Marée populaire ou simple clapotis ?

Repenser la stratégie pour changer DE société

mardi 5 juin 2018, par Camille Pierrette.

Extraits d’un article sur l’En Dehors :

<< Le véritable changement passera-t-il par une conquête politique dans un système institutionnel fait pour que… rien ne change ? Au regard des multiples échecs de ce modèle on ne peut pas ne pas se poser la question.

Le vieux modèle de la transition, issu du 19e siècle consistant à croire que la « mobilisation ouvrière » jettera bas le capitalisme,… n’a jamais fonctionné ;… pas plus d’ailleurs que sa forme dégénérée, et portée par les partis, de la conquête d’une majorité parlementaire pour procéder au changement. >>
(...)
<< Ce n’est pas en traînant nos banderoles dans les rues et en répétant mille fois les mêmes slogans, que nous changerons le système… De ces manifestations, le Pouvoir n’en a rien à foutre et nous y perdons notre temps et notre énergie.

C’est en pratiquant, soutenant efficacement les nouvelles solidarités, les pratiques alternatives, que l’on fera bouger les pions sur l’échiquier politique.. Travail ingrat, mais nécessaire. >>

Je souscrit assez largement aux analyses de cet article.

Nous devrions essayer de mener en même temps 3 choses :

  • Réfléchir et analyser la situation, imaginer des utopies
  • Résister quand c’est possible aux projets les plus destructeurs du vivant
  • Construire des alternatives collectives radicales aux capitalisme et à l’état

Et ça avec une multitude de groupes reliés, plus ou moins complices, et développant diverses tactiques. Avec des formes d’actions adaptées à chaque situation et aux forces en présence.

Je trouve que c’est généralement le 3e point qui manque le plus, alors que matériellement il est pourtant moins difficile que la résistance.

Hélas, ici comme ailleurs, les personnes débrouillardes préfèrent le plus souvent montrer leur auto-entreprise, leur activité professionnelle inscrite dans le libre marché capitaliste (« vert » et « durable » bien sûr) plutôt que créer des structures autonomes qui visent à échanger hors du capitalisme, des activités coopératives, solidaires, collectives, sans concurrence ni compétition.
Même si on est hélas souvent obligé d’avoir de l’argent pour vivre, il est néanmoins urgent et possible de créer des réseaux de production et d’échange hors capitalisme. Plus on est nombreux.ses, plus on est solidaires, plus on mutualise biens et savoirs, plus ce sera facile.

Construisons l’autonomie et son (ses) monde(s) !

Communes libres, municipalisme libertaire, coopération intégrale (voir coopérative intégrale catalane), réseaux d’activités autogérées, coordination TARENTELLE...
Les possibilités sont nombreuses et souvent très accessibles, il suffit d’être plusieurs à s’y mettre sur la durée.


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