Voici donc un an que le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes a été abandonné. Si cette victoire est magistrale, elle est également relative, partielle. Malgré les expulsions, nombre des lieux de vie de la zad sont encore debout, vivants et les chemins qui mènent à ce territoire sont encore empruntés de toutes parts. Après un an de tension sur l’avenir des terres, les projets paysans issus du mouvement sont en voie de se stabiliser sur plusieurs centaines d’hectares. L’expérience commune se poursuit, mais à bien des égards le futur reste incertain, notamment en ce qui concerne les possibilités de prise en charge collective des bâtis et du foncier de la zad de manière à ce qu’ils demeurent à long terme un bien commun. C’est pour y parvenir que le fonds de dotation « la terre en commun » lance aujourd’hui ses premières campagnes de dons, avec dans le viseur l’achat d’une première série de bâtiments.