Coronavirus and co : réflexions critiques qui ne passeront pas à la télévision

Paroles de soignant.e.s, culpabilisation individuelle, travail, économie, choc planétaire, résilience, décroissance.... Sélection d’articles

jeudi 2 avril 2020, par Auteurs divers.

Une sélection d’articles sur divers sujets essentiels (soignant.e.s, économie, résilience, décroissance, culpabilisation individuelle...), pour comprendre la crise, agir pour éviter que les désastres s’aggravent encore dans un futur qui se rapproche...

  • PAROLES DE SOIGNANTES : « On est les vers de terre de la société » - Pénurie de masques, pénurie de médicaments à venir, pénurie de lits et de personnels… Les soignant•es sont à bout. La pandémie de COVID-19 fait suinter les plaies de l’hôpital public en France. Paroles de soignant•es, en Bretagne, Haute-Savoie (74) et dans le Grand Est.
    Face au manque de moyens pour gérer la crise sanitaire, les collectifs inter-Urgences et inter-Hôpitaux, eux, viennent de déposer plainte contre X pour -entre autre- “mise en danger de la vie d’autrui” et “homicide involontaire” ; quelques jours avant de déposer une requête devant le Conseil d’État pour faire face aux stocks de médicaments qui s’amenuisent de jour en jour.
  • Médiapart - Hôpital public : la note explosive de la Caisse des dépôts 1er avril : toujours plus de privatisation et de marchandisation, et c’est pas une blague !
  • Journal d’un Covid+ : « J’ai retrouvé le goût, le goût de me battre contre l’incurie du gouvernement » - Pierre, atteint du coronavirus, évoque les conditions dans lesquelles il l’a contracté et le dégoût que lui inspire le gouvernement.
  • Et maintenant on culpabilise les citoyens - « Une des stratégies les plus efficaces mises en œuvre dans toute situation d’urgence par les pouvoirs forts consiste à culpabiliser les individus pour obtenir d’eux qu’ils intériorisent la narration dominante sur les événements en cours, afin d’éviter toute forme de rébellion envers l’ordre constitué. » Une tribune venue d’Italie qui s’applique à ce qui se joue aujourd’hui en France.
Coronavirus and co : réflexions critiques qui ne passeront pas à la télévision
Tag sur Nantes : la normalité est le problème
  • Coronavirus, un saut de l’ange existentiel et politique - La progression foudroyante du Covid-19 nous précipite toutes et tous dans une situation inédite. Le choc est planétaire et quasiment synchronisé. Il touche tous les domaines de la société : le sanitaire, le social, le politique, l’économie. Il modifie les façons d’habiter, d’aimer, de vivre et de survivre, de travailler, de se parler, de mourir et d’être enterré. Plus que jamais, le monde tremble sur ses bases.
  • L’économie ou la vie - « Nous voici donc à la croisée des chemins : soit nous sauvons l’économie, soit nous nous sauvons nous-mêmes ; soit nous sortons de l’économie, soit nous nous laissons enrôler dans la "grande armée de l’ombre" des sacrifiés d’avance. »
  • Quelques lignes sur la fin du monde - D’autres l’avaient prévu, mais nous sommes en train de le vivre : la fin du monde est un spectacle de plus. Des plaies dignes de la Bible s’abattent chaque semaine (hécatombes d’animaux en tous genre, fonte des glaces, incendies, canicules, inondations, séismes et tsunamis) et pourtant ce fait indéniable entre tous est lui aussi mis à distance, éloigné, contemplé. Cet arrêt de mort qui concerne tout le monde ne semble concerner personne, et surtout ne nécessiter aucune action digne de ce nom. Jamais il n’a été plus brûlant que la réalité soit transformée, et jamais elle n’a été si désertée au profit de son reflet spectaculaire, devenu cybernétique. Si les nouvelles de l’apocalypse saturent les réseaux sociaux, elles ne sortent personne de sa torpeur. (...)
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L’économie ou la vie ?
Coronavirus and co : réflexions critiques qui ne passeront pas à la télévision
Banderole « n’oublions rien, jamais ! »
  • Faire preuve de “résilience” : s’en prendre à soi plutôt qu’aux bourgeois - Résilience, n.f : Attitude d’un individu ou d’un groupe à prendre acte d’un traumatisme infligé par le système capitaliste et à se reconstruire de façon socialement acceptable – du point de vue des bourgeois. Concept qui a été théorisé en psychologie et qui a pris une grande place dans les entreprises privées contemporaines ainsi que dans la rhétorique politique néolibérale. Face à la violence des choix politiques et managériaux, les salariés et citoyens sont sommés, individuellement, de se blinder, de prendre sur eux et de réguler leurs émotions pour ne pas faire chier le monde (bourgeois) et remettre en cause ce qui leur arrive. La résilience est donc l’inverse de la rébellion.
    Exemple : “Les banques, par exemple, dont la souplesse sera un élément clé de la résilience espérée” , “La résilience, un must du développement personnel”, “Terrorisme : un centre national pour la résilience des victimes”, “Dressez votre propre liste, le plus honnêtement possible. Vos atouts en matière d’expérience : les épreuves que vous avez traversées – vous prendrez ainsi en compte votre aptitude à la résilience” (Conseils d’un magazine pour “rebondir après un licenciement”).
    La résilience bourgeoise, des victimes du terrorisme à celles du licenciement
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Et après la crise qu’est-ce qu’on décide ?!
  • Covid-19 : l’impossible confinement de la moitié de l’humanité - De plus en plus de pays assignent leurs habitants à résidence pour tenter de freiner la propagation du coronavirus. Des mesures drastiques, qui ont montré leur efficacité en Chine et en Europe, mais difficilement applicables dans les pays où la majorité de la population vit au jour le jour
  • Condensé de nos réflexions confinées
  • Chroniques du Corona #2 - Nous poursuivons les chroniques du coronavirus, avec un texte qui nous vient de Nedjib Sidi Moussa, que nous avions rencontré il y a quelques temps à l’occasion d’une discussion que nous avions organisé autour de son livre « Algérie : une autre histoire de l’indépendance »
Coronavirus and co : réflexions critiques qui ne passeront pas à la télévision
Le gouvernement et les riches doivent payer !
  • La crise sanitaire est l’occasion de réfléchir à la décroissance choisie - La pandémie de Covid-19 a mis l’économie mondiale à l’arrêt. Mais, subie et brutale, cette récession fait peser de lourdes menaces d’un point de vue social, démocratique et humain. Pour les auteurs de cette tribune, la situation ne ressemble en aucun cas à la société de décroissance qu’ils appellent de leurs vœux.
    Des chocs d’origine sanitaire ou autre, ne manqueront pas de se reproduire si nous ne changeons rien. Cette période est une occasion pour se reposer la question du sens de nos vies, de nos activités, de notre rapport à l’autre et à notre environnement, de ce qu’on produit : Comment ? Pour quel usage ? De l’absurdité du toujours plus, du « bougisme » permanent, de la religion de l’économie. Comment penser et construire des transitions vers de nouveaux modèles de sociétés relocalisées mais ouvertes, justes, solidaires, soutenables mais surtout conviviales et souhaitables ?
    La décroissance nous y invite. Le coronavirus, prémices d’un effondrement annoncé et en cours, peut, avec la contrainte, nous offrir un espace pour des pas de côté. Mais la partie est loin d’être gagnée, tant la religion de la croissance reste présente et l’histoire nous montre que le retour à la « normale » est le plus souvent la norme. Pédagogie des catastrophes ou stratégie du choc, à nous de nous emparer de cette occasion, en restant bien confinés, mais solidaires.
Coronavirus and co : réflexions critiques qui ne passeront pas à la télévision
Code du travail mutilé ! on est pas vos esclaves !

STOPPEZ LA PRODUCTION NON ESSENTIELLE :

Ce matin dans les transports en commun des grandes villes, des ouvrières, employés, agents de maîtrises se pressaient dans des bus, des métros, des RER, tentant tant bien que mal de tenir la « distance sociale » alors que des images montrent les transports parfois bondés. Parmi elles et eux, il y a du personnel des hôpitaux, de l’agro-alimentaire ou de l’énergie. Mais il y a aussi et surtout des gens qui travaillent au service d’entreprises privés dont la production n’est pas essentielle en temps de crise, mais dont les actionnaires réclament que la machine continue de tourner à n’importe quel prix : aéronautique, banque, automobile, centres d’appel etc.

Qui est la courroie de transmission entre actionnaires et salariés contraints d’affronter le virus, de risquer de le ramener chez eux ? Des hauts cadres dirigeants qui pilotent le tout depuis leur télétravail. Ils sont accompagnés d’une armée de cadres, consultants, contrôleurs et managers divers et variés qui constituent ce que l’anthropologue David Graeber a appelé les « bullshits jobs », ces métiers inutiles voire nocifs, qui n’apportent rien d’autre que davantage de contrôle et de contraintes sur celles et ceux qui travaillent vraiment. A la sortie du confinement, il faudra se poser des questions sur l’utilité de ces professions dites « qualifiées » (comme si les autres ne l’étaient pas) et qui occupent le haut du panier de la société française, toutes fières de leurs titres plus ou moins bidons.

Le capitalisme est un système tellement bien foutu qu’il n’est même pas capable de produire des foutus masques dans un pays de plus de 60 millions d’habitants, mais qu’il va développer une ingénieurie marketing et commerciale remarquable pour nous donner encore aujourd’hui l’occasion d’hésiter entre lardons fumés, allumettes de lardon fumés, bio, équitable, labellisés, premium, bullshités... Le capitalisme nous donne l’opportunité de faire des choix de consommation bidon mais nous oblige à affronter la maladie et la mort quand nous n’avons pas le bon goût d’être un marketeux en télétravail.

En attendant que nous nous penchions sur l’utilité et l’inutilité sociale de certains métiers, il nous faut sortir d’un danger inutile les travailleuses et travailleurs des secteurs de production non essentielles, afin qu’ils cessent de devoir s’exposer chaque jour au virus, que ça soit dans le bus ou dans un entrepôt Amazon, et d’exposer par là-même leur proche et leurs familles.

Partagez autour de vous le mot dièse #StopProductionNonEssentielle !

(post et visuel de Frustration Magazine)

STOPPEZ LA PRODUCTION NON ESSENTIELLE
Toute l’année : arrêt de tout les jobs de merde
Raphaël Kempf : « Le gouvernement balaye des libertés individuelles d’un trait de plume »
par [Sud Radio->https://www.youtube.com/channel/UCESTwDXpoMgiYBHipMdKTkQ]
https://www.youtube.com/watch?v=Vw37c4KA1fg&feature=share
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L’Etat fait des plans de prévention avisé, ...qu’il ne suit pas ensuite !
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La mondialisation capitaliste est morte, finie, terminée !
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La Bourse ou la vie

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