Gaza : « l’armée israélienne est l’une des armées les plus criminelles au monde »

Tapis de bombes, sabotage d’une usine d’armes en Angleterre...

jeudi 20 juin 2024

Pendant que le bloc d’extrême droite issu de la collaboration active avec les nazis et les colonialistes essaie de prendre pour de bon le pouvoir en France, en traitant la gauche d’antisémites !, en Israël le bloc colonialiste et d’extrême droite continue de massacrer la population à Gaza, en menaçant d’étendre sérieusement sa guerre au Sud du Liban.

Ici et ailleurs, l’extrême droite et le capitalisme portent la guerre.
Toutes les armées et tous les nationalismes sont criminels.

Gaza : « l’armée israélienne est l’une des armées les plus criminelles au monde »

MARCHE DES DRAPEAUX" : LES FASCISTES ISRAÉLIENSFILENT À JÉRUSALEM ET TABASSENT UN JOURNALISTE PALESTINIEN

En Israël, tous les ans, à la fin du mois de mai ou début juin, a lieu la « marche des drapeaux » organisée par l’extrême droite colonialiste.
Cette manifestation commémore depuis 1967 l’annexion de la partie Est de la ville par les sionistes. Ce jour là, des colons peuvent parader en arme dans les quartiers palestiniens, commettre des exactions, crier des slogans racistes, le tout sous protection policière. Les Palestiniens sont contraints de fermer leurs échoppes et les ruelles se vident peu à peu. La police fait clairement savoir aux commerçants palestiniens que s’ils restent ouverts, c’est à leurs risques et périls. C’est donc dans des rues désertes que défile l’extrême droite sioniste.

Le 18 mai 2023, cette marche avait rassemblé des milliers de personnes. Une photographie prise au cœur de la vielle ville avait fait le tour des réseaux sociaux du Proche Orient : de jeunes palestiniens avaient croisé la route de la marche des colons et tenu tête aux provocations et aux chants tels que « Morts aux arabes ». Ils avaient été roués de coups. Aucun des agresseurs n’a été interrogé ou arrêté par la police israélienne. La marche, qui faisait suite à l’arrivée de l’extrême droite au gouvernement, avait été tellement raciste et violente que même les ambassades des USA et de France avaient officiellement protesté.

Lors de la marche des drapeaux de 2022, une photo montrait déjà un colon israélien s’attaquer à une femme palestinienne avant qu’elle ne soit gazée au visage par d’autres suprémacistes juifs. Crachats, tabassages et slogans abominables tels que « que vos villages brûlent » avaient rythmé le défilé.

Et en 2024 ? C’est encore pire. La « marche » a eu lieu le 5 juin, et a réuni une foule plus nombreuse et violente encore que les années précédentes. Dans la matinée, des milliers de fanatiques se sont réunis, après que la police ait vidé la zone des Palestiniens, en criant des chants génocidaires tels que « Que leur nom [des Palestiniens] soit effacé », « que leurs villages brûlent », ou appelant à la vengeance.

Cette année, le ministre israélien de la sécurité nationale Ben Gvir a défilé en personne, et a déclaré : « Jérusalem est à nous, la Porte de Damas est à nous, le Mont du Temple est à nous. Aujourd’hui, en accord avec ma stratégie, les Juifs ont prié librement sur le Mont du Temple. Nous le disons simplement : c’est à nous ». Ces fanatiques messianiques sont en pleine guerre de religion.
Était aussi présent le ministre israélien du Logement et de la Construction, Yitzhak Goldknopf, qui affirme qu’il refuse de vivre « aux côtés d’un État composé d’animaux humains », à savoir le peuple palestinien.

Lors du défilé, une foule de fascistes a passé à tabac le journaliste palestinien Saif Al Qawasmi dans la vieille ville de Jérusalem. Après avoir été roué de coup par des dizaines d’agresseurs, il a été arrêté par la police israélienne, alors qu’il portait clairement une tenue marquée « presse ». Les images de le meute s’acharnant sur un homme terrorisé sont édifiantes. Elles auraient du faire le tour du monde, pour montrer la violence des fascistes israéliens et les atteintes à la liberté de la presse. Ce n’est pas le cas.

Ces images sont l’illustration de la situation générale : une violence raciste et coloniale décomplexée, sous protection des autorités, contre une Palestine quasiment sans défense.

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NOUVELLE RAFLE : 48 LYCÉEN.NE.S EMBARQUÉ.E.S POUR AVOIR SOUTENU LA PALESTINE


Où s’arrêtera le gouvernement ? Quand toute la jeunesse qui refuse de baisser les yeux aura été bâillonnée ou enfermée ?

Jeudi 6 juin, alors que le gouvernement commémorait le débarquement de Normandie et la guerre contre le totalitarisme, une rafle de lycéen.ne.s a eu lieu en plein Paris.
Plusieurs jeunes avaient tenté d’occuper le lycée Hélène Boucher, dans le 20e arrondissement de la capitale, en solidarité avec le peuple palestinien, et contre le génocide à Gaza.
Cette action lycéenne a été réprimée de façon implacable. Un gros dispositif policier, avec notamment des agents de la BRAV-M, des LBD et des militaires de Vigipirate a forcé les portes, puis menotté et embarqué 48 lycéen.ne.s qui ont été placé.e.s en garde à vue.

Cette arrestation de masse de mineur.e.s fait suite à la rafle de 100 étudiant.e.s à la Sorbonne le 7 mai dernier, aux étudiant.e.s placé.e.s en garde à vue à Science Po Paris et Reims, aux interventions systématiques de la police dans les facs, alors que c’était rarissime il y a encore quelques années.
Et la liste est encore longue, car il y a aussi eu de nombreuses sanctions administratives au sein des établissements, facs et lycées, ou la fermeture administrative de l’EHESS suite à un évènement pour la Palestine...
Enfin, ce vendredi, matin, deux lycéens de l’établissement Jean De la Fontaine à Paris ont été arrêtés puis relâchés après deux heures au poste pour avoir tenu une table en soutien à la Palestine devant leur lycée. Le 15 mai, 5 lycéens avaient été placés en cellule après un blocus à Montrouge, en région parisienne.

Un rassemblement a lieu ce vendredi à Paris après-midi suite aux arrestations de la veille, mais la riposte est encore insuffisante. Cet acharnement contre la jeunesse en lutte, qui se déroule dans une indifférence glaçante doit cesser. Plus aucun un lycéen blessé ou arrêté

(posts de Contre Attaque)

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DIVERS

  • Action : France Complice de Génocide (...) Habitantes de Toulouse, nous sommes horrifiés du génocide qui se déroule sous nos yeux à Gaza depuis bientôt huit mois. Face au déploiement de violence et d’actes barbares, nous sommes atterrées de constater que la France d’Emmanuel Macron autorise l’invitation d’un criminel de guerre sur un plateau télé, maintient la coopération économique avec Israël (...) Le gouvernement israélien assassine notre humanité à toutes et à tous, avec la complicité de la France.
    Le bain de sang est face à nous. Nous invitons chacun et chacune à ne pas détourner le regard, et à faire pression pour que le massacre cesse.
  • Notes sur le mouvement - Quelques notes sur les récents évènements et ce qu’il s’est passé de nouveau dans le mouvement en solidarité avec la Palestine.
  • [RADIO] Tsedek ! Collectif de juives et juifs décoloniaux·ales : Dans cette émission enregistrée le 30 avril 2024 nous invitons des militantes de Tsedek ! un collectif de juifs et juives décoloniaux·ales luttant contre le racisme d’État en France et pour la fin de l’apartheid et de l’occupation en Israël-Palestine. L’envie de ce plateau est venue entre autre d’une rencontre à la projection d’Israelism de Erin Axelman et Sam Eilertsen, film qui se concentre sur de jeunes Américains juifs qui en viennent à remettre en question leur dévouement inconditionnel à Israël.
  • Fahrenheit 451 : les écoles et les universités de Gaza systématiquement détruites : « Farhrenheit 451 : température à laquelle le papier s’enflamme et se consume […] réduis-les en cendres, et puis brûle les cendres. C’est notre slogan officiel. »
    À l’école, nous sommes nombreux à avoir lu ces mots tirés du roman « Farhrenheit 451 », de Ray Bradbury. Paru après la seconde guerre mondiale, ce récit dystopique dénonçait le totalitarisme et le culte de la bêtise, incarné par la destruction des livres par l’État. Une référence au fascisme, que l’on pensait alors avoir enterré. (...)
  • Nouvelle action contre Thalès à Toulouse - À l’occasion du salon mondial de la défense et de la sécurité Eurosatory qui se déroule cette semaine, une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce mardi 18 juin 2024 devant le site de Thalès à Toulouse. Avec des banderoles "Stop arming Israel", "Israel, Frontex assassins : Thales complice", les activistes ont distribué des tracts aux voitures. Ils et elles ont scandé des slogans pour dénoncer la complicité criminelle de l’entreprise d’aéronautique avec le génocide en cours à Gaza et la politique criminelle migratoire de l’Union Européenne.
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LISTE NOIRE ET TAPIS DE BOMBE

🔴 Le 7 juin, l’ONU a décidé de placer Israël sur la liste noire des pays qui « portent atteinte aux enfants dans les zones de conflits ». En mars, « le nombre d’enfants tués en un peu plus de quatre mois dans la bande de Gaza est supérieur au nombre d’enfants tués en quatre ans de guerres dans le monde entier. Cette guerre est une guerre contre les enfants. C’est une guerre contre leur enfance et leur avenir » expliquait le responsable de l’ONU Philippe Lazzarini. Israël avait alors déjà tué plus de 12.000 enfants, dont de nombreux nourrissons. Le comble de l’horreur était atteint avec la découverte de bébés prématurés morts dans des couveuses, après une attaque israélienne contre un hôpital.

🔴 Israël rejoint ainsi une « liste de la honte » des pays tueurs d’enfants selon les Nations Unies, au même titre que la Russie, l’État islamique, Al-Qaïda, Boko Haram, l’Afghanistan, l’Irak, le Myanmar, la Somalie, le Yémen, le Hamas et la Syrie. Cela n’a fait ni chaud ni froid aux fascistes qui gouvernent l’État colonial : « L’armée israélienne est l’armée la plus morale du monde et aucune décision illusoire de l’ONU ne changera cela » a déclaré Benjamin Netanyahou, alors que Gilad Erdan, ambassadeur israélien à l’ONU, s’est dit « choqué par la décision honteuse du secrétaire général », « une décision immorale qui aidera les terroristes et récompensera le Hamas ».

🔴 Au moins 75.000 tonnes de bombes ont été larguées sur Gaza depuis le mois d’octobre, selon les journalistes sur place, repris par Al Jazeera. Un chiffre difficile à vérifier, mais qui concorde avec celui, reconnu par Israël, de 45.000 bombes larguée durant seulement les trois premiers mois de la guerre, entre octobre et janvier.

🔴 Si l’on se fie à ce chiffre, et sachant que la bande de Gaza mesure 360 km², chaque kilomètre carré a reçu 208 tonnes de bombes. Cela représente environ 38 kilogrammes d’explosif pour chacun des 2 millions d’habitants de ce territoire. C’est un niveau comparable au déluge de bombes envoyés par les USA pendant la guerre du Vietnam – 2 millions de tonnes de bombes entre 1964 à 1973 – rapporté au nombre d’habitants. Ces bombardements étaient considérés comme les plus intenses de l’histoire. C’est 50 fois plus qu’au Vietnam rapporté à la surface, Gaza étant minuscule comparé au Vietnam !

🔴 Enfin, le responsable des opérations de déminage de l’ONU affirme qu’il y a plus de débris et de gravats à déblayer à Gaza qu’en Ukraine. Ces décombres contiennent de l’amiante, mais aussi des munitions non explosées. Selon Handicap international, des milliers de bombes n’ont pas explosé et mettent durablement en danger la population. « On estime qu’il y a plus de 800.000 tonnes d’amiante, rien que dans les décombres de Gaza », précise l’ONU. Gaza est, de fait, rendue invivable, même pour les survivants.

Gaza : « l’armée israélienne est l’une des armées les plus criminelles au monde »

POUR LIBÉRER 4 OTAGES, ISRAËL TUE PLUS DE 210 PALESTINIENS

Ce sont des images de charniers : des corps empilés, des marres de sang, des enfants sans vie, avec des membres manquants. Des images d’enfer qui viennent du camp de réfugiés de Nuseirat, à Gaza le samedi 8 juin.

Pourtant, dans les médias occidentaux, tout le monde parle d’une opération militaire israélienne « héroïque », « audacieuse » ou « réussie ». Et en Israël, des fêtes ont eu lieu toute la nuit. Pourquoi ? Car le résultat de cet immense massacre, qui a coûté la vie à au moins 215 palestiniens et blessé 400 autres, a été de libérer… 4 otages israéliens. Oui, quatre. Soit plus de 50 personnes tuées par otage libéré. Un ratio horrifiant.
Les médias israéliens ont largement diffusé les photos des quatre otages libérés, montrant qu’ils sont souriant auprès de leurs proches et en bonne santé. Tant mieux pour eux. Ce n’est pas le cas de la population de Gaza, ni des prisonniers palestiniens actuellement torturés dans les geôles israéliennes
. Une israélienne libérée raconte, en guise de sévices, qu’elle a été « forcée à lire le Coran ». En comparaison des conditions insoutenables endurées par les détenus palestiniens dans les prisons militaires situées dans le désert du Néguev – prisonniers nus, ligotés à des lits 24h sur 24, les yeux bandés, et nourris par pailles – on peut se demander qui sont réellement les « barbares ».

Comment s’est déroulée la glorieuse opération de libération ? Elle a été lancée au cœur du marché de Nusseirat à une heure d’affluence. Selon des témoins, les forces spéciales israéliennes, épaulées par des soldats états-uniens, auraient utilisé un camion d’aide humanitaire et une voiture civile pour atteindre cette zone située dans le centre de Gaza.

Après avoir tué à peu près tout ce qui bouge et récupéré les quatre otages, les soldats ont réussi à s’enfuir par la fameuse « jetée humanitaire » installée par les États-Unis sur la plage de Gaza. Il s’agit d’un « port flottant », amené par l’administration Biden, officiellement pour acheminer de l’aide humanitaire depuis la mer. La veille, ce port flottant – qui avait eu des avaries – venait d’être réinstallé. Il ne s’agissait donc en rien d’une installation humanitaire, mais d’un outil stratégique pour une opération militaire.

Revenons à ce bilan effroyable, qui rappelle que la vie des palestiniens ne vaut rien. Comment peut-on se réjouir d’avoir tué des dizaines d’êtres humains pour en libérer un seul ? Rappelons que le gouvernement a rejeté de nombreux accords de cessez-le-feu qui proposaient la libération des otages. Il y a quelques jours, Netanyahou refusait, encore une fois, une proposition. Ces quatre otages, et de nombreux autres, auraient pu être libérés sans morts supplémentaires depuis longtemps.

Rappelons aussi qu’Israël a tué plus d’otages qu’il n’en a libéré par voie militaire… Sept sont officiellement morts depuis octobre. En décembre, trois otages israéliens qui brandissaient un drapeau blanc et appelaient à l’aide en hébreu avait même été abattus par des rafales de soldats israéliens.

Aujourd’hui, la libération de ces quatre otages est massivement utilisée par le gouvernement Netanyahou et renforce le pouvoir en place. C’est donc à moyen terme une catastrophe pour les familles des autres captifs, qui réclament un accord de cessez-le-feu depuis des mois.
Le Ministre des affaires étrangères de Macron, Stéphane Séjourné, a pourtant tweeté : « Nous partageons la joie et le soulagement de leurs familles et de leurs compatriotes » sans un mot pour les victimes palestiniennes.

Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme en Palestine, a déclaré : « Je suis soulagée par la libération de quatre otages, mais cela n’aurait pas dû se faire au prix de la mort de 200 Palestiniens, dont des enfants ».
Balakrishnan Rajagopal, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à un logement décent, a commenté : « Les pays qui célèbrent la libération de quatre otages israéliens sans dire un mot sur les centaines de Palestiniens tués et les milliers de personnes détenues arbitrairement par Israël ont perdu leur crédibilité morale pendant des générations et ne méritent pas de faire partie d’un organe des droits de l’homme de l’ONU ».

Pour finir, ce ratio de morts délirant pour un israélien sauvé n’est pas un accident, il a été théorisé par Israël. Il s’agit de la « doctrine Dahiya » qui préconise l’usage d’une violence disproportionnée pour produire un état de choc, mettre la pression sur la population civile. Pour toucher un « terroriste », 50 morts. Pour libérer 4 otages, 200 morts. Ces stratégies s’inscrivent dans la tradition coloniale des guerres asymétriques, également utilisées par la France en Algérie. Le préfet de Paris Maurice Papon déclarait ainsi en 1961 : « Pour un coup reçu, nous en rendrons dix ». Israël a poussé la logique encore plus loin, et à une échelle industrielle.

Par exemple, le 31 octobre à Gaza, le camp de réfugiés de Jabalia était pulvérisé par des bombardements israéliens. Le ministère de la santé parlait de 400 personnes tuées ou blessés, des immeubles entiers soufflés, des familles décimées. L’armée israélienne avait confirmé avoir bombardé ce camp de réfugiés pour « tuer un commandant du Hamas ». Voilà la doctrine israélienne. Pour atteindre un membre du Hamas, un quartier entier et ses habitants anéantis. Pour un israélien libre, 50 palestiniens. Une logique d’extermination.

WASHINGTON : LA MAISON BLANCHE ENCERCLÉE PAR UN CORTÈGE POUR LA PALESTINE

Samedi 8 juin, moment fort à Washington : des milliers de personnes ont encerclé la Maison Blanche en solidarité avec la Palestine et pour dénoncer le soutien des USA à Israël.
Une bannière rouge de 3 kilomètres de long a été déployée tout autour du lieu de pouvoir. La bande rouge portait le nom de 40.000 palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le 7 octobre dernier. L’idée a été baptisée #ThePeoplesRedLine sur les réseaux sociaux, autrement dit, le peuple est la ligne rouge contre le génocide en cours. L’un des slogans était : « De Washington à la Palestine, nous sommes la ligne rouge ».
L’élection présidentielle aura lieu dans quelques mois aux États-Unis et opposera deux riches vieillards qui soutiennent le génocide en cours : Biden et Trump. Les démocrates, par leur soutien inconditionnel à Israël, ont probablement déjà perdu le scrutin, puisque la jeunesse de gauche, anti-raciste et sensible aux questions internationales, s’apprête à boycotter massivement les urnes.

- vidéo : https://fb.watch/sBxMYU3BFi/

ANGLETERRE : SABOTAGE D’UNE USINE D’ARMEMENT ISRAÉLIENNE

L’entreprise Elbit Systems est le plus grand fabricant d’armes privé d’Israël, qui fournit 85% des drones et la plupart des équipements militaires terrestres utilisés par l’armée israélienne. Il dispose de succursale et de partenaires dans plusieurs pays européens.

Dans le Kent, à l’Est de l’Angleterre, des militants du collectif « Palestine Action » ont franchi trois barrières de sécurité pour pénétrer dans le complexe « hautement sécurisé » d’Elbit. Une fois à l’intérieur, ils ont commencé à démonter les machines, la technologie et les pièces utilisées pour armer le génocide de Gaza. Un sabotage destiné à contrer, matériellement, le génocide en cours à Gaza.

Fin mai, à Edimbourg, en Ecosse, des militants de « Palestine Action » avaient coupé les câbles Internet de l’usine Leonardo, ce qui avait provoqué l’arrêt de la production de systèmes de ciblage pour les avions de combat F-35 d’Israël utilisés par Tsahal. Leonardo est une multinationale spécialisée dans l’aéronavale, notamment la fabrication d’hélicoptères ou de composants pour les avions de combat.
Depuis plusieurs mois, ce collectif s’organise pour désarmer réellement l’Etat israélien, en particulier ses fournisseurs d’armes.

- vidéo : https://fb.watch/sMezFe0onD/

SALON DE L’ARMEMENT EUROSATORY : LES ENTREPRISES ISRAÉLIENNES FINALEMENT AUTORISÉES ?

– La France a armé les drones tueurs israéliens. Le tribunal de commerce de Paris annule l’exclusion des sociétés israéliennes du salon de l’armement parisien Eurosatory. Un nouveau recours examiné ce mardi après-midi –

C’est le plus grand salon mondial de l’armement, et il a actuellement lieu près de Paris. Eurosatory, c’est le grand rendez-vous annuel des marchands d’obus et des buveurs de sang de la planète, dont l’affiche annonce cyniquement « protect your future » dans un monde dont le futur est menacé par les guerres. Du 17 au 21 juin 2024, au parc des expositions de Paris Nord Villepinte, il réunit plus de 1800 exposants, 90 pays, 98.000 visiteurs et professionnels, et 500 nouveaux produits et systèmes doivent y être dévoilés. Et parmi ces vendeurs de mort, 74 entreprises israéliennes étaient attendues.
Le 31 mai, face au scandale absolu que constituait cette présence, et face à la mobilisation montante, le gouvernement français annonçait qu’il n’y aura aucun stand de l’industrie de défense israélienne sur le salon. Cette annulation de la présence israélienne dans le grand supermarché parisien de la guerre était un premier succès symbolique.
Le 14 juin, nouvelle victoire en justice. Différentes organisations assignaient les organisateurs d’Eurosatory et obtenaient que l’ensemble des visiteurs, délégations et intermédiaires potentiels d’Israël soient bannis par la justice.
Mais cela vient de tomber. L’avocat Patrick Klugman, fanatiquement pro-Israël et avocat de la Chambre de commerce France-Israël se réjouit : « Saisi en référé d’heure à heure, le Président du Tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d’exclusion des société israéliennes de Eurosatory est discriminatoire. Il a ordonné de la faire cesser ».

Le tribunal de commerce de Paris autorise donc les 74 entreprises d’armement à exposer au salon de Villepinte. Mais l’annonce de cet avocat est partiellement mensongère, car le collectif Stop Arming Israël précise que « la décision initiale du tribunal de Bobigny prévaut sur celle du tribunal de commerce. C’est donc bien au jugement de la cour d’appel que la décision finale est suspendue ». Et ce jugement sera rendu ce mardi dans l’après-midi.

Cette décision absolument ignoble tombe le jour même où les médias indépendant Disclose révèle que l’entreprise française Thales a livré des équipements à Israël pour ses drones armés... Et cela au début de l’année 2024, quand les preuves de génocides et de famine organisée à Gaza étaient connues de tous, et mises en cause par la Justice Internationale.

Concrètement, le groupe Thalès a vendu des transpondeurs, c’est à dire des boîtiers de communication ultra-légers, prévus pour intégrer les drones Hermes 900. Il s’agit des engins volants tueurs extrêmement sophistiqués de la flotte israélienne, avec une autonomie de 30 heures en vol à 9000 mètres d’altitude. Ces drones armés sont utilisés tous les jours dans l’offensive à Gaza pour repérer des cibles, surveiller et tirer.
Le Ministre des armées avait pourtant juré au parlement que la France n’exportait vers Israël aucune « arme proprement dite » et que le gouvernement avait une « vigilance particulière en fonction du matériel dans lequel ils seront intégré ». C’était un mensonge, un de plus.

Les firmes qui arment le génocide risquent donc de pouvoir exposer tranquillement dans le plus grand supermarché de la guerre au monde, et les vendeurs de morts israéliens pourront finalement y être reçus avec les honneurs. Sauf si un ultime recours fait tomber cette autorisation.

Des mobilisations sont prévues contre ce salon de la honte toute la semaine, notamment par Stop arming Israël.

(posts de Contre Attaque)

En pleine guerre à Gaza, la France équipe des drones armés israéliens

- En pleine guerre à Gaza, la France équipe des drones armés israéliens

Le gouvernement a autorisé la livraison, en Israël, d’équipements électroniques pour des drones soupçonnés de bombarder des civils à Gaza. Du matériel de guerre fabriqué par Thales et dont l’expédition la plus récente était prévue le 26 mai 2024, révèle Disclose, documents confidentiels à l’appui.
(...)
Malgré l’usage des Hermes 900 dans les bombardements en cours à Gaza, le groupe Thales, détenu à 26 % par l’État français, a récemment livré des équipements électroniques pour l’assemblage de ces drones armés, comme le révèlent une dizaine de documents confidentiels obtenus par Disclose. D’après ces documents — dont des factures et un catalogue de présentation — issus du leader français de l’armement mais aussi du ministère des armées et d’Elbit Systems, le constructeur israélien du Hermes 900, il s’agit de transpondeurs de type « TSC 4000 IFF ». Classé par le ministère des armées dans la catégorie des « systèmes de surveillance, de poursuite de cible et de reconnaissance », ce matériel de guerre permet aux drones israéliens d’éviter tout risque de collision ou de tirs entre aéronefs « amis ».
(...)
Difficile également pour le gouvernement de prétendre que les transpondeurs vendus par Thales puissent servir comme « composants du dôme de fer ». Depuis l’invasion de Gaza décidée par le gouvernement Nétanyahou, en réaction aux attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, le ministre des armées avance en effet que les seules exportations de matériel militaire autorisées par la France sont destinées au système de défense antimissile du pays. Et ce, a-t-il expliqué le 14 mai dernier, « pour éviter que les citoyens israéliens se prennent des roquettes sur la tête ».
(...)
Au vu de la nature des composants électroniques vendus par Thales à Elbit Systems et de leur utilisation, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, aurait dû suspendre la licence d’exportation vers Israël dès qu’il a eu connaissance « des attaques dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil », comme l’y oblige le traité sur le commerce des armes, signé par la France en 2014. D’autant plus que les services du ministère des armées ont passé en revue toutes les licences d’exportation vers Israël fin octobre 2023, d’après le journal Le Monde. Ils auraient alors décidé de suspendre l’envoi « d’éléments pouvant servir à la fabrication d’obus d’artillerie ». Sollicités à plusieurs reprises au sujet de l’arbitrage qui a laissé passer les transpondeurs pour drones, les cabinets du Premier ministre et du ministre des armées n’ont pas donné suite.

La position du gouvernement, aussi ambiguë soit-elle, ne semble pas immuable. Selon une source douanière, plus aucun matériel de guerre classé ML5, comme les transpondeurs de Thales, ne peut être livré en Israël : leur exportation a été suspendue, en catimini. Pourquoi le gouvernement s’est-il gardé de l’annoncer publiquement ? Mystère… Le ministère des armées et Matignon n’ont jamais répondu aux demandes de précisions envoyées par Disclose.
(...)

Gaza : « l’armée israélienne est l’une des armées les plus criminelles au monde »

OCTOBRE : UNE OCCASION POUR ACCÉLÉRER LA COLONISATION ?

- Le renseignement israélien était informé des semaines à l’avance d’un projet d’assaut du Hamas dont le but était de capturer « 200 à 250 otages » -

Les justifications qui ont servi, dans les médias du monde entier, à alimenter la violence génocidaire consécutive au 7 octobre tombent les unes après les autres : les femmes enceintes éventrées, les bébés dans les fours, les viols systématiques, etc.

Le récit dominant a consisté à présenter le 7 octobre comme un point de départ absolu, comme si l’histoire avait commencé ce jour là, et il était inacceptable de contextualiser et d’évoquer système colonial israélien dont les Palestiniens font les frais depuis la Nakba. Voilà ce que devaient être ces attaques : une agression purement antisémite qui s’attaquait aux juifs israéliens parce que juifs, et qui a pris par surprise l’État major et le gouvernement Israélien dont le système de défense ultra sophistiqué, ou plutôt sa prison à ciel ouvert, a été mis en échec.

C’est ce dernier élément qui vient de voler en éclat avec les dernières informations de la radio-télévision publique israélienne Kan, et rapportées par Libération. On y apprend que le renseignement israélien était informé d’un projet d’assaut du Hamas dont le but était de capturer « 200 à 250 otages ». « L’unité 8200, chargée des écoutes, a rédigé le 19 septembre un rapport détaillant des entraînements d’unités d’élite du mouvement islamiste en vue de raids contre des positions militaires et des kibboutz dans le sud du pays. Des responsables du renseignement au sein du commandement militaire sud, chargé de la bande de Gaza, étaient au courant de ce rapport, ajoute le média, citant des responsables anonymes de services de sécurité ».
Ce mémo précise que les entraînements des combattants du Hamas portaient sur l’attaque de bases militaires et le « transfert des soldats captifs aux commandants de compagnie » et donne le chiffre de 250. Le 7 octobre 251 personnes ont été kidnappées par le Hamas.
À l’époque, le gouvernement Netanyahu, accusé depuis de ne pas avoir prêté attention à ces informations, avait jugé ce scénario « trop ambitieux » pour les capacités du Hamas. Ce même gouvernement s’oppose aujourd’hui à l’ouverture d’une commission d’enquête.

Le système d’apartheid israélien qui repose en son fond sur une logique de nettoyage ethnique ne date pas du 7 octobre. Pas plus que la logique génocidaire à l’œuvre depuis presque 8 mois. Le Hamas a été soutenu par Netanyahu de nombreuses années pour fragiliser le mouvement de résistance palestinien et rendre impossible la création d’un État palestinien. « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie », avait-il déclaré en 2019.

Une attaque inévitable de la part du Hamas, suite à l’échec par exemple de la pacifique marche du retour de 2018, sévèrement écrasée dans le sang (150 tués, 10 000 blessés), constituait une occasion trop belle pour accélérer le processus de colonisation de Gaza, mais aussi de la Cisjordanie et de Jérusalem-est, et pour assumer le devenir génocidaire d’une telle perspective. C’est l’instrumentalisation systématique du 7 octobre qui permet de le justifier aux yeux de la société israélienne qui soutient largement le massacre en cours, et des grandes puissances occidentales dont le soutient ne faiblit pas, ou si peu.

Gaza détruite et inhabitable, le ministre fasciste et suprématiste Ben Gvir a soutenu hier devant la Knesset la colonisation totale de Gaza : « Nous sommes déterminés à retourner à Gaza, pas seulement à Gush Katif, mais dans tout Gaza ». Il a aussi insisté sur « la migration volontaire » de l’ennemi. Un euphémisme pour désigner l’expulsion forcée de ceux qui n’auraient pas été génocidés par les bombes, la famine ou la maladie.

Pour autant le doute pointe du côté du gouvernement fasciste israélien qui fait face à des mobilisations importantes dont une partie s’oppose au génocide, et dont l’armée commence à manquer d’effectifs. Comme le souligne le porte-parole des Forces de défense israéliennes (FDI), Daniel Hagari, l’objectif d’éradication du mouvement palestinien Hamas est « inaccessible ». Dans une interview récente accordée à la chaîne de télévision israélienne « Channel 13 », il déclare : « Le Hamas est une idée. Quiconque pense qu’il peut disparaître se trompe et trompe le public ».

Enfin, Chris Sidoti, membre de la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur le territoire palestinien occupé, qui présentait son rapport le 19 juin 2024 a rappelé : « l’armée israélienne est l’une des armées les plus criminelles au monde ».

(post de Contre Attaque)


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