Gilets jaunes et écologistes : la non-violence à tout prix ?

« Les gilets jaunes sont violents » : analyse critique des discours des médias et autres Pouvoirs

jeudi 6 décembre 2018, par Auteurs divers.

Dans cet article je vais partir de cette phrase afin de donner un point de vue étayé sur ce qu’il se passe en France et dans une moindre mesure dans d’autres pays d’Europe dont la Belgique, sur deux sujets d’actualités, qui reflètent d’après moi les tensions que traversent de plus en plus nos sociétés : le mouvement des gilets jaunes, et les marches ou manifestations pour le climat.

Le premier est né spontanément, en réaction à la hausse des taxes sur les carburants, même si bien sûr ce n’est que la face visible des raisons de la colère qui s’exprime dans la rue aujourd’hui. Mais nous y reviendrons plus loin. Le deuxième est né d’un constat : les politiques ne sont absolument pas à la hauteur face à l’urgence du réchauffement climatique.

Le point commun qui est à la base de ces mobilisations, c’est la colère. La colère face à l’injustice fiscale, et la colère face à l’inaction climatique. Mais cette colère ne s’exprime pas de la même façon dans les deux cas : face à l’injustice fiscale, des classes populaires exaspérées par le mépris et une misère croissante dont ils sont victimes utilisent des moyens de pression sur l’économie et le gouvernement, en bloquant des routes, des rond-points ou des sites pétroliers dans un premier temps, et ensuite en se dirigeant vers le point névralgique des prises de décisions : Paris et l’Élysée.

Cela ne me réjouit pas, je suis quelqu’un de pacifiste par nature. Comme tout le monde d’ailleurs. Bah oui, c’est bien ce qu’on nous inculque depuis qu’on est tout petit, non ? « On ne résout rien par la violence », « La violence appelle la violence ». Et bien dites ça aux entreprises industrielles qui saccagent la nature et exploitent les travailleurs pour accumuler des bouts de papier, et dites ça aux gouvernements qui les protègent. Ca, c’est de la violence. Et c’est cette violence institutionnelle qui appelle la violence de la rue. Ce n’est pas les quelques centaines de casseurs et les milliers de gilets jaunes qui sont les initiateurs de cette escalade de violence, mais bien le système politique et économique, qui a pour fondement un chômage de masse, une exploitation insoutenable des ressources naturelles, l’extermination des espèces vivantes et la hausse du niveau de vie d’une poignée de privilégiés au détriment d’une part de plus en plus large de citoyens qui voient leurs conditions de vie baisser inexorablement. Un système qui vit de la pauvreté d’une majorité au bénéfice de l’accumulation de richesses d’une minorité, ne peut que déclencher des guerres civiles et des insurrections.

- Suite de l’article sur le Journal d’écologie critique


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