Critiquer et rejeter l’économie de marché c’est bien, en sortir en construisant autre chose c’est mieux

Des activités collectives, volontaires et organisées pour sortir des incantations et impuissances

lundi 25 septembre 2017, par Camille Pierrette.

RDV le 28 sept à Crest, 18h30, avec apéro-repas partagé

- JPEGpoint de rdv : le Kiosque

Il s’agira de discuter de ce thème fondamental, et trouver des actions à commencer tout de suite pour avancer concrètement dans ce sens, et aussi inciter d’autres à faire de même.

Car on sait bien que le capitalisme (qu’il se dise Vert, 2.0 ou collaboratif) ne disparaîtra pas tout seul, et que si on ne fait rien il entraînera l’humanité avec lui dans la tombe.

Par ailleurs, même si Macron renonçait sous la pression des peuples à ses projets antisociaux, même si tout le gouvernement démissionnait, le problème de l’oppression du capitalisme resterait entier.
En effet, le système économique totalitaire en place ne s’arrêterait pas pour autant, les riches, possédants et multinationales continueraient leur exploitation et les travailleurs continueraient à se faire exploiter en ayant intériorisé les principes et objectifs du capitalisme réussite » matérielle, faire son trou, chacun pour soi, devenir propriétaire, écraser les concurrents, etc.).

Un capitalisme qui se prétend plus « cool » (vert, collaboratif, participatif, 2.0, durable, sous le soleil d’une Transition de surface...) ne changera pas grand chose non plus. Car on sera toujours sous le règne de la Croissance et de la concurrence, avec des classes sociales qui s’arrogeront les pouvoirs et les biens (par le biais des différences culturelles et de fortune).
Les capitalistes « cool » remplacent juste une partie des capitalistes à l’ancienne par d’autres, plus chevelus et barbus, qui roulent à vélo sans costards ni cravates, mais avec les mêmes mentalités et projets individualistes.
S’ils sont vraiment « cool », alors qu’ils intègrent la sortie du capitalisme dans leurs entreprises et leurs business plan, qu’ils partagent leurs revenus, leurs propriétés et leurs biens.
S’ils sont vraiment altruistes, alors qu’ils changent les structures de gouvernance, de propriété et de répartition du capital dans leurs entreprises, pour les rendre collectives et non spéculatives, qu’ils créent des coopératives à but non lucratif, des associations qui visent à faire décider la production et la distribution par tous les participants et acteurs.
S’ils veulent vraiment une économie sociale et solidaire, qu’ils sortent leurs entreprises du marché et organisent des processus de transformation collective au lieu de créer des cocons de coworking pour entrepreneurs malins.

Si on veut une autre société, alors travaillons moins dans les structures capitalistes, ou pas du tout, pour avoir du temps pour la vie sociale et politique, et pour des activités de production et de distribution hors capitalisme.
Si on veut sortir du capitalisme, il faudrait aussi fonder les échanges et projets sur autre chose que l’argent, le profit, la rentabilité, la création d’emploi et la compétitivité.
Si on veut vraiment sortir du capitalisme, il faudrait aussi sortir de l’économisme, la production et la distribution n’étant qu’un moyen parmi d’autres, et sortir des classes sociales et de la répartition spécialisée du travail par catégories sociales et culturelles (en gros, des manoeuvres précaires et (ex)immigrés qui se tapent les boulots pourris tandis que les managers cools sont les créatifs et les dirigeants).

Si on veut changer de paradigme, ça implique aussi de déconstruire la fameuse « valeur travail » qu’on nous vend partout pour mieux nous domestiquer/aliéner, pour la remplacer par la démocratie réelle, les activités partagées de manière égalitaire, la coopération, le partage des biens et la satisfaction des besoins réels, la possibilité de l’épanouissement de chacun.e.
etc.

Et pour tout ça, le seul cadre réaliste de base est la Décroissance soutenable.

A présent, fini de discutailler, au lieu de critiquer ou de dire « il faut », « il faudrait », on va le faire pour de vrai dans la vie réelle.
Et donc pas se limiter à attendre la grande lutte des classes futures, mais s’activer concrètement à les détruire par la transformation quotidienne des rapports de production, d’éducation, de distribution et d’information.

Il en va de notre vie, de notre survie, de notre dignité.

- Dans la région, le réseau autonomie Crest pourrait servir de base de départ ?
- On peut aussi s’inspirer de ces exemples.


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