G7 de Biarritz : des gilets jaunes et d’autres fustigent le dogmatisme de la non-violence pacifique de G7 EZ

La plateforme G7 EZ et son « consensus d’action » n’assurent pas la solidarité entre les divers modes d’action, G7 EZ jugée trop arrangeante avec les autorités

jeudi 22 août 2019, par Gilets jaunes.

Trois groupes décident de quitter la plateforme G7 EZ à cause notamment de son consensus d’action, jugé trop excluant et inadapté, non propice à accueillir solidairement la diversité des modes d’actions.

Il existe d’autres plateformes et sites d’information que G7 EZ, avec des actus et des infos pratiques, voir par exemple :

- Voici des articles où des groupes dénoncent « le consensus d’action » et certains choix des instances organisatrices de la plateforme G7 EZ :

  1. G7 de Biarritz : les gilets jaunes fustigent le « consensus d’actions » (non violentes) fixé par le contre-sommet - Deux représentants des gilets jaunes accueillis sur le camp du contre-sommet, à Urrugne, ont expliqué, ce mercredi 21 août 2019, depuis Irun, que le choix des plateformes organisatrices ne leur convenait pas.
  2. Le collectif anarchiste Indar Beltza quitte la plateforme G7 EZ - Lors de la réunion du jeudi 13 juin 2019, le collectif anarchiste Indar Beltza a décidé de se retirer de la Plateforme d’organisation anti G7 — G7 EZ.
  3. Les antifas du Pays Basque nord quittent à leur tour la plateforme G7 EZ - IpEH Antifaxista tient à informer de sa décision de quitter la plate-forme G7 EZ. Nous n’avons pas été actifs, et nous saluons le travail de certains camarades à l’intérieur. Mais la position générale adoptée ne nous correspond plus.
« Assiégeons Biarritz » - Une contribution cinématographique au sommet du G7
par [Lundi Matin->https://www.youtube.com/channel/UC2wrXSZMid7OiCVwCfVpHiA]
https://youtu.be/FK6adOQ0enQ

Extraits de ces articles :

1.

« Nous respectons évidemment le travail énorme qui a été fourni pour nous rassembler ici, mais nous voyons dans ce consensus une forme de désolidarisation vis à vis des formes d’actions qui ont marqué le mouvement des gilets jaunes, et tant d’autres avant lui. Des formes d’actions qui impliquaient d’autres choses que des techniques non violentes et pacifiques, qui ont permis de construire ce mouvement, de le nourrir, et de lui permettre de perdurer », a expliqué le duo venu de Saint-Nazaire.

« Cette préférence revendiquée ne nous semble pas, comme vous l’écrivez, prendre soin de nos diversités, et permettre à chacun de trouver sa place », poursuivait le binôme accueilli avec de nombreux gilets jaunes sur le camp d’Urrugne.

Et les mêmes de reprendre : « En disant cela, soyons clairs, nous ne hiérarchisons pas les formes d’actions, ni n’encourageons de suivre telle ou telle voie, mais nous affirmons une chose : atteindre les objectifs que nous revendiquons, ne pourra se faire que dans une acceptation de cette diversité de formes d’action, et dans une solidarité affirmée avec celle-ci. »

2.

nous estimons que les conditions de rassemblement et d’organisation de la Plateforme anti-G7 ne présentent pas les conditions réelles du terrain et éludent les paramètres de dangerosité de l’événement dû au déploiement extraordinaire des forces de répressions sur le territoire basque.

Ainsi, l’État, par le biais de son corollaire préfectoral, responsabilise la Plateforme G7 EZ sur la sécurité et la bonne marche pacifiste des rassemblements de Bayonne à Irun durant la période du sommet et de l’occupation du territoire.

Étant donné que pour l’État et ses représentants, tout doit être sous contrôle et se passer dans une ambiance strictement « non-violente », prônée dès le départ par certains signataires de la Plateforme, les responsables de la plateforme seront prompts à condamner tout acte considéré comme « violent » !

Nous ne sommes pas dupes : la première violence sera celle exercée par l’Etat sous prétexte de sécurité dans un contexte de lutte des classes.

Mettre en place un événementiel daté et localisé, inséré dans un programme approuvé par les autorités municipales, départementales et ministérielles est d’avance biaisé : Le lieu du contre-sommet est complètement enclavé dans le dispositif.

Pour ces raisons entre autres (désaccord sur la priorité donnée au climatisme, caractère hiérarchique de l’organisation de la plateforme, opacité de la communication malgré les mandats, etc.), Indar Beltza ne peut accepter de participer à ce type de pourparlers et de compromis avec les représentants de l’État, ce qui détermine ainsi sa décision de quitter cette Plateforme. Ces différents membres étant libres de s’y impliquer individuellement.

3.

Au delà des divergences politiques avec certaines organisations ou mouvements, la stratégie adoptée et le discours vont contre nos valeurs et façons de penser. En effet donner une légitimité à des institutions qui nous oppriment au quotidien, en se soumettant à leurs désirs, en désignant qui sont les bons ou mauvais manifestants vont à l’encontre des bases de notre lutte ou idéologie que sont la lutte des classes et l’autonomie. En tombant dans le discours des bons et des mauvais manifestants, ils tombent dans le jeu du discours sécuritaire de la classe oppressante.
Lutter, s’organiser et se rebeller telles sont nos devises. Sans dogmatisme, récupération ou manipulation de partis politiques.
Pour ces raisons nous quittons la plateforme G7 EZ mais restons mobilisés contre l’un des pires sommet au monde.
Pour un monde sans capitalisme, égalitaire et solidaire.
Pour un Pays Baque Antifasciste, Socialiste, Féministe ! Contre toutes les oppressions !

Humour : soutien, ...de très loin

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