Gilets jaunes et fin du monde

Un post de « Perspicace ? » + « La révolution fait peur »

lundi 31 décembre 2018, par Auteurs divers.

- Voici le texte d’un post de « Perspicace ? » (voir aussi le blog « Perspicace ? »)
(les photos viennent aussi du post)

Gilets jaunes et fin du monde

A tous les Macron de la Terre, à tous les capitalistes convaincus, vous êtes des fous furieux.

Dès à présent, on constate les premiers signes qui signent le début de la fin. La fin de la vie. Le cataclysme le plus important dans l’Histoire de nôtre planète. Face à ce drame en marche, cette illusion de démocratie qui nous gouverne se bouche les oreilles et se cache les yeux.

Il n’y a plus que les CRS, les blindés dans la ville, les policiers infiltrés ou la garde montée pour empêcher la population de reprendre ce qui lui est dû : le pouvoir politique.
Ce n’est pas la violence qui nous anime, au contraire, mais bien des idéaux, républicains, de justice sociale, et l’énergie du désespoir face à une civilisation qui fonce vers le ravin, pied au plancher et musique à fond.

A tous les Macron de la Terre, à tous les capitalistes convaincus, écoutez l’appel au secours des 15 000 scientifiques qui réclament un demi-tour complet dans la façon d’organiser nos sociétés. Écoutez Dennis Meadows, Pablo Servigne, Jean-Claude Jancovici, Philippe Bihouix, Jean Jouzel, Cyril Dion, Yves Cochet et tous ces citoyens qui ont déjà compris. Ce qui est jeu n’est rien moins que d’éviter le génocide des générations futures !

Tous les rapports scientifiques sont sur la table. Tout le monde sait, là-haut, chez les « premiers de cordée ». Hulot a tenté de sonner l’alerte en France. Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, répète en boucle qu’il ne reste que deux ans pour lancer le « changement de paradigme global ».

A tous les Macron de la Terre, à tous les capitalistes convaincus, les solutions sont connues, l’argent, quoi que vous en disiez existe bel et bien. Il ne manque que des gens sains aux postes clés. Avec des valeurs, de l’empathie et de l’amour pour les autres. Tous les autres.

Parce que la vie est un miracle, née sur un petit caillou perdu dans le néant, dans l’immensité de l’espace. Allons-nous attendre sans rien faire 2030 et les effondrements successifs, économiques et sociétaux, qui arriveront inéluctablement, puis les guerres, les famines et les tsunamis de déplacements de populations qui en découleront ? Quand l’infertilité des sols, le réchauffement climatique, la fonte des glaciers et les crises économiques créeront des centaines de millions d’affamés... Ou bien va t-on mettre du cœur à la tâche et préparer collectivement la post-croissance, la fin des énergies fossiles et de la civilisation high-tech ?

Face à ce qui attend le monde au cours des décennies à venir, le XXe siècle et ses deux guerres mondiales feront pâle figure. De la rigolade.
Le seul moyen connu à ce jour pour gérer des sociétés complexes, c’est la politique. Il faudra donc en passer par là. Et dans le rôle ingrat de celui qui fait face à cette tâche immense, pharaonique, c’est Manu qui a les clés du camion.

A tous les Macron de la Terre, à tous les capitalistes convaincus, votre égoïsme et votre lâcheté nous perdront tous. Nous, humains, mais aussi les insectes, les poissons, les grands mammifères, les arbres et probablement tout ce que la vie a pu offrir comme merveilles sur cette planète, au rythme où notre civilisation thermo-industrielle nous conduit.

En se mettant à votre place, on peut comprendre que les décisions nécessaires, radicales, ne soient pas facile à prendre. Elles vont à l’encontre de ce que vous êtes, de tout ce que vous avez appris, des intérêts de tous ceux qui vous ont soutenu pour en arriver là. Mais il est temps.

Il est temps de mettre fin au massacre. De mettre fin à la surexploitation agricole, fin aux pesticides qui déciment les populations de pollinisateurs, fin aux projets industriels qui détruisent des écosystèmes entiers, fin au tourisme globalisé, fin au transport de produits merdiques à travers le monde sur des supertankers qui ravagent les océans, fin au règne du plastique. Fin. Maintenant.

Serez-vous celui qui dit stop et qui lance un mouvement global de résistance contre la prédation capitaliste. Ou alors, porté par votre ego, votre orgueil et vos intérêts, serez-vous coupable du crime de non-assistance à humanité en danger ?

Profitez du mouvement des Gilets Jaunes, vos compatriotes étranglés par ce système à bout de souffle. Qu’ils soient comme des lucioles, dont la lumière brille dans la nuit. Servez-vous de ce moment pour passer du bon côté de l’Histoire. Ou partez. Laissez la place à ceux qui auront le cran de dire non, de dire stop, de tirer le frein à main pour un dérapage plus ou moins contrôlé au bord du précipice.

Sobriété, résilience, organisation collective et circuits courts, tels sont les seuls mots d’ordre crédibles pour avoir un futur. Pour nous, pour eux, pour nos enfants. Tout simplement.

Le mot révolution fait peur

❤ Le mot révolution fait peur. Pour beaucoup, il est encore synonyme de chaos et de sang. Pourtant, après réflexion, on réalise que la situation actuelle n’a rien de rassurant non plus. En seulement 40 ans, environ deux tiers des vertébrés ont disparu de la planète. Les oiseaux, les abeilles et d’innombrables espèces sont en voie d’extinction. Les forêts sont rasées. Les océans se remplissent de plastique. L’air et les rivières sont chaque jour un peu plus souillés. L’humanité brûle la Terre dans l’indifférence générale et fait la fête le week-end. Pendant que nous vendons nos âmes narcissiques au diable afin de pouvoir acheter ce que les multinationales ont à nous vendre, ces dernières enrichissent leurs grands actionnaires. Aujourd’hui, dans le monde, 1% de la population détient la moitié des richesses, alors que la moitié de l’humanité n’a rien. Afin d’assurer la protection de ses intérêts, cette infime minorité hyper-influente propage des mythes économiques tenaces, comme celui du besoin de croissance. Selon elle, produire toujours plus, alors même que les ressources de la planète sont limitées, serait non seulement parfaitement possible, ce qui est déjà grotesque, mais également plus « pertinent économiquement » que mieux répartir les richesses. Les institutions de l’État sont elles aussi sous contrôle. À tel point que le régime représentatif, qui permet aux plus fortunés de contrôler le pouvoir politique grâce aux financements de partis ou de campagnes électorales, est constamment présenté comme une démocratie.

- suite de ce texte sur Histoire d’une Commune libre

- Voir aussi : Il n’y a pas d’« affaire Benalla », il y a un pouvoir en guerre contre les révoltes logiques


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