Gilets jaunes - Revue de presse 10 janvier

Leetchi a accueilli l’extrême droite, généralisation de la grève ?, 2 poids 2 mesures, Commune de Paris & Luc Ferry, familles à la rue à Valence...

jeudi 10 janvier 2019, par Auteurs divers.

Sélection d’articles et infos en lien avec le soulèvement en gilets jaunes, qui sera actualisée au cours de la journée du 10 janvier :

  • Sud Poste : 4e Assemblée Génerale : Réussir le 12 Janvier ! - Oui notre objectif reste toujours celui de bloquer Paris et sa banlieue, c’est donc bien l’objet de cette 4e Assemblée Générale.
    Les Gilets Jaunes montrent une détermination sans faille. La mobilisation a traverser les traditionnelles « fêtes de Noël ». Le gouvernement n’a pas connu de trêve et pourtant il continue de claironner.
    Il faut donc confirmer le rebond entamé dans la mobilisation samedi dernier. Oui le 5 janvier, le gouvernement et les médias à sa solde ont bien été obligé de reconnaître que le mouvement reprenait des forces. Lui qui n’a eu de cesse de démultiplier les actions fin et début décembre.
    Il faut donc encourager et approfondir ce mouvement.
    Le samedi 12 janvier la mobilisation doit être énorme partout sur le territoire. Il faut fermer la bouche de ce gouvernement au service des riches et des patrons.
    Mais pour gagner nous devons renforcer cette mobilisation pas simplement en nombre les samedis, mais aussi tous les autres jours de la semaine.
    En ce sens la politique menée par les directions syndicales est juste inacceptable !
    Pendant que la question du pouvoir d’achat est au cœur des discussions, des débats, aucun appel national et interprofessionnel clair à rejoindre par la grève le mouvement pour gagner la fin de la précarité, des licenciements et des salaires de misère. C’est tout ce monde qu’il faut remettre à l’endroit.
    Nous pouvons gagner, nous devons gagner.
    Mais cela ne pourra se faire sans la mise en mouvement de centaines de milliers de travailleurs et travailleuses. Il faut une lutte continue, capable de renforcer et approfondir le mouvement actuel en bloquant sur la durée l’économie et le pays.
    Oui nous ne pourrons lober l’obstacle. La question de la grève, de sa massification et généralisation est à l’ordre du jour si nous voulons gagner !

    Chacun et chacune à notre échelle nous avons une responsabilité pour poser cette question, ce problème... et surtout tenter de le résoudre.
Appel à la grève générale pour février

- Deux poids, deux mesures - Quand Leetchi laissait faire la cagnotte des assassins de Clément Méric - A quelques mois du jugement de l’affaire Clément Méric, dans laquelle les militants d’extrême-droite jugés ont bénéficié d’un soutien financier participatif important par le biais du site Leetchi, la clôture de la cagnotte destinée à couvrir les frais de justice de Christophe Dettinger met en relief la flagrante différence de traitement des caisses de soutien aux prévenus.

Deux poids deux mesures


- DEUX POIDS DEUX MESURES (un post de Nantes Révoltée)

- Christophe Dettinger placé en détention provisoire en attendant son procès -
Dans la période curieuse qui est la notre, certains personnages défraient la chronique.

Il y a eu Alexandre Benalla, l’ami et conseiller du président. Le garde du corps bénéficiant de privilèges hallucinants, qui avait pour passe temps favori d’aller tabasser des opposants politiques. Le tout équipé avec du matériel de police, et entouré de la hiérarchie préfectorale. Un scandale d’État, inimaginable dans n’importe quel autre pays voisin. Depuis cet été, celui qui était un milicien du président a pu s’expliquer tranquillement sur les plateaux télés, avant de se pavaner dans les soirées parisiennes, et d’organiser des voyages d’affaire en Afrique, avec des dictateurs. Le tout avec la protection de la République, équipé de passeports diplomatiques offerts par la présidence.

Il y a aussi Didier Andrieux. Un personnage alarmant. Un policier aux méthodes ultra-violentes, qui avait déjà été signalé par le passé pour des agressions, y compris à l’encontre de ses propres collègues. Plutôt que d’être démis de ses fonctions, ce commandant de Toulon a été récompensé : décoré de la Légion d’Honneur il y a quelques jours. C’est dans ce contexte qu’il a tabassé à coups de poing un jeune homme et des retraités lors d’une manifestation. Sans doute la dernière agression d’une très longue série. Pour l’instant, cet agent armé, assermenté, payé par l’agent public, n’est absolument pas inquiété.

Il y a enfin Christophe Dettinger. Ancien boxeur, excédé par les violences policières et les gazages à répétition lors des manifestations de Gilets Jaunes. Il a tenu tête aux gendarmes. Il raconte : « je vois des CRS matraquer des gens et là j’ai perdu le contrôle ». En réalité, on ne lui reproche pas tant les coups. Il ne s’agit que de poings nus contre un bouclier de plexiglas et un casque renforcé de gendarme. On lui reproche quelque chose de beaucoup plus grave : un geste symbolique. Avoir tenu tête à la répression, aux yeux de tous. Avoir résisté à ces forces de l’ordre qui sont le dernier rempart du gouvernement.

En quelques heures, il est devenu l’ennemi n°1 du gouvernement. Activement recherché et placé en garde à vue, sa cagnotte de soutien a été fermée d’office sous la pression des syndicats policiers. Il vient, au soir du mercredi 9 janvier, d’être placé en détention provisoire. C’est à dire qu’il est enfermé sans procès, en attendant d’être jugé, le 13 février. Il aura déjà passé un mois derrière les barreaux, avant même de connaître sa condamnation. Le gouvernement veut en faire un exemple.

Christophe Dettinger rejoint les 219 personnes incarcérées depuis plus d’un mois suite aux manifestations. Il rejoint aussi la liste des plus de 1500 condamnés, et des plus de 5000 personnes arrêtées. Une liste vertigineuse, que le gouvernement a promis d’allonger.

Ce deux poids deux mesure est trop criant. Les injustices qui s’accumulent sont trop béantes, trop visibles.

Ce gouvernement doit tomber.

- La responsabilité de la presse dans la répression de la Commune de Paris
par Vincent Ortiz, mardi 5 juin 2018
- Nous publions ci-dessous, en tribune [1] et avec leur autorisation, un article paru le 28 mai 2017 sur le site Le vent se lève, et dont l’écho est familier en ces temps de mobilisation sociale.
La répression de la Commune est sans conteste le massacre le plus sanglant de l’histoire de Paris. La Semaine Sanglante, qui s’est déroulée du 21 au 28 mai 1871, s’est soldée par la mort de 30 000 Communards. Les massacres ont été suivis d’exécutions systématiques et de déportations massives. Les survivants ont été soumis à des persécutions et des humiliations sans nombre. Cet épisode est relativement méconnu par l’histoire officielle. Le rôle des élites intellectuelles et médiatiques françaises face à ce massacre demeure en particulier très peu connu.
La presse et les intellectuels jouissent en France d’un prestige peu commun. Le refrain est connu : si la démocratie est aussi profondément enracinée en France, c’est grâce au rôle de la presse, de ses intellectuels médiatiques et des personnalités « engagées » à qui elle donne de la visibilité. Cette analyse est acceptée et ressassée à l’envie dans le débat public. Elle prend du plomb dans l’aile si on analyse le rôle des journalistes et « intellectuels » (le terme est anachronique car il apparaît avec l’Affaire Dreyfus) lors de la répression de la Commune de Paris, l’une des crises sociales les plus violentes de l’histoire de France.
- Toutes proportions gardées, ne peut-on pas expliquer la défiance actuelle de la population vis-à-vis de la grande presse par la révérence de celle-ci à l’égard du pouvoir, par la violence qu’elle déploie contre les mouvements de contestation ? Le phénomène populiste contemporain, c’est-à-dire le rejet populaire des élites politiques et médiatiques, n’est-il pas largement imputable au rôle de cette presse qui prend, depuis deux siècles, le parti des puissants contre leurs opposants ?
Tout ressemblance avec le journaliste qui voulait encore plus de répression contre les gilets jaunes lundi 7 janvier au 20H que le ministre est bien sûr fortuite... Le sinistre Luc Ferry, qui appelle policiers et militaires à tirer à balles réelles sur les gilets jaunes récalcitrants, n’a rien à envier aux bourgeois sanguinaires et sans pitié de l’époque de la Commune.


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