L’union Européenne, c’est la guerre économique et sociale

C’est un outil des riches pour faire la guerre à leurs peuples, un outil des patrons pour faire rivaliser les salariés entre eux

mardi 16 avril 2019, par Camille Z.

[L’UNION EUROPÉENNE ACTUELLE CE N’EST PAS LA PAIX, C’EST LA GUERRE]

Une fois que nos prétendues élites ont pigé que le programme Erasmus ne convaincra pas tout le monde de l’utilité de l’Union européenne, parce que ça ne concerne qu’une petite minorité, que la protection de notre santé ou de notre niveau de vie n’est évidement pas non plus un truc que la Commission Européenne a en tête, qu’évidement « l’Europe sociale » est un leurre total, que ça fait 10 élections européennes qu’on nous fait le coup et que pour autant la plupart des forces politiques continuent à y défendre le travail détaché, il leur reste seulement l’argument de la Paix. C’est ce qui a poussé Raphael Glucksmann, le candidat du PS, à venir, comme Lagarde le candidat centriste (!) avec un bout du mur de Berlin.

Quel rapport entre la chute du mur de Berlin et l’Union Européenne ? Glucksmann ne le dit pas, il s’en sert juste pour servir un discours creux sur les murs, l’ouverture aux autres, blablabla, merci pour la pub d’agence de voyage. Et évidement il ne peut rien en dire, car il n’y a aucun foutu rapport entre les deux, comme entre l’UE et tous les événements qui ont fait qu’en Europe il n’y a pas eu de guerre ouverte depuis la dernière guerre des Balkans. Dans la résolution des différents conflits, cette Union qui n’est - rappelons-le - à la base qu’une union douanière et commerciale, n’a jamais joué de rôle. Le mur de Berlin ? Résultat de l’écroulement de l’URSS et de la détermination du peuple allemand à retrouver ses proches et concitoyens bloqués de part et d’autre de la frontière. « L’amitié franco-allemande » ? Le résultat d’une volonté bilatérale des dirigeants des deux états, et la suite d’un siècle de guerre.

L’Union européenne et la paix, quel lien de cause à effet ? Aucun
. Longtemps une paix relative a été possible par un équilibre de la terreur entre deux superpuissances, et désormais parce qu’une partie des pays du monde ont les moyens de se détruire mutuellement intégralement. La plupart de ces pays, dont le nôtre, sont engagés dans une alliance militaire sous la coupe des Etats-Unis d’Amérique, lesquels redéploient depuis plusieurs années des bases et des missiles face à la Russie qui se réarme également. Et jamais l’Union européenne n’a eu un mot plus haut que l’autre là-dessus. De toute façon c’est bien simple, l’UE ne fait pas de diplomatie pour la paix, elle en fait pour le commerce : le TAFTA (en cours), le CETA (déjà appliqué), les traités inégaux avec l’Afrique, sont des traités de libre-échange qui ne favorisent en rien la paix mais augmentent les profits de quelques uns, tout en dégradant la planète et en affaiblissent les producteurs locaux et les secteurs les plus faibles.

L’Europe n’a rien à voir avec la paix politique, mais a tout à voir avec la guerre économique, la guerre sociale et ce faisant, la guerre des classes. Les inégalités au sein des différents pays ne cessent d’augmenter, parce que celles et ceux qui bénéficient des effets du « doux commerce » sont les plus riches, les plus capitalistes, les plus agressifs. L’Union européenne leur a permis d’édicter leur rapacité comme principe de droit, leur haine du service public en « taux maximal de déficit public », leurs politiques antisociales en « impératif de compétitivité ». Le travail détaché leur permet de mettre les travailleurs les moins payés en compétition avec les travailleurs un peu mieux payés. La « libre concurrence » de faire tomber les productions locales face aux géants de l’agroalimentaire.

L’UE aide nos gouvernements à nous faire la guerre. Combien de fois nous disent-ils que notre système fiscal est trop ceci, pas assez cela par rapport à « nos voisins », et que nos chers riches vont aller voir ailleurs si on les embête ? Combien de fois disent-ils que notre SMIC et nos droits sociaux sont trop onéreux par rapport à tel autre pays ? Et l’on nous raconte ensuite que l’Europe fait « tomber des murs » !

Et que dire de ce nouveau nationalisme des « progressistes » européens, qui nous poussent à haïr le monde extérieur, à vouloir « rivaliser avec les autres grandes puissances », comme si c’était un indicateur de bonheur, et qui n’ont de cesse de repousser les migrants qui cherchent une terre d’accueil ? Et ces gens veulent maintenant une « armée européenne », sans nous dire au juste ce qu’ils comptent en faire !

L’Union européenne ça n’a jamais été vecteur de paix, car elle a été conçu pour le profit, l’expansion économique et rien d’autre. En revanche, l’Union européenne est un outil de guerre, un outil des riches pour faire la guerre à leurs peuples, un outil des patrons pour faire rivaliser les salariés entre eux, un outil des multinationales pour continuer à voler le contribuable et escroquer l’usager.

C’est bien pour ça, et non par grandeur d’âme, que les plus riches disent tant aimer « la belle idée européenne ».

(source de cet article - site web Frustration)

NOTE : on pourrait dire la même chose concernant les Etats et leurs fausses démocraties : des institutions non démocratiques pour renforcer la guerre économique et sociale, pour les profits des classes les plus riches.
Il ne s’agit pas de verser dans le nationalisme, mais plutôt de détruire le capitalisme et ses avatars, et de remplacer l’Etat et les gouvernements par la démocratie réelle.


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