Bure, une lutte populaire, enracinée, contre l’enfouissement criminel des déchets radioactifs de très haute activité.
En effet la lutte contre l’enfouissement des déchets date des années 1980. Ici, la défense du territoire a commencé dans les années 1990 et n’a cessé de se renouveler, rythmée par l’actualité du projet. Depuis 2015, la convergence des luttes et de nombreux recours juridiques ont permis de bloquer les travaux préparatoires, en libérant et en occupant le Bois Lejuc, une zone stratégique pressentie pour y creuser les galeries de Cigéo, et les puits d’accès et de relargage d’hydrogène radioactif.
De forts liens se sont tissés entre nouveaux arrivant-e-s qui, pour certains, s’implantent localement, riverain-e-s, paysan-ne-s et toutes celles et ceux qui, depuis plus de 30 ans, résistent au projet d’enfouir les déchets nucléaires. Un objectif commun : ne pas laisser s’implanter ce qui est aujourd’hui présenté comme le plus gros chantier du siècle à venir, mais aussi le plus risqué qui soit.
Dans ce contexte, agiter l’épouvantail d’une migration zadiste de Notre Dame des Landes, comme le font certains élus, le ministre Colomb et les médias n’est qu’un moyen de légitimer à peu de frais la répression qui sévit sur le plateau. La réalité est en fait beaucoup plus simple : si de nouvelles personnes rejoignent le mouvement, venues de l’Ouest ou d’ailleurs, c’est parce que le nucléaire est mortifère et que, plus que jamais, cela fait sens de venir en 2018 dans la Meuse pour s’y opposer.
L’intervention policière de jeudi 22 février pour évacuer le bois Lejuc alors que de nombreuses actions en justice sont encore en cours est inacceptable et ne sera pas acceptée par l’ensemble des collectifs antinucléaires en France et dans les pays européens limitrophes.
Nous répondrons massivement aux appels et décisions qui seront prises par les occupant-e-s de Bure et la population locale.
En fixant des centaines de policiers pour des années sur le plateau de Bure, le gouvernement Macron s’engage dans une épreuve de force et un déni de démocratie qui n’auront qu’une seule issue, l’abandon définitif de ce projet criminel.
Didier Latorre ADN 34
Dominique Malvaud/ Christine Malfay Régnier STOP nucléaire Drome Ardèche
Stéphane Lhomme Tchernoblaye
Anne Marie Bonnisseau Collectif contre l’Ordre Atomique, CCOA
Jean Luc Pasquinet Décroissant-e-s IDF