Si chaque Acte devait avoir un rôle depuis le début du mouvement, celui de l’Acte X fut peut-être de faire passer au second plan le démarrage du « grand débat national » lancé par Macron. En essayant d’analyser la fausse distinction entre parole et action ou débat et manifestation, cet article pose trois conditions sans lesquelles il paraît difficile d’envisager un vrai débat : le désarmement de la police (car « on ne discute pas avec un LBD pointé sur la tempe »), l’amnistie des prisonniers du mouvement (puisque « c’est aussi avec eux que nous voulons débattre ») et la destitution de Macron et de son gouvernement (étant donné qu’ils l’empêchent physiquement et en faussent les termes). Autant dire que, si débat il doit y avoir, il est à chercher ailleurs que dans les salles qui seront gentillement mises à disposition des citoyens les prochaines semaines.