Gilets jaunes - Revue de presse des 10-11-12 avril

Stratégie, dates à venir, appel pour une convergence écologique, loi « anti-casseurs », enfumages du « grand débat », destructions écologiques...

vendredi 12 avril 2019, par Auteurs divers.

Articles, posts, images, vidéos, témoignages... autour du soulèvement en gilets jaunes qui dure depuis le 17 novembre 2018.

Manifestations, résistances et actions

# Appel de Lille Insurgée :
[GILETS JAUNES - STRATEGIE POUR LA VICTOIRE]
- Au vu de notre constat, des rendez-vous déjà présent sur notre calendrier, et des propositions de l’assemblée des assemblées qui a eu lieu ce week-end à St-Nazaire, nous proposons ici une stratégie afin que la lutte des gilets jaunes se relance, continue et gagne. Cette stratégie en 7 actes commence le 20 avril et s’étend jusqu’au 11 mai. -
🔶 Le constat 🔶
Le mouvement des gilets jaunes est au départ, un mouvement de proximité. Le 17 novembre, un rond-point était occupé à quelques dizaines de kilomètres de chez soi, au maximum, peu importe où nous habitons. Pourtant, aujourd’hui, les appels à manifester sont des appels régionaux (à l’image de Lille chaque semaine) ou nationaux (à l’image de Rouen lors de l’acte 21). Ces appels, pour des raisons sans doute de fatigue, de temps, et d’argent ne mobilisent que quelques milliers de personnes. Beaucoup ne peuvent plus se permettre de faire plusieurs dizaines, voir centaines de kilomètres de route chaque samedi sans que celui-ci n’amène à la révolution. C’est pourquoi nous pensons, qu’il faut conserver des appels nationaux à Paris (une fois par mois par exemple) mais que, en dehors de ce temps, nous devons décentraliser nos manifestations et nos actions.
🔶 Stratégie en 7 actes 🔶
Acte 1 : Samedi 20 avril, maintenir la pression à Paris avec l’ Acte 23 : Paris Ultimatum Et Révolte Du Peuple !
Acte 2 : Samedi 27 avril, décentralisation des manifestations.
- Nous proposons qu’il y ait plusieurs gros appels, dans des villes stratégiques de chaque région.
- Dans les hauts de France, cela se traduirait par de gros appels à Dunkerque, Béthune, Douai, Cambrai par exemple. (Pas forcément de manifestation à Lille)
A noté : Une marche nocturne est déjà prévu à Cambrai la veille au soir - Marche Nocturne Cambrai
Acte 3 : Mercredi 1er Mai - Acte Ultime : Paris, capitale de l’émeute - Le but est de faire une convergence entre les chasubles rouges, les gilets jaunes et les k-ways noirs et ainsi mettre un gros coup de pression sur la capitale et sur le pouvoir.
Acte 4 : A partir du 1er Mai - Semaine jaune d’action. Sous propositions de l’assemblée des assemblées, une semaine jaune d’action s’organise du 1er au 8 mai (et après ?). L’appel à cette semaine jaune doit, selon nous, se traduire par un retour massif sur les rond-points, sur les blocages. Nous devons retrouver la force qui nous avait fait bloquer le pays le 17 novembre. Laissons place aux initiatives. Tu veux bloquer le rond-point en bas de chez toi ? Contact tes potes, partage l’info sur les groupes Facebook et go !
Acte 5 : Samedi 4 mai, pour l’acte 25, décentralisons au MAXIMUM les manifestations. Quitte à ce qu’il n’y ai personne sur les grosses villes. Peut importe, le mouvement n’est pas parti d’ici.
Dans la région, le samedi 4 mai, organisons des grosses manifestations à Dunkerque, Cambrai, Béthune, Douai, Valencienne, Boulogne sur mer, Arras etc.
Le but est ici de remobiliser les personnes qui ont pu quitter le mouvement et de ne pas avoir à se déplacer pour manifester.
Acte 6 : Jeudi 9 mai - convergence (nécessaire) avec l’appel unitaire de tous les syndicats de la fonction publique. Actions de blocage et manifestations sont prévu.
Acte 7 : Samedi 11 mai, victoire. Par tous les moyens nécessaires. Car 6 mois de luttes ne peuvent être aussi peu considéré par le pouvoir.
Si cela ne suffit pas, nous vous laissons écrire la suite.
Vous l’aurez compris, après plus d’une vingtaine d’acte, Nous entrons dans un nouveau volet de ce mouvement. Celui du printemps.
Ahou !

Détournement des pubs de propagande pour l’armée

# ** (SE) PRÉPARER (A) LA TEMPÊTE **
Il y a deux façons d’analyser la période actuelle du mouvement des Gilets Jaunes : la première, celle du gouvernement et des médias, consiste à se convaincre que la mobilisation s’essouffle de samedi en samedi et que le mouvement va petit à petit prendre fin, notamment grâce au miracle du grand débat.
L’autre façon d’analyser cette séquence est beaucoup plus enthousiasmante : depuis quelques jours, une effervescence presque souterraine traverse le mouvement. Au-delà des mobilisations du samedi, de nombreux citoyens se réunissent et lancent des initiatives : l’appel de Saint-Nazaire, la semaine jaune, le front populaire à partir du 27 avril, des propositions de jonction entre mouvement écolo et GJ, l’occupation des ronds-points avec des banquets à partir du 04 mai, l’appel pour un 1er mai offensif et solidaire…
Nous pourrions donc être dans cette fameuse période de “calme avant la tempête”. Avec l’idée que la tempête débuterait le 20 avril avec le deuxième ultimatum sur Paris. A partir de cette date, un enchainement d’actions et d’initiatives pourrait lancer une dynamique de lutte quasi permanente, afin de rompre avec les deux aspects les plus décriés du mouvement : les manifs déclarées et inoffensives et le fait d’agir uniquement le samedi. (...)

Grand banquet Gilets jaunes le 4 mai !

# L’Assemblée des Assemblées des Gilets Jaunes
APPEL POUR UNE CONVERGENCE ÉCOLOGIQUE

Cet appel est soumis aux groupes, ronds-points ou assemblées locales de gilets jaunes, pour validation, amendement ou rejet. Ceux-ci seront rendus publics. Envoyez-les à l’adresse : inscriptionassemblee chez riseup.net
« L’Assemblée des Assemblées des Gilets jaunes prend acte de l’urgence environnementale, sociale et démocratique. C’est la même logique d’exploitation infinie du capitalisme qui détruit les êtres humains et la vie sur Terre.
La limitation des ressources nous oblige à poser la question de leur partage et du contrôle de la production. Les dérèglements climatiques, l’effondrement de la biodiversité et le péril nucléaire sont autant de menace qui pèsent sur notre avenir.
Les biens communs (eau, air, sol, droit à un environnement sain) ne doivent pas être transformés en marchandises.
La taxe carbone est l’exemple parfait de la fausse écologie punitive qui cible les gens qui ne sont pas responsables. Or il y a des responsables et des pollueurs à qui s’attaquer directement par des actions coordonnées.
Les Gilets jaunes invitent toutes les personnes voulant mettre fin à la destruction du Vivant à assumer une conflictualité avec le système actuel, pour créer ensemble, par tous les moyens nécessaires un nouveau mouvement social, écologique et populaire.
L’indignation ne suffit plus, passons à l’action !
La planète bleue a besoin de jaune pour rester verte ! »

APPEL POUR UNE CONVERGENCE ÉCOLOGIQUE
par [Assemblée des Assemblées->https://www.youtube.com/channel/UC5gASYzvjfyCKrMyBnIdvOA]
https://www.youtube.com/watch?v=ju6BbrmYjVQ
  • À Saint-Nazaire, le foisonnement des Gilets Jaunes se fédère - Après une première édition à Commercy en janvier, 250 délégations et 800 Gilets Jaunes se sont retrouvé·es en Loire-Atlantique. A nos micros, les chercheuses et chercheurs présent.es lors de ce weekend à Saint-Nazaire livrent leurs analyses sur l’origine et les perspectives du mouvement. Une émission précieuse.

Analyses, idées

« L’accélération mène à un autre paradoxe : la perte d’autonomie des individus. En effet, la modernité, portée en France par le siècle des Lumières et la Révolution, nous a promis que nous pourrions choisir ce que nous allions faire de notre vie. L’accélération devait permettre l’émancipation. […] Le contexte économique et social est devenu trop mouvant pour que nous puissions nous projeter dans l’avenir. Les identités deviennent instables. […] Pour les jeunes, le futur est angoissant, car ils n’ont aucune certitude sur leur avenir. Ils savent qu’ils devront sans doute changer plusieurs fois de métier et reprendre une formation en cours de carrière. La vie quotidienne soumet chacun à des pressions incroyables. Suivre la mode ou pouvoir aimer qui l’on veut pourrait laisser croire à une totale liberté de décision, mais en même temps, nous disons toujours JE DOIS. « Je dois aller à cette réunion, je dois finir ce travail aujourd’hui, je dois mettre à jour mon ordinateur sinon il ne fonctionnera plus, je dois partir en vacances, je dois revoir mes amis. » Nos activités sont de fait souvent plus des obligations que du plaisir. C’est ce que j’appelle la rhétorique de la nécessité. La puissance de l’échéance détermine la priorité des tâches, les objectifs non liés à des délais sont peu à peu perdus de vue, écrasés par le poids des astreintes. Et ce manque de perspective empêche de développer des projets à long terme. »
Hartmut Rosa

  • Un an après l’expulsion, l’héritage vivace de la Zad de Notre-Dame-des-Landes - Le 9 avril 2018, après des années d’occupation et d’expérimentations, la Zad de Notre-Dame-des-Landes était expulsée dans une répression policière intense. Un an après, des personnalités confient à Reporterre quel héritage ils portent de cette alternative humaine et politique sans précédent. (...) Lors d’une réunion organisée par les zadistes avec les habitants des villages alentour, j’ai été frappé par les différences de postures. Les habitants disaient « il faudrait que » — « il faudrait que quelqu’un ramasse les poubelles » — dans une attitude de citoyens passifs, consuméristes. À l’inverse, les zadistes se sentaient responsables de tout. Cela m’a ému. J’ai pensé que trois jours plus tôt, chez moi à Montreuil, j’avais entendu comme un coup de feu dans la rue, mais je n’étais pas sorti de chez moi. Dans notre monde, on peut passer à côté d’un sans-abri en train de crever de faim dans le métro. Le sujet politique qui se construit à la Zad, et peut-être aussi sur les ronds-points des Gilets jaunes, me semble plus intéressant que le sujet consumériste et individualiste de nos démocraties qui ne vont pas bien.

# Les mille et une ZAD de NDDL - Je voulais tenter d’esquisser quelques mots sur la situation sur « la » ZAD de NDDL un an après l’opération d’expulsion. N’ayant jamais habité sur place, ce texte semblera probablement lunaire et foireux aux personnes qui y vivent depuis des années, et bien loin des situations concrètes vécues sur place. Mais il me semble qu’un certain nombre de questions, qui se sont posées avant l’évacuation et pendant celle-ci, sont toujours d’actualité. (...) L’accélération des catastrophes environnementales du fait de nos modes de production et de consommation a tranché une fois pour toutes le vieux débat militant sur l’utilisation de la violence, notamment dans les luttes contre les projets destructeurs. Le réformisme de l’écologie politique partisane (d’EELV et d’ailleurs) parait bien faible par rapport aux victoires, locales mais concrètes, obtenues par les luttes qui intègrent la violence comme mode d’action légitime, ou par le sabotage. Encore récemment, c’est la violence des manifestant.e.s et la tolérance à l’égard de celle-ci de nombreux.ses autres qui a permis au mouvement des Gilets Jaunes de gagner quelques miettes en améliorant qualitativement le rapport de force, pas les habituelles manifs déclarées et encadrées.
Pourtant, l’écologie réformiste et son cortège de changements individuels de consommation et de défilés passifs semble toujours tenir la dragée haute face à la nature enragée qui, sous des formes animales humaines et non-humaines ou climatiques, commence à saper l’illusoire unité civilisationnelle. L’écologie qui est devenue majoritaire dans la population est un couteau sans dents. C’est assez simple de l’expliquer, étant donné le confort matériel garanti par la société spectaculaire marchande à la majorité de la population (au prix d’un arrachement sensitif et émotionnel énorme). Pour ma part, je pense que l’acceptation sur certaines parties de la ZAD de l’Etat et de l’élevage traduisaient la même défaite, et que la débâcle de la levée de fonds était en germe dans les comportements autoritaires qui existaient sur zone bien avant 2018.
A ce titre, notons le soutien de la chaîne « Partager c’est sympa » (PCS) au fonds En Commun. PCS c’est le symbole même de l’activisme écologiste bon enfant, pacifiste et républicain, pour ne pas dire blanc et bourgeois. Les actions défendues par PCS, ce sont des marches pacifistes, le vol de chaises dans des banques et de portraits de Macron dans des mairies. Voilà ce que proposent ces militant.e.s confortablement installé.e.s dans la société industrielle, alors que le dérèglement climatique devient incontrôlable, et qu’il faudra des millions d’années à la Terre pour se remettre de la sixième extinction de masse en cours. Voilà les personnes qui soutiennent la levée de fonds, entre autres intellectuel.le.s, écrivaine.e.s et journalistes engagé.e.s. Incapables de questionner leurs réflexes politiques, trop lâches pour mettre leur corps et leurs vies en jeu, ils demandent une nouvelle fois à d’autres, à l’Etat, de faire ce qu’ils n’osent s’imaginer faire. C’est l’écologie positive des petits pas, celle qui défend la dernière illusion civilisationnelle des « énergies renouvelables » et par là-même la destruction et la domestication toujours plus poussée du vivant.

# [SITE INTERNET Cerveaux Non Disponibles]
Très fiers de vous présenter notre premier site web. Il regroupe nos principaux contenus (tribunes, articles, vidéos, photos). Il s’agit encore d’une version béta donc soyez indulgents et n’hésitez pas à nous envoyer vos retours/suggestions.
Ce site a vocation à regrouper les publications de Cerveaux Non Disponibles mais également des contributions externes en rapport avec le mouvement des Gilets Jaunes.
Cinq photographes qui suivent le mouvement ont notamment accepté de nous laisser utiliser leur très belles photos. Dans quelques jours, ces cinq photographes auront un portfolio dédié, permettant de découvrir leur travail, chacun très singulier.
Ce site nous permet également d’anticiper une éventuelle suppression ou restriction de notre page Facebook.
Merci à tous ceux qui ont aidé depuis plusieurs semaines à ce que ce site soit agréable et fonctionnel !

Ecocide, destructions écologiques et climatiques catastrophiques provoquées par le capitalisme, le productivisme et les civilisations industrielles

# Bruxelles donne son feu vert à la construction de navires de pêche - Le Parlement européen a voté ce jeudi 4 avril 2019, des aides au secteur de la pêche. Pour les ONG, cette décision pourrait vider les océans.

Répression policière et terrorisme d’Etat

# « Gilets jaunes » : la loi anticasseurs a été promulguée
Post FB : Pour Ran Tan Plan, c’est un texte qui « protège nos institutions et nos libertés »... C’est beau, on protège les libertés en les limitant...
Un pas en avant vers la justice prédictive, et l’inscription dans la loi des arrestations préventives... mais c’est bien-sûr pour notre bien, notre liberté, nos petits bonheurs de citoyens consommateurs...
- Voici le texte de la loi : LOI n° 2019-290 du 10 avril 2019 visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations

# JOURNÉE NOIRE POUR LE DROIT DE MANIFESTER (post de Nantes Révoltée)
La loi dite « anti-casseurs », qui est en réalité une loi « anti-manifestants », entre en application aujourd’hui (11 avril).
Vous risquerez notamment une peine de prison pour le port d’un foulard si vous cherchez à vous protéger des grenades toxiques des forces de l’ordre. La militarisation de l’espace public sera renforcée, avec encore plus de contrôles, de fouilles et d’humiliations.
C’est une étape de plus dans l’escalade répressive. Elle nous concerne toutes et tous. Avec ou sans Gilets Jaunes. Car elle s’appliquera à toutes les manifestations.
Face aux légitimes colères et aux justes revendications, ce gouvernement ne sait répondre que par la police et la violence.
Jusqu’à quand ?

Loi anti-manfestations entrée en vigueur

Magouilles, violences et arnaques du régime et de son monde

# GRANDBAT : TRUCAGES ETPRIS - Mise en scène présidentielle, fausses contributions et scénario écrit à l’avance - Le mardi 9 avril, les « conclusions » du « grand débat » organisé pour gagner du temps en plein mouvement des Gilets Jaunes étaient officiellement présentées devant la presse. Des conclusions qui, sans surprise, vont totalement dans le sens du gouvernement. - Alors qu’il s’agit, en principe, de répondre à l’immense colère populaire qui s’exprime depuis 5 mois contre le gouvernement et sa politique, Edouard Philippe a estimé, sans aucun complexe, que ce « débat » avait confirmé les orientations du pouvoir.
« Les Français ont compris, avec maturité, qu’on ne peut pas baisser les impôts si on ne baisse pas la dépense publique » a notamment déclaré le Premier Ministre, transformant la demande de justice fiscale en prétexte pour s’attaquer aux services publics.
Traduction en langage clair : « Alors que des centaines de milliers de français réclament dans la rue des droits sociaux et de la dignité, nous allons continuer à appliquer les recettes ultra-libérales, réduire les impôts pour les riches et sabrer les acquis sociaux. Le tout au nom de la réduction des déficits. »
En bref, ce qui est annoncé, ce sont des politiques rigoureusement identiques à celles menées ces dernières années. Mais plus fort, plus vite, et plus violentes.
Avec son « grand débat », Macron ne fait même pas semblant de lâcher quelques miettes. Il crache publiquement au visage des Gilets Jaunes et des démunis.
Au delà de cette provocation, c’est l’intégralité de cette « consultation » qui est truquée depuis le début. Alors que le gouvernement affiche des chiffres de participation importants, le journal Le Monde a décortiqué les contributions récoltées, et voici ce qu’il en ressort :
« -certains contributeurs ont copié et collé des dizaines (voire des centaines) de fois leur texte ;
- plus de la moitié des textes rédigés comportent moins de dix mots ;
- plus de la moitié des textes rédigés sont en fait des doublons ou des champs vides »
De là à imaginer des cohortes de militant macronistes recopiant les mêmes « doléances » par dizaines pour soutenir le gouvernement, il n’y a qu’un pas.
Macron devrait faire des annonces dans les jours prochains. Alors qu’il est prouvé que tout est factice dans ce simulacre de débat, qui n’a été qu’un couteux monologue présidentiel escorté par des armées de CRS.
Tout est faux. De son organisation en pleine panique face à la colère populaire, à la « restitution » qui permet à ce gouvernement à bout de souffle et seul au monde de s’auto-célébrer.

  • Lettre ouverte à M. Castaner - Vous avez certainement suivi dans les médias les déclarations de M. Castaner, ministre de l’intérieur, à propos des ONG de sauvetage en mer vendredi dernier.
    Ces déclarations jettent le discrédit sur notre action, nous publions aujourd’hui cette lettre ouverte afin que les faits soient rétablis.
    Il nous semble primordial de la partager avec vous car vous êtes au cœur de l’action de SOS MEDITERRANEE.
    C’est grâce à votre soutien, et à celui de milliers de citoyens européens, que nous avons porté secours à près de 30 000 personnes en détresse en Méditerranée centrale et que nous repartirons bientôt en mer.
  • Sur la fiscalité écologique, Édouard Philippe trahit les contributeurs du « grand débat » - La conclusion principale tirée par le Premier ministre du « grand débat national » est le ras-le-bol fiscal des Français. Sauf que, sur la fiscalité écologique, les contributeurs ont dit le contraire de ce qu’Édouard Philippe en retient.
  • La Ville a fait expulser militants du Dal et sans-abris des anciens bâtiments du Crédit agricole à Grenoble - REPORTAGE VIDÉO – L’occupation des anciens locaux du Crédit agricole sur l’avenue Marcelin-Berthelot à Grenoble n’aura pas duré plus de quarante-huit heures. Informés d’une plainte de la Ville et d’une intervention imminente des forces de l’ordre, les militants du Dal 38 ont battu le rappel de leurs soutiens. C’est aux alentours de 18 heures que la police a procédé à l’expulsion, tandis qu’un membre du cabinet du maire conduisait en personne des familles sans-abris dans un gymnase.
  • Les juges relancent l’enquête sur le décès d’Adama Traoré - Alors que la justice avait annoncé la clôture de l’instruction sur les causes du décès d’Adama Traoré, les magistrats viennent d’ordonner une nouvelle expertise médicale et l’audition de deux témoins clés.
  • À Rio, les forces de l’ordre tuent 5 personnes par jour depuis le début de l’année
  • Big data, multiplication des antennes et des ondes : bienvenue dans le monde merveilleux de la 5G - C’est un nouvel eldorado pour les opérateurs de téléphonie et la Commission européenne. Celle-ci y voit la promesse d’une forte croissance et de centaines de milliers d’emplois d’ici 2025. La 5G fait fantasmer, avec son débit ultra-rapide, la possibilité de développer des millions d’objets connectés « intelligents », et les milliards de données qu’elle permettra de collecter. Au delà de la mise en scène marketing, son utilité et ses retombées économiques réelles n’ont rien d’une évidence. Pour déployer le réseau, les antennes-relais devront être bien plus nombreuses, avec toutes les interrogations que suscitent les effets sanitaires d’une densification des ondes. Le collectif de journalistes Investigate Europe, partenaire de Basta !, a mené l’enquête.
  • Dans le Vercors, le combat d’un maire contre Lactalis pour protéger l’Isère - A Saint-Just-de-Claix, la fromagerie Etoile du Vercors, filiale du leader des produits laitiers depuis 2011, rejette ses effluents dans la rivière. Une décision de justice doit être rendue lundi 8 avril.
  • La mort lente des trains du quotidien dans les Alpes du Sud

# Désarmons-les : PUBLICATION RECTIFIEE :
Attention avec la polémique en cours sur la présence de cyanure dans les lacrymo !
Oui, la combustion de certains composants pyrotechniques des lacrymo produisent du cyanure, qui apparaît dans le sang de personnes exposées au gaz CS sous la forme de thiocyanates. De la même manière, toute combustion (feu, incendie...) produit du cyanure (acide cyanhydrique). Par la magie des réactions chimiques, le cyanure se retrouve également dans énormément d’autres choses qu’on côtoie quotidiennement. Et comme d’autres substances qu’on trouve dans les cigarettes, il est mortel à forte dose.
Cela ne permet en aucun cas d’affirmer que les fabricants ajoutent volontairement du « cyanure » dans la composition de leurs grenades.
Par ailleurs, cyanure et thiocyanates, ce n’est pas la même chose. Le second naît de la métabolisation du premier dans l’organisme (notamment dans le foie).
Le taux normal de CYANURE dans le sang est de 0,02 mg/L (non fumeur) à 0,05 mg/L (fumeur). L’intoxication en cyanure apparaît avec un taux supérieur à 0,065 mg/L, tandis que la létalité apparaît à partir de 2,5 mg/L.
Le taux normal de THIOCYANATES est de 4 mg/L (non fumeur) à 20 mg/L (fumeur). L’analyse de sang qui circule sur les réseaux sociaux ne présente pas un taux élevé de cyanures, mais un taux élevé de thiocyanates (15,9 mg/L), qui reste néanmoins inférieur à la normale supérieure (20 mg/L).
Donc effectivement, le fort taux du second peut être dû au fort taux du premier. Mais pas forcément. On vous invite à lire ce rapport scientifique, qui ne fait que dire ce que des dizaines d’autres analyses chimiques et articles, y compris sur wikipedia, attestent : https://www.ata-journal.org/articles/ata/pdf/2000/02/ata20002p131.pdf
Le gaz CS lui-même, au-delà d’une concentration de 20%, est potentiellement létal. Ce qui est dangereux, c’est la saturation de l’air en gaz de manière générale. Le malonitrile qui constitue la base du CS produit un certain nombre de substances qui, à forte dose, peuvent s’avérer aussi toxiques que le cyanure. Ce n’est donc pas le cyanure spécifiquement qu’il faut viser.
On le sait, le gaz lacrymo, qu’il soit à base d’ether bromacetique comme en 1913, de chlore comme en 1950 (CN) ou de malonitrile (CS), c’est de la merde. Alors pourquoi en rajouter en cherchant à trouver toujours plus anxiogène. Il faut faire disparaître les grenades à gaz en général.
Cessons de faire nos citoyens indignés comme si on découvrait soudainement le cynisme et la violence de l’Etat, comme s’il pouvait y avoir des bonnes lacrymo ou comme si le simple fait d’utiliser du gaz contre des populations civiles n’était pas déjà suffisamment scandaleux.
Après l’indignation vient l’insurrection. Ou quoi ?


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