies
Nous avons soutenu les conclusions de ces rapports à l’oral, à l’écrit auprès de nos supérieurs, des équipes en charge des critères Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ou de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), des curieux et des alliés
Nous avons fait notre possible pour les sensibiliser, les convaincre et les pousser à l’action

Nous espérions — ne serait-ce qu’un peu — détourner, réformer, humaniser nos industries, nos employeurs, nos postes.

En vain.

Exerçant dans des multinationales, il n’y avait presque aucune chance pour que l’issue de notre confrontation soit favorable. Nous nous sommes confrontés à des méga-structures dont l’inertie est colossale, dont la domination est quasi totale, et en constante expansion.

Pour le dire autrement, nous étions embarqués dans un train fou, sans freins, lancé à grande vitesse et qui n’a pas, ou plus, de conducteur.

Nous avons donc décidé de sauter du train, tant qu’il en était encore temps.

« Fuir, mais en fuyant, chercher une arme »
G. Deleuze et C. Parnet, Dialogues (1977)

Car l’objectif n’était pas juste de quitter un travail, vaincus et lassés.

La désertion comme acte politique

Face à la fracture entre nos valeurs et notre travail, compte tenu de ce qui était en jeu et de la force de nos convictions, nous avons décidé de démissionner publiquement afin de lancer l’alerte sur les nuisances de nos secteur respectifs : Jérémy en finance de marché, Mathilde en logistique humanitaire, Romain en big data.

La stratégie de Vous N’êtes Pas Seuls est née : pousser les cadres à la résistance dans le monde professionnel.


- en complément : Réforme du RSA : « L’État cherche à retenir les déserteurs » - Avec sa loi « pour le plein-emploi », le gouvernement montre qu’il n’y a pas d’alternative au salariat, soutient le philosophe Aurélien Berlan. De quoi détourner des luttes et des modes de vie anticapitalistes.


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